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5165 nouvelles BD en 2010 : la production a encore progressé !

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 27 décembre 2010                      Lien  
La production des albums francophones de bande dessinée a encore progressé en 2010. Selon le nouveau Rapport Ratier de l’Association des Critiques et des Journalistes de Bande Dessinée (ACBD), 5165 nouveautés ont été publiées cette année, avec une progression de 5,46% par rapport à 2009 alors que, dit-on, le marché serait en stagnation. Les éditeurs vont-ils dans le mur ?

On se calme : ces variations ne veulent pas dire grand-chose. Le Rapport Ratier comptabilise une production éditoriale qui traduit l’appétence des éditeurs à publier, pas l’état du marché puisqu’on nous parle de nouveautés produites et non pas d’ouvrages vendus.

Le chiffre d’affaires des éditeurs ne porte pas non plus que sur des nouveautés, comme on le sait, mais aussi sur le fond. Ces chiffres ne sont donc qu’une indication de tendance, un peu comme un sondage sur le moral des entreprises.

Comme on le sait, 40% des ventes de la BD se fait entre septembre et décembre. Les ventes qui sont en train de se faire en ce moment, pendant les fêtes, peuvent faire basculer les chiffres dans un sens positif ou négatif, et on voit bien que les variations se jouent à quelques pour cent. Prudence donc. Ce n’est donc qu’au début de 2011, quand les instituts de sondages, Ipsos ou GfK, publieront des chiffres « sorties de caisse » que nous saurons vraiment ce qui s’est passé en 2010.

Et encore, car ces ventes-même ne représentent pas non plus le chiffre d’affaires réel des éditeurs : il faut y ajouter les ventes directes (clubs de lecteurs, abonnements), les ventes par correspondance (via des entreprises comme Atlas, Hachette ou France-Loisirs…), la vente auprès des librairies en ligne (Amazon, etc.) laquelle représente plus de 10% du chiffre de certains éditeurs, les ventes à l’étranger (notamment les cessions de droit), les droits dérivés (par exemple les recettes publicitaires d’un personnage), les revenus à provenir des droits cinématographiques, ou encore les recettes industrielles liées à la diffusion ou à la distribution.

Donc restons zens et voyons ce que ces chiffres nous apprennent.

5165 nouvelles BD en 2010 : la production a encore progressé !
60 % de la production est assurée par les grands éditeurs. Un facteur rassurant pour les libraires.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

En période d’insécurité économique, les éditeurs protègent leurs marges

La crise financière est là, c’est indéniable, et elle est parfois meurtrière dans certains secteurs d’activité. Mais pas dans la BD. La première raison est que l’essentiel du chiffre d’affaire du secteur est assuré par des gros opérateurs indépendants (Média-Participations, Glénat, Delcourt, Soleil, Casterman,…), des entreprises moyennes solidement implantées dans leur secteur et depuis longtemps. Leur gestion est prudente et surtout pas aventureuse en temps de crise. Le Rapport Ratier souligne qu’ils assurent plus de 60% de la production. C’est une donnée positive car cette situation procure au libraire une stabilité rassurante en ces temps incertains.

En dépit de leurs goûts et de leurs envies, parce qu’ils sont responsables d’une entreprise, de ses salariés et de ses auteurs, ces éditeurs apparaissent plutôt comme de bons gestionnaires soucieux de la pérennisation de leurs actifs.

La production continue de progresser, mais les choix commerciaux restent prudents.
Données : Gilles Ratier / ACBD - Graphe : L’Agence BD

Exploiter les marques

Venu des États-Unis, le phénomène des spin-offs semble se généraliser et l’on en trouve dans toutes les maisons d’édition : Spirou chez Dupuis, Thorgal au Lombard, Alix chez Casterman, Sambre chez Futuropolis/Glénat, Le Troisième Testament chez Glénat, Lanfeust chez Soleil...

Cette prolongation moderne des fonds classiques est considérable : Thorgal, avec sa spin-off Kriss de Valnor a deux nouveautés cette année. XIII se développe toujours avec un album de XIII Mystery, signé par Yann et Henninot. Le tirage cumulé de ces trois titres représente pas moins de 665.000 exemplaires [1]. Les séries inventées par Van Hamme suscitent toujours l’intérêt du public, même si elles ne sont plus scénarisées par lui.

Spirou, entre la spin-off Petit Spirou, les intégrales, les fac-similés, sa série régulière et sa série dérivée « Spirou par… » auxquels on rajoute un artbook, est une sorte de recordman cette année avec, si je compte bien, pas moins de huit nouveautés.

