Le nombre des expositions de bande dessinée et leur fréquence dans des musées d’envergure ne cessent d’augmenter, ce qui est une très bonne nouvelle. Toutefois, on peut regretter, maintenant que le pli est pris, le manque d’ambition général de ces accrochages, bien souvent démunis d’un propos ou d’un angle de vue sur le sujet donné.
Le groupe de travail « Histoire culturelle de la bande dessinée » de l’Université Versailles-Saint-Quentin (qui "souhaite offrir un lieu de discussion et d’échange à tous les chercheurs intéressés par l’histoire culturelle de la bande dessinée") a décidé d’ajouter sa pierre à l’édifice en se penchant sur des problématiques de base quand on décide d’exposer de la bande dessinée : quel est le statut de la planche originale ? quelle relation l’exposition entretient avec la narration ? avec le livre ? comment organiser la rencontre de la bande dessinée avec d’autres formes d’art ?... sont autant de questions qu’il convient de défricher. Revenir aux fondamentaux ne fait jamais de mal.
Pour participer à cet après-midi d’étude, les intervenants sont au nombre de quatre : Julien Baudry (Doctorant Paris 7 - Conservateur stagiaire ENSSIB) reviendra sur les expositions de BD dans les premiers festivals en prenant comme exemple Toulouse et Angoulême (1973-1975), Jean-Pierre Mercier (Conseiller scientifique, CIBDI) dressera le panorama de Vingt ans de musée(s) de la bande dessinée à Angoulême, Pierre-Laurent Daures (Ecole Européenne Supérieure de l’Image) analysera le travail de Benoît Jacques et Jochen Gerner, et Jean-Marc Thévenet (ancien directeur du FIBD, commissaire de l’exposition Architecture et bande dessinée) témoignera de dix ans d’exposition, du festival d’Angoulême à la Cité de l’Architecture.
Cet après-midi d’étude aura lieu le mercredi 4 mai, de 14h00 à 17h00, dans la bibliothèque Buffon, 15bis rue Buffon, Paris 5ème.
THL
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