Dans le conflit qui oppose La Cité de la BD et le FIBD, l’un des trois fondateurs, avec Claude Moliterni et Francis Groux, du Festival créé voici 39 ans à Angoulême, Jean Mardikian prend la défense de la Cité et critique sévèrement la société en charge de la gestion du Festival, 9eArt+.
C’était le politique du trio:avec le passionné de BD Francis Groux et l’éditeur Claude Moliterni, alors chez Dargaud, ils ont fondé le Festival d’Angoulême.
Dans La Charente Libre, celui qui fut longtemps maire-adjoint pour la culture à Angoulême et président du CNBDI de 1989 jusqu’à 2008, revient d’abord sur le contrat de dix ans que son collègue Francis Groux avait signé un peu précipitamment dans la panique en 2007 : « Quand Francis Groux a choisi en 2007 de confier le Festival à Neuvième Art+ plutôt qu’à la Cité, il l’a justifié en expliquant qu’il ne voulait pas perdre son âme : malheureusement, je crois bien que le Festival et l’association qui en possède les droits a tout de même perdu son âme, mais aussi son pouvoir avec Neuvième Art+. »
Pour lui, la crise est appelée à se répéter chaque année jusqu’à la fin de la convention en 2017 : « … sauf si Gilles Ciment et Franck Bondoux arrivent à se mettre autour d’une table pour mettre en place de réels programmes, de réelles responsabilités. Chacun a besoin de l’autre. »
Constatant que les deux hommes ont chacun un « énorme égo », il choisit néanmoins son camp : « Franck Bondoux a un égo pour défendre une cause financière, la sienne, alors que Gilles Ciment a un égo pour défendre une cause culturelle celle de la Cité. Je préfère la cause culturelle. »
DP
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)
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