Largo Winch avec sa collection spéciale du 20e anniversaire, son artbook, un album-timbre, de même qu’un manuel du petit scénariste chez Eyrolles a le profil d’un héros qui sait faire des affaires...

Ne cherchez pas : l’une des causes principales de la progression des titres vient de là et il y a fort à parier que les acheteurs sont au rendez-vous, sans compter les profits !

Inititié par l’édition indépendante, le roman graphique est devenu un segment commercial comme un autre.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Classiques

Autre source de marge facile : Les intégrales. Grâce à elles, les classiques font leur retour en librairie séduisant les nouvelles générations grâce aux relents de nostalgie des anciennes. Ces bandes dessinées amorties depuis des lustres sont peu dispendieuses en à-valoir, leurs prix plus élevés que les albums classiques assurent par ailleurs un volant de chiffre d’affaire et des bénéfices confortables. Leur accompagnement critique établit une culture forte, condition nécessaire au renforcement des marques. On trouvera rarement l’équivalent dans l’édition littéraire...

Les marques pour rassurer un réseau effrayé par la crise économique, pour convaincre la grande distribution d’ouvrir ses linéaires. Le procédé est le même lorsque les éditeurs versent dans l’adaptation littéraire, ou associent des grands noms du roman, du cinéma ou du petit écran à des bandes dessinées : Daniel Pennac, Tonino Benacquista, Marc Levy, Marek Halter, Vincent Perez, Adeline Blondieau… Là aussi, les initiatives se multiplient.

C’est vrai également quand on voit un éditeur comme Glénat s’allier à Disney ou à Luc Besson, Gallimard publier Le Petit Prince, ou encore Jungle publiant Les Simpsons ou Tara Duncan.

La production des "gros éditeurs" et des mangas se tasse. Seule la BD alternative progresse.
Données : Gilles Ratier / ACBD - Graphe : L’Agence BD

L’Eldorado du 7e Art

La vogue des adaptations de bande dessinée au cinéma est un autre facteur de dynamisation du marché. Elles n’ont jamais été aussi nombreuses et, nous vous en parlerons dans un prochain article, la tendance ne fera que se renforcer en 2011 : Titeuf, Tintin, Les Schtroumpfs, Largo Winch, Le Chat du Rabbin, Aya de Youpougon

Un label comme Panini peut surfer tranquillement sur cette vague, assurée qu’elle est de voir défiler régulièrement un Spider-Man, un Batman ou un X-Men sur le grand comme le petit écran où les versions en dessins animés passent également.

Extension de la lutte dans le domaine étranger

Ratier le remarque : les traductions ont gagné un point cette année avec 54,95% des nouveaux titres publiés cette année. Le marché français est probablement l’un des plus ouverts au monde avec 2094 titres d’origine étrangère (très diversifiée) publiés cette année, qui dit mieux ?

Cette tendance n’est pas nouvelle et permet de rappeler que cette année 2010 célébrait le vingtième anniversaire de l’arrivée des mangas en France lorsque Jacques Glénat, un peu par politesse vis-à-vis de ses homologues japonais qui avaient eu la bonté de lui acheter des traductions, entreprit de traduire Akira de Otomo. On sait ce qu’il en résulta…

Tension palpable chez les auteurs

Tout ceci explique les tensions visibles aujourd’hui chez les auteurs. D’abord, et Gilles Ratier le note précisément, ils sont plus nombreux qu’avant : «  Il y a de plus en plus d’auteurs vivant sur le territoire francophone européen présents sur le marché : en 2010, ils étaient 1689 à publier au moins un nouvel album (1396 en 2009), alors qu’ils ne sont que 1446 (1439 en 2009) à vivre de ce mode d’expression ! »

Les filières scolaires en apportent chaque année de nouveaux sur le marché, et on ne parle pas de la main d’œuvre importée, surtout italienne, mais aussi espagnole, chinoise, japonaise, allemande, roumaine, africaine, etc.
Cette offre pèse sur le prix payé aux auteurs et, on le sait, le système capitaliste s’accommode très bien d’un chômage endémique important : il assure une main d’œuvre à un prix moindre !

Vitalité de l’édition alternative

Autre source de l’augmentation du nombre de titres : la vitalité de l’édition alternative. Ratier ne le relève pas et pourtant : elle a augmenté de 104 unités cette année soit pas moins de 12% de progression contre moins de 2% et seulement 19 titres pour ce que le Secrétaire général de l’ACBD appelle « les gros éditeurs », les mangas et les comics croissant dans des proportions très mesurées. Alors oui, l’édition alternative souffre... d’une concurrence qu’elle génère elle-même !

