Cette ’reconnaissance’ de la bande dessinée dans les milieux artistiques ne fait que progresser. Valeur refuge ou réel engouement ? Sans doute, un peu des deux, mais les résultats de ces dernières ventes aux enchères ne font que le souligner : la dernière vente Millon & Associés flirtait cette année avec le million d’euros, montant atteint rien que pour Bilal l’année dernière, etc.
Cette fois-ci, le galeriste réputé Daniel Maghen s’était associé à l’étude Tajan pour préparer une vente de haut vol. On s’y est bousculé et les prix se sont envolés : plus de cent mille euros pour une planche du Mystère de la Grande Pyramide, plus de cinquante mille euros pour une planche de Johan et Pirlouit, 31.000 € pour la couverture du premier tome de Largo Winch, 20.000 € pour une planche d’Arizona Love de Blueberry (sans doute un record pour une planche de Giraud) et 15.000 € pour un dessin de Moebius.
D’autres auteurs se partagent également les faveurs du public : respectivement dix-sept, quinze et dix mille euros pour des planches de Vance (XIII), Gibrat (le Vol du Corbeau) et Rosinski (Thorgal).
Les couvertures n’ont pas été oubliées avec près de 10.000 € pour celle des Lumières de l’Amalou de Wendling, 8000 € pour la couverture de l’intégrale de l’Epervier par Pellerin, et 7000 € pour Il était une fois en France.
En atteignant le montant total d’un million deux cents cinquante mille euros, les organisateurs confirment leur « volonté de défendre et d’imposer la Bande Dessinée comme un Art Majeur ».
CLD
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