Ouille ! Non ! Non ! Malentendu !
Je n’ai pas dit que les succès publics étaient louches et que le public qui fait le succès d’un film, d’un livre , d’une bande dessinée ou de quoi que ce soit était constitué de veaux !
Je suis un lecteur de Zep, de Tardi et de Franquin, un amateur de Dujardin, Weber ou Soderbergh, je fréquente les musées et les expos où il y a foule , je lis la presse grand-public etc...
Ma réflexion faisait suite à cette affirmation selon laquelle un film faisait des étincelles au box-office et je me demandais en quoi était-ce un facteur déterminant. Les films comme American Pie ou certaines comédies romantiques (sans parler de leur valeur propre) font souvent des cartons incroyables sans que ça ne soulève le même genre de commentaires.
D’où ma maladresse( ma mauvaise lisibilité) qui pouvait faire penser que je me méfie du succès. Absolument pas. Et loin de là justement.
Les désirs et les envies d’une masse plus ou moins grande de gens est justement purement anecdotique et je suis juste étonné que cela suscite des commentaires .
Commentaires qui varient selon les goûts .Si on est d’accord avec la foule qui fait la fête à un film, un album de musique, un livre, on aura tendance à se sentir en phase , en communion.
Si en revanche, on n’aime pas l’oeuvre qui rencontre un triomphe, on taxera le même public de mauvais goût .
Je me répète donc dans le simple but de bien clarifier mon point de vue.
D’autant que j’interviens souvent sur ce site me faisant souvent le temps d’un post l’avocat de plein de causes qui me touchent. Ma plus grande préoccupation étant de pointer avec cordialité les jugements à l’emporte-pièce, les raccourcis, les idées préconçues et les stéréotypes qui sont autant de pièges quand on veut juger ou apprécier quelque chose.
Les hit-parades,le box-office , l’audimat étant devenus une espèce d’obsession ( au départ c’est un souci économique, ceux qui investissent de l’argent dans l’entreprise voudraient rentabiliser) je constate que le discours s’est déplacé. Le public s’inquiète ou se réjouit de ces phénomènes alors que ça n’a absolument aucune espèce d’importance.
On parle du succès , de chiffres, de sommes, de pactole . C’est une dérive qui nous fait penser au fric encore et toujours.
Partant d’une oeuvre qui est aussi créée avec quelques ambitions artistiques, je trouve ça un peu dommage. On se plaint tous un peu de cette société un brin trop matérialiste mais on s’en délecte à la moindre occasion .
C’est Chaplin ( qui n’était pas un auteur confidentiel) qui disait que le succès était un accident. L’ampleur de ce succès échappe à tout le monde.
Les mots " veaux" ou " beauf " largement utilisé par d’autres ne font pas partie de mon vocabulaire (sauf quand je passe à table ou quand je rends visite à la famille)