L’autre fait remarquable de l’année est l’émergence des labels Internet avec un Manolosanctis très dynamique et dont les nouveautés se font régulièrement remarquer, et la réussite, relative mais marquante, de Sandawe qui commence à engranger ses premiers projets financés par les Internautes.

Enfin, le modèle Ankama ou Milady reste interloquant dans la mesure où ce ne sont pas des Pure Players de l’édition de bande dessinée, le premier produisant des jeux vidéo et des dessins animés ; le second des romans fantastiques. Avec 52 titres publiés cette année-ci pour le premier et 44 pour le second, ils dépassent de la tête et des épaules des labels comme Les Humanoïdes Associés, Paquet ou Emmanuel Proust que l’on aurait cru mieux assurés.

Lire le rapport Ratier (en PDF)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

[1XIII Mystery T3 (215.000 exemplaires), Kriss de Valnor T1 (200.000 exemplaires), Thorgal T32 (250.000 exemplaires)

 
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39 Messages :
  • 5615 nouvelles BD en 2010 : la production a encore progressé !
    27 décembre 2010 06:40, par Sergio Salma

    5165 a dit m’sieur Ratier. Déjà ça fait beaucoup. Pas la peine d’en rajouter ;-)

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    • Répondu par Nicolas Anspach le 27 décembre 2010 à  07:51 :

      Merci Sergio. Nous avons corrigé cette coquille !

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  • 5165 nouveautés !? Pour 1500 auteurs ? comment celà se peut ? certains font
    2 ou 3 albums par ans alors ? c’est fou, ça !

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    • Répondu le 27 décembre 2010 à  09:53 :

      Mais non, 5165 nouveautés pour 1500 auteurs francophones, plein de nouveauté sont des traductions (53%).

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  • Est-ce que le capitalisme et sa loi du marché impitoyable va faire (comme pour tout le monde) des auteurs riches de plus en plus riches et des auteurs pauvres de plus en plus pauvres et quasiment plus de classe moyenne ?

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    • Répondu par Moynot le 27 décembre 2010 à  12:40 :

      Indéniablement…

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      • Répondu le 27 décembre 2010 à  13:28 :

        Les riches c’est fait pour être très riche, les pauvres, très pauvres !
        L. De Funès ( La Folie des Grandeurs ) qui va bien avec ces chiffres ahurissants !

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  • La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf.

    Une grenouille vit un boeuf
    Qui lui sembla de belle taille.
    Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un oeuf,
    Envieuse, s’étend, et s’enfle, et se travaille,
    Pour égaler l’animal en grosseur.
    Disant : " Regardez bien ma soeur ;
    Est-ce assez ? dites-moi ; n’y suis-je point encore ?
    Nenni. - M’y voici donc ? - Point du tout.
    M’y voilà ?
    Vous n’en approchez point "
    La chétive pécore.
    S’enfla si bien qu’elle creva.

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  • 5165 nouvelles BD en 2010 : la production a encore progressé !
    27 décembre 2010 10:52, par Lieutenant Kaboom

    Parmi ces 5165 nouvelles BD, combien valent-elles vraiment le coup ? Combien sont réellement de qualité ? Avec une bonne histoire, un bon niveau en dessin ?
    Ce n’est pas la majorité, hélas.

    Le nombre d’albums lancés avec des styles graphiques approximatifs, qualifiés pour certains d’entres eux de démonstration de virtuosité, de scénarios mal ficelés, à rallonge histoire de caser un max de tomes, est malheureusement conséquent. Le tout draîné par des équipes de marketing constituées de gens issus de chez Danone, Décathlon ou Carrefour, qui ne connaissent que la loi du business mais qui ignorent le métier réel du livre qui ignorent le fait de soutenir une jeune série ou de nouveaux auteurs, leur laissant carte blanche, sans les formater à tout prix ("Vas-y coco, mets des meufs à poil, c’est vendeur." Authentique !)

    Quand on voit certains albums sortir avec une réelle qualité d’impression sur un papier de même teneur et que le contenu est tout simplement merdeux, c’est à n’y rien comprendre. Par exemple le nombre de BD réalistes, au dynamisme amidonné, à la mise en couleur systématiquement informatique avec son triste lot de dégradés, de brillances en tout genre est hallucinant. Et la valse des critiques bienveillants qui brossent dans le sens du poil... Il n’y a guère que Monsieur Fillipini qui a le courage de dénoncer certaines réalités de temps à autres dans son billet d’humeur mensuel au sein de Dbd.

