Ce n’est pas exactement une nouveauté, ni même une bande dessinée au sens commun du terme, mais une fois encore une de ces expériences limites de narration comme l’équipe de l’éditeur belge la 5e Couche est parfois capable de nous en dispenser.
D’un côté un texte d’Ilan Manouach qui démarre sur une incantation aux accents écologiques sur la déforestation mais dont on comprend très vite qu’elle va bien au-delà de cette préoccupation environnementale : c’est bien de la Shoah dont on parle ici : "Le processus de destruction des arbres était assez lent, avant qu’on ne découvre la possibilité de maintenir les fours à des températures élevées par la seule combustion de leur propre sève. Les forêts biélorusses, désormais entièrement rasées, procuraient à cette industrie le bois à détruire, en même temps que la matière première qui faisait tourner les fours. Une réussite technologique indéniable, qui a permis l’exploration des capacités de l’abattage massif, dans toute son envergure." Glaçant.
De l’autre, une suite de dessins signés Manouach, Pascal Matthey, Tommi Musturi, André Lemos, Dimitris Baboulis, Alberto. Abstraits, cryptiques... et tellement parlants.
DP
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