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Les Amazones – Chapitre 1 et 2 – Par Clarke et Ludo Borecki – Treize Étrange

6 janvier 2013 3 Commentaires
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En cette année 1854, la Guerre de Crimée fait rage. Un officier anglais, James Gordon Parker, à peine débarqué, dirige une patrouille de reconnaissance.

Très rapidement fait prisonniers par les guerrières Koumanes au service de l’armée du Tsar, ses hommes et lui, vont devoir supporter la claustration et le travail forcé. Utilisés comme esclaves manouvriers ou sexuels, les soldats sont systématiquement châtiés.

Pour maintenir la cohésion du groupe de prisonniers, Parker veut s’ériger en chef en essayant de maintenir une discipline toute militaire. Mais entre les privations et les relations avec leurs ravisseurs, ils officient comme de simples pions sacrifiables dans le conflit entre les deux meneuses de la horde. Cette lutte mortelle conjugue l’extinction de la dernière étincelle d’humanité et la disparition de l’espérance.

Les Amazones – Chapitre 1 et 2 – Par Clarke et Ludo Borecki – Treize Étrange
Les Amazones – Chapitre 1
Clarke et Ludo Borecki – Treize Étrange ©

L’entrée dans ce double album se révèle délicate. Entre des cadrages astreignants et des personnages rigides et tendineux, le récit met longtemps à s’arracher de sa base. Le double affrontement des personnalités qui se développe alors, que ce soit au niveau de la lutte pour le pouvoir entre les Amazones ou de Parker et de son scout, semble prendre une tournure inéluctable dès l’abord.

Les Amazones – Chapitre 2
Clarke et Ludo Borecki – Treize Étrange ©

Après avoir tardé à se lancer, le récit prend de la hauteur en essayant de mettre en lumière la folie et la vanité de ces combattant(e)s. Mais ce sondage des tréfonds de l’âme se résume à un survol, la faute à un manque de passion qui assèche le récit. Trop fébrile et sans réel choc, le scénario ne suit pas la cadence nécessaire dans l’intensité de la narration.

Le trait un peu raide n’aide pas à s’attacher à des protagonistes arides qui, heureusement, ne sont pas tous à l’image de l’horripilant Parker. Les variations rythmiques quelque peu dissonantes n’aident pas plus à l’immersion dans ce récit qui finit par ne tenir que par la grâce de son encrage et de ses couleurs.

Ce diptyque scénarisé par l’auteur de Mélusine n’arrive pas à s’élever à un niveau appréciable en dépit de l’intelligence de sa construction et l’habileté de sa chute.

VG

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