Les éditions Cornélius le sauront bientôt qui ont apposé cette "distinction" sur l’ouvrage "Les Intrus" du brillant Adrian Tomine, lequel avait d’abord figuré dans la liste des "Faux-Fauves" d’Angoulême avant d’être finalement écarté du podium.
"Faites l’humour et pas la guerre !", telle est la réponse de l’éditeur néo-bordelais.
DP
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Quelle époque ! Comme quoi, tout se dilue dans le marketing...
Sinon, excellent livre que ces "Intrus", très belle édition (comme d’habitude chez Cornélius) et personnellement un vrai beau moment de lecture. Je ne connaissais que peu Adrian Tomine, mais c’est une (très) belle découverte.
très belle édition qui est en fait la même que l’édition anglo-saxonne ?
Non, elle est légèrement plus grande et la couverture est différente, avec une jaquette en plexi. J’ai racheté l’édition Cornélius, elle est mieux à mon avis.
La super idée !
Bravo Cornélius !
la couv est belle !
Ben oui, c’est Adrian Tomine. J’ai ses auto-publiés depuis son apparition en bd. 30 ans de boulot pour en arriver là. Ridiculisé par une personnalité éphémère des médias franchouilards.
Ridiculisé par une personnalité éphémère des médias franchouilards
C’est qui que vous appelez une personnalité éphémère des médias franchouillards ? Hermann ?
Du calme. Il parle du présentateur qui s’est cru drôle en inventant les "faux fauves", c’est tout.
Mais non, Hermann aurait plutôt été qualifié de "belgeouillard". Faut arrêter de croire que les belges sont français. Les belges sont belges comme Hercule Poirot. Je n’ai pas dit qu’Hermann était un Hercule Poirot ! Ne commencez pas à tout confondre !
Cornelius est vraiment devenu un éditeur comme les autres.
Et vous, un commentateur aigri comme les autres.
Aigri ? oui, peut être. Déçu, certainement. Il n’y a rien de plus hypocrite que l’underground de posture.
"L’underground de posture" ? Où avez-vous vu que Cornélius se prétendait "underground" ?
Sachez-le, je me fais une règle et une joie de décevoir les gens comme vous. Le simple fait que vous utilisiez le terme "underground" démontre à quel point votre esprit est dominé par le prêt-à-penser. Et à quel point vous ignorez l’essentiel à force de vous être convaincu que vous n’aviez plus rien à apprendre. À chacun sa posture.
Donc vous pouvez massacrer les gros éditeurs (et certains de leurs auteurs)qui vous déplaisent tant (dans le livre de Dayez, entre autre exemple) , et cependant utiliser les mêmes techniques qu’eux. La seule différence, c’est la posture. Vous êtes bel et bien d’une grande hypocrisie. Je conçois que ça vous déplaise de l’entendre, mais vous êtes autant susceptible d’être critiqué que vos collègues, gros éditeurs. À partir du moment où on s’autorise à donner des leçons (beaucoup et souvent !) , il faut être prêt à en recevoir. Vous n’êtes pas au dessus de cette simple règle.
Si "underground " vous chiffonne , disons... "Radical" ? "exigeant" ? "Intransigeant " ? "Trop le meilleur ". Comme si les autres éditeurs,bien sûr ne l’étaient pas (ou moins), eux, exigeants.
Assertion qui reste encore à prouver.
Mais ça n’a que peu d’importance puisque vous admettez vous même que ce n’est qu’une posture. En cela, vous critiquable, exactement au même titre que tous les autres, même si ça picote.
Ma foi, non, ça ne picote pas. Vous surestimez follement le pouvoir que vous offre l’anonymat sur internet. Ça picoterait si vous connaissiez véritablement le travail de Cornélius. Mais les termes que vous utilisez et les propos que vous me prêtez (que vous déformez, plutôt) démontrent votre ignorance. Bien sûr, les trois ou quatre titres annuels dont la presse se fait l’écho parviennent jusqu’à vous. Mais la croyance que vous y puisez de connaître notre catalogue révèle surtout votre nature, plus portée sur l’affirmation que sur la curiosité.
