Non content d’être un auteur de premier plan (George Sprott, Wimbledon Green, La vie est belle malgré tout), d’être le maquettiste des rééditions de Charlie Brown , de coéditer une anthologie du dessinateur Doug Wright, voici que Seth fait également dans la critique. Récemment il a publié dans le quotidien canadien The Globe and Mail un article au sujet du dernier livre de Ben Katchor, The Cardboard Valise [1].
D’emblée Seth annonce la couleur : Ben Katchor est son dessinateur préféré sinon l’un de ceux qui figurent parmi son top 5. Ce qui caractérisent les bandes dessinées de Katchor selon lui ? Leur beauté, mais surtout leur excentricité : « Recommander un livre de Katchor n’est pas chose facile car c’est souvent très particulier. Ça relève plus du poème surréaliste que du comic strip. ».
Et Seth de continuer sur cette rare capacité qu’a Katchor de transformer le banal en quelque chose d’extraordinaire. Le Canadien termine son article sur trois vignettes du dernier livre de son voisin du sud pour en analyser la substantifique moelle. Démarche rarissime.
En lisant une critique aussi dithyrambique, l’envie nous prend d’aller reprendre en mains les titres déjà traduits de Ben Katchor, la magnifique version française du Juif de New York (Frémok, puis Rackham) ou l’édition -bien moins réussie- de Julius Knipl (Casterman).
À noter que The Cardboad Valise reprend un comic strip que l’auteur a publié de 1988 à 2000 auquel il a ajouté du nouveau matériel.
MK
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[1] Un titre qui ne pourra pas être traduit en français par "La Valise en carton" à cause des mémoires de la chanteuse Linda De Suza qui a fait l’objet d’une adaptation en comédie musicale en 1996. NDLR
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