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Scantrad : une société américaine poursuivie par des éditeurs japonais

1er février 2022 Commenter
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LES PIRATES, ON NE LES TOLÈRE QUE DANS ONE PIECE ! Le piratage des mangas, le scantrad, est en très forte augmentation depuis le début de la pandémie, et cela dans le monde entier. C’est pourquoi des éditeurs japonais ont décidé de réagir en s’attaquant directement aux sites hébergeant les œuvres piratées. Avertissement sans frais à leurs collègues francophones...

Ce lundi 31 janvier, quatre éditeurs de manga japonais : Kōdansha, Shūeisha, Shōgakukan et Kadokawa se sont lancés dans une bataille juridique en attaquant l’entreprise américaine Cloudflare. Ils l’accusent de violation de propriété intellectuelle en tant qu’hébergeur de sites proposant des mangas piratés. La plainte devrait être déposée cette semaine auprès d’un tribunal de Tokyo.

En effet, l’un des sites de l’entreprise distribue 4.000 mangas piratés et enregistre ainsi 300 millions de vues par mois, selon une source proche du dossier. Les quatre plaignants réclament 400 millions de yens (3,1 millions d’euros) de dommages-intérêts à cet hébergeur, selon la même source.

C’est une vraie plaie pour ces géants du manga : le piratage de mangas est devenu si répandu que le manque à gagner tournerait autour de 780 milliards de yens (6 milliards d’euros) et cela, seulement pour la période de janvier à octobre 2021. Ces estimations ont été réalisées le mois dernier par ABJ, une organisation de défense de leur propriété intellectuelle. Ce montant représente presque quatre fois plus que le manque à gagner estimé pour l’année 2020 par le manque d’activité dû à la pandémie, et c’est aussi un montant supérieur aux ventes légales de mangas au Japon l’an dernier.

« Tous les profits réalisés par ces sites pirates vont directement à leurs opérateurs illégaux, ne laissant rien aux librairies, aux éditeurs et aux auteurs de mangas qui consacrent leurs vies à créer ces œuvres, a dénoncé le porte-parole de Kodansha interrogé par l’AFP. Nous devons mettre un terme aux sites pirates afin de protéger la culture japonaise du manga », a-t-il encore insisté.

Une action légitime, donc. D’autant que cette entreprise avait déjà fait l’objet de réprimandes par les mêmes industriels du manga. En 2019, les mêmes éditeurs avaient conclu un accord à l’amiable avec elle après un engagement de celle-ci à cesser de fournir ses services à un site pirate. Apparemment, cet accord n’a pas été respecté par Cloudflare, et c’est une affaire qui se réglera devant les tribunaux.

Avec l’apparition de plateformes légales de mangas en ligne (comme Manga.IO en France), on peut espérer une baisse des contenus piratés, une plaie qui touche aussi Netflix et d’autres plateformes de streaming légales de films et programmes TV.

TS

Scantrad : une société américaine poursuivie par des éditeurs japonais
© Shueisha / One Piece par Eiichirō Oda.

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.


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