    Pourquoi certains gros éditeurs ne lanceraient-ils pas un ou deux nouveaux magazines BD ? Histoire de relancer la prépublication, de consulter les lecteurs au moyen de référendums. Faire du business, ok, mais avec une réelle connaissance du métier, privilégier la qualité avant tout, soutenir les auteurs concrètement et respecter les lecteurs.

    J’ai entendu un jour quelqu’un de chez Delcourt affirmer au sujet de nouveaux projets, qu’il ne publiait pas vraiment ce qui lui plaisait ou ce en quoi il croyait, mais plutôt ce qui fait un carton sur la toile au sein de blogs bd (où la qualité est rare).
    Avec une telle vision éditoriale, c’est ce qu’on appelle le nivellement par le bas.

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    • Répondu par svecs le 27 décembre 2010 à  12:12 :

      Ce qui est intéressant, c’est de noter la mise en avant du concept de "marques", à travers les spin-off ou l’adossement à des "marques extérieures" (adaptations de romans, auteurs issus d’autres horizons, voire de plus en plus souvent de références marquées à des séries télévisées ou jeux vidéos pour profiter du succès de ces derniers...)... Les éditeurs sont dans une logique de plus en plus marquée par une segmentation à outrance, par la création de collections hyper-ciblée, de spin-offs qui capitalisent sur un succès... mais un rapide regard dans le rayon des libraires spécialisé à de quoi déprimer le lecteur exigeant. On avait souvent ironisé sur les séries Soleil qu’on reconnaissait au premier coup d’oeil (compo de couverture, graphisme dans le sillage de Tarquin, Crisse et Mourier...). Mais le phénomène s’est généralisé. Les séries réalistes "à la van Hamme" ont fleuri, traînant le même genre de dessin réaliste tape-à-l’oeil. Idem pour les sous Titeuf... chaque genre se déclinent en 2 ou 3 titres phares et des suiveurs plus ou moins appliqués.
      Les spin-offs en soit ne sont pas une mauvaise chose, mais la systématisation du procédé relève du manque d’imagination, ou plutôt de la prise de pouvoir du marketing sur le créatif. La bulle continue de grossir, mais les ficelles pour maintenir cette croissance deviennent de plus en plus usées. Et une récente enquête mettait en aavant les diffcicultés des auteurs pour joindre les 2 bouts.

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      • Répondu le 27 décembre 2010 à  13:46 :

        Il faut voir que lorsqu’on propose autre chose aux éditeurs, ils sont perdus et ne publient pas.

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      • Répondu le 27 décembre 2010 à  14:31 :

        2 posts d’affilé ou le marketing s’en prend plein la tronche !
        On peut pas généraliser, il y a comme chez les chasseurs, les bons et les mauvais marketeux : On voit vite les merdes arriver, et on présage vite aussi que retours et pilon seront au bout, on se trompe rarement entre nous, et souvent on parie même sur le mini chiffe que va faire telle ou telle drouille. Que telle ou telle vieille gloire people c’est pas la peine d’en foutre 50.000 sur le marché sous peine d’en voir revenir les 9/10eme, que c’est pas parce que telle ou telle série d’aviation, auto ou moto fonctionne bien, que toutes une cohortes de suiveurs - engouffré dans la brèche - vont s’en sortir,
        que sur 100 série "nichons et épées", seules une 10-zaine sortira son épingle du jeu, que tous les auteurs qu’on lance de force sur les micro niches métiers pas encore explorées sont morts d’avance et feront qu’un tome, et j’en passe ...
        Accusez le système de la surproduction si vous voulez, mais pas toujours des gens qui connaissent quand même leur métier, mais qui n’ont pas le dernier mot, souvent. CQFD ;-)

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        • Répondu par jules le 27 décembre 2010 à  16:48 :

          les problèmes ne peuvent se découvrir eux-même, n’est-il pas ?

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        • Répondu le 27 décembre 2010 à  18:48 :

          Vous êtes ridicule.vous dites, en quelques phrases, que vous êtes des demi-dieux connaissant le public par coeur tout en avouant signer des "merdes", en vous régalant même d’avance du piètre score des albums.Vous savez tout, mais vous n’avez pas assez de pouvoir, quelle tragédie.Le pire c’est que vous venez sur un forum de votre plein gré pour sortir des idioties pareille ! Pourquoi faites vous ce métier ?
          Vous savez, ça n’a rien de honteux de consulter un psychologue de nos jours.

