Ce dernier tome apporte donc la conclusion à l’histoire de Shirotani et Kurose. Après les derniers développements qui revenaient sur leur enfance, avec à la clé une longue scène d’amour qui scellait leur relation par le corps, à défaut de mots qu’ils n’étaient pas encore capables de prononcer, voici venu le moment de les oser !
Rappelons brièvement que 10 Count s’intéresse à la mysophobie, une peur maladive et irrationnelle de la saleté et de la contamination par des microbes et des parasites. L’une de ses conséquences les plus visibles consiste en une frénésie de lavement des mains jusqu’au sang.
C’est ainsi que Shirotani, secrétaire de PDG et souffrant de mysophobie, croise la route de Kurose, jeune psychologue au charme mystérieux, qui lui propose une thérapie, basée sur une liste de dix choses à faire, classées de facile à impossible, en fonction de sa maladie.
Après un jeu du chat et de la souris typique du yaoi manga [1], les deux jeunes hommes doivent maintenant décider si leur avenir est ensemble ou pas. Les âmes fleur bleue seront donc ravies avec ce dernier tome à l’ambiance très romantique, partagée entre une sortie en amoureux, une ultime épreuve stressante pour ce pauvre Shirotani, et les déclarations tant attendues entre Shirotani et Kurose au lit.
Plus simple et direct que les tomes précédents, il s’agit donc d’une conclusion heureuse. Shirotani n’est évidemment pas guéri, mais il se montre capable de faire bien plus de choses désormais, moins renfermé sur lui-même et moins dégoûté du monde.
Une très belle œuvre du genre, qui tout en restant dans les codes stéréotypés du yaoi, narre une très belle histoire d’amour autour d’un thème fort, la mysophobie, qui se marie très bien aux questions de corps et de contact si chers à cette catégorie manga.
(par Guillaume Boutet)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
10 Count T6. Par Rihito Takarai. Traduction Margot Maillac. Taifu Comics, collection "Yaoi". Sortie le 24 janvier 2019. 176 pages. 8,99 euros.
Commander ce livre sur BD Fugue, FNAC, Amazon.
10 Count sur ActuaBD :
Lire la chronique des tomes 1, 2 & 3,
Lire la chronique du tome 4,
Lire la chronique du tome 5.
[1] Rappelons quelques termes, même si leur définition n’est pas absolue :
Yaoi : désigne une œuvre mettant en scène un récit romantique ou sexuel entre hommes,
Boy’s Love est un terme synonyme, tout comme Shonen ai.
Notons qu’en Occident, certains amateurs différencient le Yaoi du Shonen ai, en considérant que le premier implique nécessairement un caractère pornographique, tandis que le second peut-être « grand public ». Dans ce cadre, le Boy’s Love devient le terme général, et le Yaoi et le Shonen ai ses deux sous-catégories.