Pour moi, Cornélius est une maison d’édition de bonne qualité, sans plus, qui rate régulièrement des choses, ce qui est un encouragement permanent à poursuivre. Nous n’avons rien inventé, rien révolutionné, pas même redynamisé le secteur (ça, c’est plutôt L’Association). Je n’aime pas les gens qui prétendent être "les meilleurs", je ne sais donc absolument pas sur quoi vous vous appuyez pour vous forger cette image de Cornélius, en dehors de clichés ou de rumeurs qui ne me concernent pas et que vous avez fait le choix de croire. Vous prenez visiblement du plaisir à dénigrer sans raison, ce qui est l’une des grandes maladies du net. Une fois par an, je tombe ici ou là sur un commentaire plein d’aigreur comme le vôtre et je prends le temps de corriger ce qui doit l’être, sans espoir d’amener mon interlocuteur à changer de point de vue mais plutôt pour éviter que ses affirmations soient seules à être enregistrées. Ainsi, vous devez comprendre que je ne suis pas en train de discuter avec vous, car il est acquis que vous ne m’aimez pas et que vous vous réjouirez lorsque Cornélius déposera le bilan (une menace réelle, soyez tranquille, qui revient nous visiter tous les deux ans depuis 25 ans). Mais je profite de votre commentaire pour préciser à tous la motivation qui a amené à ce sticker (d’ailleurs, vous pouvez arrêter de lire, je ne vous parle plus).
Que ce soit dit, ce sticker, comme la majorité des gens l’auront compris, a été conçu comme une réponse ironique et légère à un dérapage qui a blessé des auteurs. Une façon aussi de mettre un terme à la polémique par le sourire, pour ne pas basculer dans une forme d’hystérie inutile que Didier Pasamonik décrit très bien dans son bilan d’Angoulême. Je n’ai consulté personne au service marketing car nous n’en avons pas. J’ai imprimé ça moi-même sur l’imprimante du bureau et je l’ai envoyé l’après-midi même au diffuseur. L’écho qu’a reçu cette initiative est presque disproportionné et traduit, je pense, le désamour que le public et les professionnels nourrissent pour leur festival. Ce que je trouve très triste. Si je pouvais faire quelque chose pour changer ce rapport, je le ferais. Mais je ne vois rien qui puisse faire évoluer les choses, pas même un changement de direction (les problèmes étaient similaires avant, moins médiatisés peut-être). Au fond de moi-même, je nourris l’espoir qu’une volonté collective de basculer dans une forme d’énergie plus positive serait la plus simple des solutions... Mais c’est cette même forme de naïveté ridicule qui me fait croire que Cornélius pourra me payer un jour.
Sur le fond, je suis inquiet. Car je vois les auteurs de plus en plus en danger. L’animosité que beaucoup ressentent vis à vis d’Angoulême traduit les attentes qui se concentrent autour de l’événement et la frustration qu’il engendre malgré lui. Je vois aussi dans cette rage qui a besoin de s’exprimer la précarisation galopante du milieu. Le festival a permis à la bande dessinée de se structurer et de se développer. Mais je doute, au delà de toutes les réformes qu’il va falloir engager (personne n’a envie de revivre les délires de cette édition) qu’il puisse être un remède à tous les dysfonctionnements du milieu.
Si ce sticker a pu faire sourire et décharger un peu de l’agressivité qui s’est cristallisée sur ces faux-prix, j’en suis ravi (à moi, ça m’a fait du bien, je ne le cache pas) Et si ça fait vendre ? Ce sera encore mieux et les trolls n’en seront que plus heureux !
Bim. Renvoyé dans les cordes, le troll aigri. Nécessaire, de temps en temps. Et c’est dit avec élégance. Merci JLouis.
Cornelius a de l’humour ! Et c est pas volé. C est quand meme la maniere la plus intelligente de gérer ce bazar : profiter du buzz, tirer du positif, l humour en bandouliere, s’élever au dessus du débat...
Pas sûr que les autres éditeurs, en particulier les grands, aient cette idée.
Bravo aux éditions Cornélius, il fallait oser !
Simple réponse du berger à la bergère, bien vu M. Cornélius. Et merci pour tous ces beaux livres, le Tomine, que je suis depuis "Optic Nerve", est magnifique, c’est mon livre préféré de l’année (avec Zaï Zaï Zaï Zaï). Et puis, vous publiez Crumb et Tatsumi, deux monstres, deux énormes classiques. On s’en fout de l’underground, de l’alternatif, on veut du bon, du fort, du signifiant.
C’est une très bonne réponse, pleine d’humour. Bravo les Cornelius.