Un futur proche où l’état de guerre permanent gangrène le monde : des Balkans qui continuent d’exploser ; un marché de sociétés militaires privées qui vaut des milliards. Ces groupes paramilitaires sont de véritables milices industrielles rémunérées pour prendre en charge les droits régaliens les plus importants à la place d’états démissionnaires...
Dans cette configuration, chacun essaie de se faire une place, du plus petit au plus gros. Kali, une structure légère de mercenaires est recrutée pour accompagner un colis désiré par quelques puissants. Afin d’accomplir son contrat, elle embauche une tête brûlée au passé trouble. Une mission a priori sans réel danger, mais les coulisses du pouvoir vont lui conférer une délicate attention.
En mêlant le dernier conflit important du vingtième siècle, celui de la dislocation de la Yougoslavie, et les nouveautés induites par le bourbier irakien, les auteurs tentent d’élaborer une réflexion sur les implications politico-militaires des guerres de ce troisième millénaire.
Une réflexion qui pourrait s’avérer intéressante mais, malheureusement, les (trop) nombreux collaborateurs officiant dans cet album n’arrivent pas à installer leur univers sans pousser rapidement le lecteur dans les filets de l’ennui.
Une palette graphique plus que limitée, des personnages aux expressions disjointes et des succédanés d’arrières-plans que le dessin informatique affadit, ajoutez à cela des couleurs ternes et un scénario obscur et vous avez un album qui fleure bon le nanar à la Steven Seagal. Navrant.
VG
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