Répondu par Sergio Salma le 27 novembre 2008 à 19:16 :
Très amusant de voir que certains se réfèrent à ces vieux croûtons de la French Academy en leur accordant du crédit. Ce sont les mêmes vieux messieurs ( avec un soupçon de dames d’ailleurs ,après trois siècles et demi ils ont enfin accepté leur présence) qui mettent 15 ans parfois à accepter dans leur sacro-saint dico des mots que tout le monde utilise sans se demander si c’est correc’ ou pas correc’.
On s’en fout de savoir si c’est vilain ou pas vilain. "Proctologue"et "arthrose" "sont des vilains mots mais ils sont tout de même employés. Si notre bonne vieille Simone est à l’origine du quiproquo ou du moins une des premières à avoir importé ce mot d’Amérique(encore eux !) , je trouve ça très drôle. La mixité, le mélange, la batardisation du langage est ce qui peut lui arriver de mieux et si nous utilisons aujourd’hui 1000 fois par jour des mots comme "parking" ou "p.c." souvenez-vous que des âmes qui s’offusquent d’un rien ont calé pendant des années avant de les inclure dans leurs conversations.
Je vois dans le terme "nominé" un belle façon de ne pas confondre avec " nommé". Untel a été nommé c’est un peu con puisqu’ il en a déjà un de nom, non ?!.
Il s’agit d’un concours, d’une liste à établir et "nommer" certains des auteurs c’est à mon avis citer leur nom , leur donner un nom mais non les inclure dans cette liste. Un nomination( à une fonction par exemple) c’est exactement ça. Donc on est nominé si c’est une nomination nom de Dieu.
Il me semble complètement vain de batailler contre les mots selon l’oreille. Penser que c’est un vilain mot(chaque année pour Angoulême, les Oscars et les Césars la même rengaine) me fait craindre qu’il ne faudrait laisser entrer que les jolis mots du genre pâquerette, gentillesse, horizon ou mésange...
L’article propose une liste de nominations, le débat serait peut-être un rien plus relevé si on causait des artistes choisis, de cette tendance qu’on peut noter, des prix et de l’écho qu’ils peuvent susciter dans les médias ou dans le milieu.
Si les puristes pouvaient de temps en temps nous lâcher et se lâcher un peu en songeant d’ailleurs que la bande dessinée est justement faite de mélanges étonnants, d’ interférences bizarres et d’autres amalgames tout aussi hasardeux. Et c’est ce qui en fait sa richesse.
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Répondu le 28 novembre 2008 à 00:41 :
"me fait craindre qu’il ne faudrait laisser entrer que les jolis mots du genre pâquerette, gentillesse, horizon ou mésange..."
"Pituite" est aussi très joli, je trouve... Les pituitaires ? Ou les horizontaux ?,,, Cruel dilemme.
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