Répondu par f*Parme le 16 septembre 2011 à 08:06 :
Quand on adapte, on ne traduit pas. Ce qui fonctionne dans un livre ne fonctionne pas nécessairement à l’écran. D’ailleurs, il ne faut pas chercher à refaire à l’écran ce qu’il y a dans un livre, il faut le réinventer. Utiliser les moyens propres des médias pour développer l’univers autrement. Et je vous assure, que ce soit dans un sens ou dans l’autre (vers le livre ou vers le film), c’est passionnant de s’y coller.
Je prends l’exemple d’OVNI qui passe sur Canal+ Family. Le producteur souhaitait adapter notre album (à Lewis et moi). Son idée était de partager l’écran en 4 pour montrer que le personnage empruntait plusieurs chemins. Lewis enfoncé dans le canapé et se frottant le sourcil à dit caca. On a trouvé l’idée beaucoup trop compliquée. Personne ne suivrait plusieurs histoires en même temps sur plusieurs parties d’écran. Par nature, l’humain cherche toujours la solution de facilité... c’est d’ailleurs ce qui lui complique l’existence. En reprenant le problème à la racine, il m’est apparu comme évident qu’il fallait rembobiner le film jusqu’à un point de chute pour faire repartir l’histoire dans une autre voie.
Une BD pour enfant s’adresse plutôt aux enfants initiés à la lecture. Petit Poilu et l’une des rares BD accessible avant.
Les enfants s’emparent de la zapette vers 4 ans, ils découvrent plus de personnages aujourd’hui avec la TV qu’avec la BD. Je me demande s’il ne faudrait pas commencer par faire des séries de dessins animés avant de faire des séries BD. Avec le nombre d’écrans et de chaînes qui ne cessent de fleurir, les adaptations finiront peut-être par se faire plus souvent dans le sens animation vers livre que le contraire.
J’entends déjà les "Sacrilège !". Mais mes expériences dans les deux domaines me laissent voir l’avenir sous un angle pas très commun.
Petit Poilu peut très bien marcher. Du moins, je leur souhaite.
f*
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