En 1980, avec L’Épave et les millions, la première aventure de Jimmy Plant - l’agent secret matricule 421 - arrive dans le journal Spirou, grâce aux talentueux Éric Maltaite et Stephen Desberg. Entre James Bond et Indiana Jones, 421 propose d’abord moult aventures flirtant avec la parodie. Mais lorsque la bande dessinée « Tous Publics » ambitionne de se rapprocher du réel, 421 prend un tournant plus sérieux et ancré dans le fantastique, avec des récits tels que Suicides (1984), L’Empire du milieu (1985) mais surtout Scotch Malaria (1986) et Les Enfants de la porte (1987), parlant de faits d’actualité brûlants par le biais de la dystopie et du procédé uchronique.
Entre crise des euromissiles, guerre civile en Angola et voyage dans le temps, nous (re-)découvrons les étonnants récits de 421, agent secret définitivement à part. Même trente ans plus tard, ces histoires débordent de fougue, de légèreté très typée eighties et le dessin rétro fleure bon l’âge d’or du franco-belge.
Les quatre tomes sont complétés par une préface signée par Didier Pasamonik, qui en bon connaisseur de l’œuvre résume toute l’épopée depuis ses débuts.
(par Auxence DELION)
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421, Intégrale T. 2. Par Stephen Desberg (scénario) et Éric Maltaite (dessin). Éditions Dupuis. Sortie le 01/10/2021. 22 x 30 cm. 240 pages couleur. 24,95 €.
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