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Ouvrez l’oeil : un vol de dessins de John Buscema signalé !

17 décembre 2020 Commenter
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À LA PLANCHE, LES PIRATES ! Qui sont les flibustiers qui se sont introduits subrepticement dans la maison de la famille du regretté John Buscema, véritable légende des comics en général, et plus particulièrement dessinateur emblématique de l’éditeur Marvel Comics, des années 1960 aux années 2000 ? Un larcin, très ciblé, pour faire main basse sur des planches de dessins chères au cœur de l’artiste.

"Big"John Buscema, décédé en 2002, est incontournable quand on parle de Marvel Comics. Durant sa prolifique carrière chez l’éditeur de Spider-Man et des Fantastic Four, sur quatre décennies, il a dessiné tous les personnages de la " Maison des idées". Au passage, il en a cocréé quelques-uns.

Ouvrez l'oeil : un vol de dessins de John Buscema signalé !
John Buscema, l’artiste porte-étendard de Marvel Comics durant des décennies. Pour le garder, son contrat chez Marvel stipulait qu’aucun artiste maison ne pouvait être mieux payé, car aussitôt, le salaire de Buscema augmentait.

Pour certains observateurs, il est même celui qui a donné la meilleure version de tous ces héros mythiques, se signalant en particulier sur The Avengers, Thor, Silver Surfer et Conan le Barbare.

Au fil du temps, Buscema a souvent été choisi, de manière privilégiée, pour dessiner le premier épisode d’une nouvelle série, avec souvent un nouveau personnage, devenu ensuite personnage majeur. De quoi attiser la convoitise sur ses planches originales.

Justement : le jeudi 5 novembre dernier, la fille du dessinateur, Dianne Buscema-Gerogianis, a alarmé fans et professionnels sur Facebook pour signaler que 45 dessins originaux de l’artiste avaient été volés à sa famille. Un appel pour demander de l’aide, afin de récupérer au plus vite les pièces volées : "Je vous contacte tous, alors que 45 œuvres d’art originales de papa ont été volées à notre famille ce matin. Je ne peux pas entrer dans les détails car la police et les autorités ont été informées." nous dit-elle.

Un des dessins volés. Par un buscema des dernières années, mais toujours adepte de l’école du dessin 100% de mémoire.

On devine que l’idée derrière cette alerte est d’avoir le maximum de personnes à l’affût, l’œil rivé sur toute œuvre de son père qui apparaît sur le marché de la revente. Surtout si ce marché se situe entre deux eaux, volontiers loin des regards.

Une alerte relayée sur la page Facebook d’un autre grand créateur de la BD américaine, qui comme Buscema à largement posé son empreinte sur le personnage Asgardien Thor : Walter Simonson.

Le crayonné d’une commission récente - ces commandes de fans- où Simonson rend hommage (en bas) à la fameuse couverture de Buscema, pour l’épisode où se rencontrent Thor et le Silver Surfer.
Thor face au Silver Surfer : souvent considéré comme le plus beau comics jamais publié.

Œuvres négligeables au départ, vendues pour, au mieux, quelques centaines de dollars, les planches originales de comics atteignent aujourd’hui, pour les histoires les plus marquantes ou les plus grands auteurs, d’autant plus si les deux sont cumulés, des prix extrêmement élevés aux enchères. Avec un crescendo vertigineux depuis les années 1990, début de la spéculation.

Un autre dessin volé. Que de présence, de dramaturgie, sur un simple crayonné, assez succinct.

Ainsi, il y a quelques semaines, le dessin original réalisé par Gil Kane et john Romita pour la couverture de Amazing Spider-Man # 129 de 1974, qui présente la première apparition du Punisher, a été proposée à la vente pour une estimation de 2 millions de dollars. Il faut savoir qu’au début, le vétéran Romita, pourtant géant des comics, était assez peu coté et recherché pour ses dessins originaux. https://bleedingcool.com/comics/first-punisher-original-artwork-goes-to-auction-estimated-2-million/

Première apparition du Punisher. Ce genre de dessin vaut aujourd’hui de l’or. De quoi attiser les convoitises.

john Buscema, de son côté, a vendu la plupart de ses créations : donc ces dessins volés sont particulièrement appréciés par sa famille qui s’affirme dévastée par cette intrusion et ce larcin. De la part de pirates, âpres au gain, qui naviguent dans les eaux troublées du marché parallèle, d’autant mieux renseignés qu’ils n’ont rien pris d’autre, et qui, de fait, devraient mériter le supplice de la planche. Non ? Entre requins !

La consécration de la BD et de ses personnages, dont certains aujourd’hui, plus que jamais stars de la pop culture, ne va pas sans quelques dommages collatéraux. Drôle d’amour de l’art.

PA

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