KESAKO ? Les NFT, ce sont les "Non Fungible Token", des images numériques, simples fichiers enregistrés dans la blockchain qui se vendent comme des œuvres d’art ET qui ont révolutionné la notion de propriété sur Internet. Ils sont indissociables d’un imprimé mais garanti par un certificat assimilable à une cryptomonnaie. On vous a parlé sur ActuaBD d’un dessin de Wonderwoman vendu 2 millions de US$, d’une première initiative française avec Newmisma, ou encore récemment, cette vente de NFT d’Yves Chaland par la plateforme de ventes aux enchères Catawiki.
On l’aura compris, cette nouvelle forme d’investissement touche surtout les images iconiques. Et ça tombe bien pour ceux pour qui les NFT, c’est du chinois : Moulinsart, pardon, Tintinimaginatio, se lance à son tour et met en vente en NFT le fameux projet de couverture du « Lotus Bleu » qui avait défrayé la chronique lors de sa vente au enchères chez Artcurial pour la coquette somme de 2,6 millions d’euros hors frais (plus de 3,175 M€ avec les frais) et dont la propriété avait été contestée par les ayants droits d’Hergé.
Façon de tenir un chien de sa chienne, ces mêmes ayants droits -qui en possèdent donc les droits de reproduction à défaut d’un original qui doit trôner dans le salon d’un collectionneur- ont décidé d’en faire une NFT vendue avec un certificat signé numériquement, de leur blanche main serait-on tenté d’écrire...
Ces imprimés sont disponibles en édition limitée sur le site de la boutique officielle de Tintin. Ils sont numérotés de 001/777 à 777/777 (inspirés sans doute par les fameux « 7 à 77 ans ») et coûtent la gracieuse somme de 750 euros. En supplément, sept exemplaires hors-série numérotés I/VII à VII/VII sont mis en vente.
On est quand même un peu surpris de cette ferveur subite du château de Moulinsart pour cette crypto-valeur. En effet, le Google Trends du mot NFT que nous avons consulté (voir illustration ci-dessous) montre que l’intérêt pour la chose s’est un peu émoussé cette dernière année. 2023 n’est pas non plus une année faste pour les cryptomonnaies depuis l’effondrement de FTX, plateforme populaire d’échange de ces monnaies virtuelle.
Est-ce que cette initiative sera pour Nick Rodwell un nouveau trésor de Rackham le rouge, ou s’exclamera-t-il, dépité, comme un célèbre perroquet : « Caramba, encore raté ! » ? À surveiller...
OK & rédaction
Voir en ligne : Plus d’informations sur le site de la boutique officielle de Tintin
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