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Un citoyen espagnol s’autoproclame "consul honoraire de Syldavie", Moulinsart le poursuit en justice

22 juillet 2020 2 Commentaires
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INCIDENT DIPLOMATIQUE. On connaît le zèle dont sait faire preuve Moulinsart, représentante de l’ayant droits d’Hergé dans la défense du patrimoine du créateur de Tintin. Gare à celui qui utilise les créations du maître sans l’aval de la société : le tout-nouveau particulier auto-proclamé « consul honoraire de la Syldavie » à Barcelone en fait en ce moment les frais.

Enric Reverté de son vrai nom est un Barcelonais fan de Tintin. Pour rendre hommage à son idole, il a donc eu la bonne idée de s’autoproclamer « consul honoraire de Syldavie », ce pays fictif des Balkans imaginé par l’auteur dans Le Sceptre d’Ottokar que l’on retrouvera ensuite dans de nombreuses aventures du reporter. Sur son profil Facebook, on voit « consul » poser avec un certain lustre aux côtés de Juan Manuel Manzano, autre consul honoraire, la médaille de l’ordre du Pélican doré autour du cou pour célébrer le 15 juillet, la Saint Vladimir, connue des tintinophiles pour être la fête nationale du royaume syldave.

Un citoyen espagnol s'autoproclame "consul honoraire de Syldavie", Moulinsart le poursuit en justice
Enric Reverté et Juan Manuel Manzano.
Photo DR

La blague aurait pu en rester là si les deux compères n’avaient pas décidé de vendre la nationalité (fictive) à tous ceux qui la désireraient. Moyennant une douzaine d’euros, on pouvait donc devenir un citoyen officiel de la Syldavie, et recevoir son passeport comme preuve. C’est là que Moulinsart a tiqué : la société détentrice des droits de Tintin y a vu un usage lucratif non autorisé de l’œuvre d’Hergé, et a décidé d’enquêter en vue de poursuivre Reverté en justice.

Moulinsart a-t-il manqué d’humour ? On le lui a souvent reproché. La société bruxelloise n’en est pas à son coup d’essai en matière de procès... Reverté, fan invétéré et collectionneur de l’univers d’Hergé depuis plus de 25 ans, espère encore pouvoir trouver un arrangement avec Moulinsart, arguant que le coût des passeports ne couvre que la fabrication et l’envoi de l’objet et que l’opération n’est donc pas lucrative, insistant sur les réseaux sociaux que toute cette histoire n’était avant tout qu’un délire entre potes. Pas sûr que les Dupont et Dupond de Moulinsart la trouvent si drôle...

JBDP

Le fameux passeport. Tout y est : signatures, sceaux officiels...
Photo DR

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