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Stage au FIBD : Un tsunami dans un verre d’eau

31 mars 2011 Commenter
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Ah, là, là, quelle affaire ! Nous avions rapporté il y a trois jours l’étonnante réaction de la ministre Valérie Pécresse face à un étudiant, stagiaire au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, qui lui avait parlé d’ « abus » en lui détaillant la somme que le FIBD lui versait pour sa prestation mensuelle, à savoir « 417,09 euros par mois pour être précis », net de charges, bien entendu. La ministre avait durement condamné le Festival pour payer aussi mal un Bac+5 de 28 ans parlant à ce propos d’ « abus ultime ».

L’info avait fait le tour des médias, notamment régionaux, du Sud-Ouest à La Charente Libre. Il est clair que l’ (ex-)étudiant interviewé ne s’y attendait pas.

Dans un premier temps, il nous a écrit pour exiger un « droit de réponse » à notre article. Un texte qui ne nous est pas encore parvenu, mais que l’on se fera un plaisir de publier. On a bien compris qu’il n’était pas particulièrement fier de ce quart d’heure de célébrité vécue à ses dépends.

Dans un deuxième temps, ce communicant dont on connaît maintenant le nom, Sébastien Vergne, est passé à la contre-offensive. Auprès de du quotidien régional Sud-Ouest, il reproche à la production de l’émission qui l’a interviewé d’avoir éludé sa réaction face à la sortie de la ministre : « La réponse a été coupée au montage. J’étais prévenu que ça allait être rapide… C’est ma première expérience télévisuelle et je pense que ce sera la dernière » déclare-t-il.

Il ajoute qu’il a trouvé du boulot « grâce à son stage au FIBD » : « Ce stage, je l’ai voulu et il s’est très bien passé. Le festival n’a pas abusé de moi… Je n’étais pas là pour défendre ma cause, mais bien celle de tous les étudiants stagiaires. La ministre a répondu du tac-au-tac, mais elle aurait dû avoir conscience qu’elle avait affaire à une petite structure qui gère un festival, aussi grand soit-il. »

Le fait est que le recours aux stagiaires dans ces conditions est une chose très courante dans les entreprises, surtout dans les milieux culturels victimes ces dernières années de coupes sombres dans les budgets. La réaction de la ministre en a étonné donc, sinon inquiété, plus d’un.

Franck Bondoux, patron de 9eArt+, a réagi aussi de son côté auprès du quotidien bordelais : « Tout ça, c’est une tempête dans un verre d’eau. J’ai une politique de stagiaires parfaitement claire, on n’est pas du tout dans l’exploitation de l’homme par l’homme. Quand on rencontre un stagiaire efficace, c’est une bénédiction. À la sortie, on a déjà régulièrement embauché, en CDD ou en CDI. »

Sauf que la « tempête dans un verre d’eau » l’a poussé à écrire à Valérie Pécresse. Peut-être que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche peut lui payer de quoi rémunérer ses formations qualifiantes…

DP

Voir en ligne : L’article de Sud-Ouest « La réponse a été coupée au montage »

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.


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