En attendant l’adaptation au cinéma, et tandis que son scénariste navigue entre Paris et les States, Le Tueur affiche une santé de fer : neuvième tome et toujours autant de succès.
Ce volume, très ancré en Amérique centrale, voit le personnage principal tenté par sa petite entreprise à lui, aidé par des collègues aussi stoïques quand il s’agit de viser avec un fusil à lunette.
Toujours dans un esprit polar décontracté, le duo Jacamon et Matz tente de donner de la personnalité à ce tueur sans nom, entre vie familiale en Amazonie et réflexions sur la marche du monde.
Malgré un dessin virtuose, le déroulement relativement paresseux et bavard de Concurrence déloyale a de quoi laisser de marbre. Surtout quand les auteurs, par la voix de leur sémillant trucideur aux lunettes à la mode, lâchent des sentences définitives sur l’état du genre humain et l’hypocrisie des pays développés.
DT
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