William Panama est un détective privé de seconde zone qui passe plus de temps à attendre d’éventuels clients qu’à résoudre des énigmes. Mais le voilà engagé par Hermann Grimmler riche propriétaire de la région. Sa fille Sara a disparu, emportant avec elle un livre mystérieux d’une valeur inestimable. Panama doit faire d’une pierre deux coups. Pour cela, il est accompagné de Fausto, le neveu Grimmler, personnage silencieux et taciturne qui égorge des biches dans la forêt après avoir tiré les tarots... Leur enquête va les conduire par hasard à Watertown, bourgade balnéaire moins tranquille qu’elle n’y paraît. Mais le gauche Panama, qui trouve la clef de ses enquêtes dans ses rêves, se rendra-t-il compte qu’il est manipulé depuis le début et qu’il n’est qu’un pion au beau milieu d’une machination ?...
Et encore une nouvelle série pour la récente collection Loge Noire, basée sur l’ésotérisme. Cette fois, c’est à un détective privé que nous avons affaire, pour une histoire aux relents diaboliques. Si Guillaume Martinez affirme son dessin et s’en tire nettement mieux que dans son autre série, La Malédiction de Bellary, au scénario épouvantablement mauvais, on reste néanmoins dubitatif sur l’intérêt de ce récit. La fin est cependant très bonne, et on peut raisonnablement espérer un deuxième opus qui fera rebondir l’intrigue et éclairera sous un jour nouveau le début de cette histoire. Dans ce cas, William Panama pourrait en effet se révéler comme une des très bonnes séries de la Loge Noire. Sinon, il restera au jeune Martinez, dont ce n’est que le deuxième album, à se trouver un troisième scénariste dans lequel il pourra enfin libérer son réel talent.
JLM
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