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Lewis Trondheim in Vlaanderen

9 janvier 2010 Commenter
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C’était comme « ambassadeur », que Lewis Trondheim rencontrait son public jeudi dernier à Gand, en Belgique ou plus exactement en Flandre.
A l’initiative du Service Culturel de l’ambassade de France, une exposition consacrée à « 100 ans de bande dessinée francophone » au Franse Documentatiecentrum voor Vlaanderen à Gand, montrait des planches (numérisées) appartenant au patrimoine du Musée National de la Bande Dessinée à Angoulême.

Pour l’inauguration, en présence de Son Excellence Madame Michèle Boccoz, ambassadeur de France en Belgique, Lewis Trondheim était interviewé par le très compétent journaliste flamand Michel Kempeneers. . Il raconta sa carrière, sa méthode de travail, ses relations avec L’Association, son Prix d’Angoulême… Comme un acteur de Stand Up, il sut amuser son public, non sans tomber parfois dans la caricature facile, mais bon, c’est la rançon du genre.

Une action qui éclaire une initiative peu connue du Musée National de la Bande Dessinée à Angoulême : La mise à disposition par les ambassades d’un choix de 35 planches qui retracent l’histoire de la BD francophone, de Christophe à Schuiten.

Deux remarques cependant au conseiller scientifique de l’expo :

1/Les Pieds Nickelés ont été créés par Louis Forton en 1908, pas 1909.

2/ Il est surprenant de découvrir dans « la bande dessinée francophone » une planche du grand auteur flamand… Willy Vandersteen  ! La planche du Musée de la BD à Angoulême est remarquable : il s’agit d’une page du Fantôme espagnol.

Mais enfin, nous sommes en terre flamande et cette brusque annexion du patrimoine du plus grand auteur flamand depuis Henri Conscience pourrait provoquer une sourcilleuse réaction de la population locale. N’oublions pas que l’identité flamande s’est forgée autour de la Bataille des éperons d’or où la chevalerie française perdit bon nombre de ses fils.

Si les actions culturelles françaises ne veulent pas se retrouver trucidées pour ne pas avoir pu prononcer correctement « ’s Gilden vriend », le mot de passe des Mâtines brugeoises, elles feraient bien de se faire relire par des natifs.

DP

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