Une ouvrière timide et docile voit sa vie bouleversée par la grande grève de mai 1968. Abandonnant pour quelques jours son usine de piles électriques, elle suit un dandy satisfait pour ensuite accompagner une bande d’artistes amateurs vivant les événements avec une liberté totale. Comment retrouver son train-train après une telle expérience ?
Un bon sujet qui a visiblement dépassé François Bégaudeau. L’écrivain signe sa seconde BD en tant que scénariste et si l’intérêt qu’il peut avoir sur mai 68 ne fait aucun doute, son traitement romanesque ne tient pas la route. Il laisse tomber des personnages intéressants, se soucie peu d’un minimum de cohérence. Et il n’a pas forcément fait le bon choix en s’associant à Élodie Durand, qui donne un aperçu un peu terne des délires graphiques et créatifs de cette période. Au moins les auteurs témoignent un attachement sincère à leur "héroïne", touchante employée qui tente de renaître en s’émancipant des règles sociales.
DT
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