Comme nous l’avons déjà écrit ici, Michel Vaillant est une BD de genre. Elle a sa légitimité. On peu presque affirmer qu’elle ne s’adresse pas à des bédéphiles. Dans ce cadre, il ne sert à rien de faire la fine bouche. On peut juste constater que la série se pérennise dans le succès.
Mais cela n’empêche pas que la qualité se maintienne par rapport à la norme. Et là, avec cet album, on a de quoi être déçu. Le scénario est à peine crédible, le chantage exercé sur Steve Warson est à ce point éculé que l’argument est le même que l’un des derniers (et navrants) épisodes de Joséphine Ange Gardien sur TF1. Même un enfant de huit ans n’y croirait pas.
Au niveau du dessin aussi, la constance est absente. Si les mécaniques sont parfaitement rendues, les personnages, eux, sont mal fagottés, en particulier au niveau de l’encrage. Il faudrait inviter les dessinateurs du studio à ne pas s’écarter des épisodes qui ont fait la réputation de la série : Les Chevaliers de Koeningsfeld, Le Grand Défi ou encore Route de Nuit. Les dessinateurs de Peyo y arrivent bien, pourquoi pas ceux de Graton ?
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.