Japan Expo 2007 (8ème Impact)

La clé du succès de Japan Expo tient à son projet : « Le Festival des loisirs japonais ». C’est très important, car il ne réduit le Japon ni aux mangas, ni aux films d’animation. Il ouvre au contraire à toutes les formes de loisir, ce ferment de la culture : du judo au sudoku, des concerts pop aux anime, des mangas aux cosplays. C’est ce qui distingue fondamentalement Japan Expo de tous les autres festivals.

Ce n’est pas la première fois que la France est frappée de « japonisme ». Déjà, à l’Exposition Universelle de 1867, la faïence française dut son renouveau à l’influence des techniques et des motifs floraux japonais.
S’il est relativement connu que l’école impressionniste de peinture doit son nom à un tableau de Monet : « Impression, Soleil levant » (1873) car le journaliste Louis Leroy, dans un article du 25 avril 1874 publié par le journal de caricature, Le Charivari, en avait fait un sujet de raillerie en parlant de « l’exposition des impressionnistes », on a néanmoins perdu de vue la deuxième partie du titre du tableau : « Soleil levant » (avec une majuscule), qui est exactement la traduction du mot Japon en français. Cette anecdote rappelle que ce peintre était un grand admirateur de la culture nippone. Sa maison de Giverny héberge encore aujourd’hui sa collection de 231 estampes japonaises, signées des plus grands noms de son époque : Utamaro, Hokusai, Hiroshige... Emile Zola écrivait dans Au Bonheur des Dames (1883) : « Quatre ans venait de suffire au Japon pour attirer toute la clientèle artistique de Paris ».

Il n’en fallut pas davantage pour que le manga séduise pareillement la France. Il est certain qu’il laissera dans notre création contemporaine une trace tout aussi durable. Au 21ème Siècle comme au 19ème, la culture japonaise pousse les Français au renouveau.

Didier Pasamonik

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