Vous connaissiez les Meilleurs Ouvriers de France, vainqueurs d’un concours quadriennal récompensant l’excellence dans leur métier artisanal, dont la pratique va de la pipe au tonneau, sans oublier les métiers de bouche.
Si le MOF représente la crème de la crème de la profession, le Pire Ouvrier de France en serait la crème renversée, la honte, non sans amour de son métier mal fait, et avec talent dans la médiocrité.
Voilà les grandes lignes de ceux que Felder décrit et que croque Besseron, du souffleur de verre au chômage qui confectionne alors en entreprise familiale des pipes à crack, au boucher qui extermine les animaux avec le pare-chocs de sa 4L…
Fleuriste, cordonnier, prothésiste dentaire, taxidermiste s’illustrent sur des gags de une à trois pages, agrémentés de strips en bonus, dans un humour pipi-caca, violent et cracra, qui ne fait pas toujours mouche…
Le dessin Besseron, efficace dans ce registre, apporte clarté au propos graveleux, lequel ne peut prétendre à une grande ambition dans la lignée d’un Groland cynique ou de l’impertinence bonhomme d’un Charlie Schlingo.
L.G.
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