DISPARITION. Son dernier livre en date, Le Petit Poucet, paru chez Mosquito, est un vrai petit bijou, croyez-moi, et je ne peux que vous conseiller de le lire, pour rendre hommage à ce jeune auteur disparu à l’âge de 34 ans. Avec cet album, Louis Le Hir s’est plongé dans l’imaginaire collectif, dans ce que la culture peut avoir de plus populaire. En brisant, cependant, les codes enfantins trop souvent attachés à ces contes anciens…
Dans cet album, le dessin de Louis Le Hir révèle un talent de graphiste d’un expressionnisme superbe. Avec lui, on se retrouve en face d’un dessin qui réussit, avec une belle maestria, avec une vraie efficacité, à réconcilier les styles proches de l’œuvre d’un Munoz, d’une part, et ceux d’une approche du mouvement chère aux meilleurs des mangakas d’autre part.
Mais cela reste de la bande dessinée européenne, avec un style qui fait parfois penser également aux illustrations tchèques des livres pour jeunes lecteurs.
La mort est toujours inacceptable. Elle l’est encore plus, peut-être, lorsque c’est un jeune créateur plein de talents qu’elle agrippe dans ses tristes filets.
Jacques Schraûwen
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