TRADITION. On vous a longuement raconté la réception de Pascal Ory à l’Académie Française. Il est le premier critique de bande dessinée à rejoindre la compagnie des « Immortels ». On se souvient qu’il y avait un discours de réception (en hommage à son prédécesseur au 32e fauteuil, l’écrivain belge François Weyergans) et une « Réponse » de l’écrivain et académicien Erik Orsenna, lui aussi grand amateur de bande dessinée.
Tradition oblige, ce discours fait l’objet d’une publication dans la collection blanche des éditions Gallimard. Aux discours des deux précités, il y a celui de la réception de l’épée (conçue par le joaillier Thierry Vendôme) par Alban Cerisier, représentant Antoine Gallimard, président du « comité de l’épée » (l’épée est offerte à l’académicien par ses amis ; rappelons que le 9e art y est présent grâce au dessin de Catherine Meurisse) qui pointe la libido sciendi (le désir de savoir) du récipiendaire et qui lui attribue cette sentence : « L’imaginaire mène le monde ». On ne peut qu’être d’accord.
Le volume s’achève sur l’hommage du grand historien Pierre Nora, l’inventeur des « Lieux de mémoire », saluant le héraut de « l’histoire intellectuelle des intellectuels », à la « production échevelée », au « style primesautier », le qualifiant d’« homme de la cuisine et de la BD », gourmand de culture en somme.
DP
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