BD d’Asie

10 Count T4 - Par Rihito Takarai - Taifu Comics

Par Guillaume Boutet le 21 avril 2016                      Lien  
L’histoire d’amour entre l’entreprenant psychologue et le secrétaire mysophobe prend un tour plus charnel, ce qui terrifie Shirotani et le pousse à se remémorer le traumatisme de son enfance, source de tous ses problèmes d’aujourd’hui.

Plus que jamais, 10 Count se réserve à un public averti, amateur de romance yaoi [1], c’est-à-dire homosexuelle et masculine, aux scènes de sexe explicites et un peu crues. C’est ainsi que s’ouvre ce quatrième tome, où Kurose joue avec le corps de Shirotani, le poussant dans ses derniers retranchements.

Rappelons que Shirotani souffre de mysophobie, une peur maladive et irrationnelle d’être en contact avec la saleté ou d’être contaminé par des microbes et des parasites. L’une de ses conséquences les plus visibles s’avère une frénésie à se laver les mains jusqu’au sang.

De son côté, Kurose officie comme psychologue et propose dans un premier temps à notre jeune mysophobe de l’aider dans sa maladie, avant de révéler ses véritables sentiments… Ce qui nous ramène, après quelques errances, à la torride scène d’ouverture du tome !

Évidemment, Shirotani ne se trouve pas encore prêt à passer le cap, à se salir, et c’est donc avec un franc dégoût qu’il repousse son amant, tout en continuant à le désirer. C’est ensuite en se masturbant que ses souvenirs d’enfance se réveillent et que nous est révélé l’origine de son traumatisme.

Sur une trame toujours simple et efficace, Rihito Takarai continue d’explorer les contradictions de ses personnages qui jouent à merveille avec les codes du genre, dans des rôles de dominant et dominé, et d’initiation qui font sens par rapport au mal qui ronge Shirotani.

Outre les amours violents et contrariés de nos deux amants, la distance que réapparaît entre eux, leur impossibilité à communiquer correctement leurs sentiments, amène à une pause dans leur histoire, qui sert donc à narrer le passé de Shirotani, cœur de ce quatrième tome, même si le passage se révèle finalement court !

Cependant ce secret possède une nature à la fois simple et bien pensée qui permet d’éclairer efficacement et sous un jour nouveau le comportement de Shirotani. Le reste du tome se trouve constitué de divers moments, pas désagréables, mais qui servent à temporiser le récit avant sa prochaine étape.

En dépit d’un rythme lent, qui prend le temps de s’attarder sur les états d’âmes de ses personnages, le manga de Rihito Takarai se révèle une nouvelle fois fort réussi, cela grâce à un dessin clair et élégant, et à une intensité qui ne faiblit pas !

10 Count T4 - Par Rihito Takarai - Taifu Comics
© Rihito Takarai 2014 by SHINSHOKAN CO., LTD.
© Rihito Takarai 2014 by SHINSHOKAN CO., LTD.

(par Guillaume Boutet)

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Code EAN :

10 Count T4. Par Rihito Takarai. Traduction Margot Maillac. Taifu Comics, collection "Yaoi". Sortie le 25 février 2016. 192 pages. 8,99 euros.

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10 Count sur ActuaBD :
- Lire la chronique des tomes 1, 2 & 3.

[1Rappelons quelques termes, même si leur définition n’est pas absolue :
- Yaoi : désigne une œuvre mettant en scène un récit romantique ou sexuel entre hommes,
- Boy’s Love est un terme synonyme, tout comme Shonen ai.
Notons qu’en Occident, certains amateurs différencient le Yaoi du Shonen ai, en considérant que le premier implique nécessairement un caractère pornographique, tandis que le second peut-être grand public. Dans ce cadre, le Boy’s Love devient le terme général, et le Yaoi et le Shonen ai ses deux sous-catégories.

 
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