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          • Répondu par FB le 28 décembre 2010 à  00:03 :

            Je ne vois pas ce que le commercial qui s’est exprimé anonymement plus haut a de ridicule... Ce n’est pas lui qui "signe" les albums qu’il critique, il fait partie de la diffusion si j’ai bien compris... Ce qu’il dit n’est pas inintéressant et effectivement ce qui sera réellement intéressant, dans l’analyse globale et les conclusions à en tirer, ce ne sont pas les placements mais bien le nombre des retours... Wait and see donc...

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          • Répondu par Chris le 28 décembre 2010 à  04:29 :

            1/2 dieu ? oh ce serait me prêter des ambitions que j’envisage même pas !
            Me "régaler" de piètres scores de ventes, là, c’est idem, ni chaud ni froid, mais quant tu vois le énième guide du 1er communiant, ou des beaux frères, ou tout sur ceux les chauffagistes ou tout sur ceux qui font de la gonflette !!! et bien pas besoin de sortir de sup-co pour voir que ça va pas se vendre beaucoup !

            Nul besoin d’être un demi dieu, ulltra pro du métier pour voir que ça va dans le mur, ce genre de BD pour GSA qui inondent le marché. Quant au psy, conseillez le plutôt aux décideurs de l’édition, car derrière ces xxxx sorties annuelles, doit se cacher une véritable détresse humaine, et une misère journalière chez les auteurs, pour qui, c’est souvent du job de commande, et mort d’avance.

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    • Répondu par Jeff le 27 décembre 2010 à  13:37 :

      ("Vas-y coco, mets des meufs à poil, c’est vendeur." Authentique !)

      Pas particulièrement prude, je suis toutefois consterné par le nombre élevé d’albums ou des filles très fortement poumonées et munies d’épées se frittent
      soit contre des trolls, dragons, ou même autres filles format 115B !!!

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  • vive la fascination des chiffres, c’est beau une civilisation si évoluée et si mature

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  • Il est intéressant de constater que dans la liste (arbitraire, subjective et discutable) du rapport :LES 50 ALBUMS DE 2010 que les membres de l’ACBD ont choisi de retenir en priorité, on ne retrouve quasiment aucun album de la liste : LES PLUS GROS TIRAGES (HORS MANGAS) DE 2010 (soit tirés à plus de 25 000 exemplaires).

    Conclusion : sans les petits tirages il n’y a plus de bd intéressante ou encore : la masse des gens préfère les bd pourries.

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    • Répondu par svecs le 27 décembre 2010 à  15:47 :

      Il n’y a pas longtemps, j’ai lu une analogie amusante et finalement très pertinente. Personne ne s’étonne de ne pas voir les burger king et macdo repris dans le guide Michelin, alors que ce sont les restaurants les plus fréquentés. Parfois, je vais au fastfood, et j’y mange bien. J’ose le dire. Un McChicken avec des nuggets, des frites, du ketchup et un grand coca zéro pour l’alibi diététique, ça me goute. Et il m’arrive de me payer un bon restaurant. Ce qu’il y a dans l’assiette n’a rien à voir. C’est complètement différent. Et cela ne se compare pas. Pourtant, dans les 2 cas, il s’agit d’un repas. Mais personne de sensé ne comparerait stricto sensu les 2.
      En bande dessinée, j’ai l’impression qu’on voudrait justement juger le macdo et un restaurant étoilé sur le même pied. Et vouloir souligner qu’il y a un distingo évident à faire entre les deux est considéré comme une insulte jeté à la face du public sous prétexte qu’il va plus souvent au macdo que chez Thierry Marx. La cuisine du macdo n’est pas celle de Thierry Marx. Et cela ne veut pas dire que le macdo est de la daube. Ce n’est pas méprisant pour le macdo. Certains ont du mépris pour le macdo, et ceux-là seront sans doute choqué par cette comparaison. Mais avec un peu de hauteur et d’imagination, ou en remplaçant le macdo par une twingo et Thierry Marx par une ferrari, peut-être qu’ils comprendront mieux. Deux voitures, et pourtant elles n’ont rien à voir.

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      • Répondu le 27 décembre 2010 à  16:59 :

        Très bien cette comparaison mais imaginez maintenant que vous paieriez grosso modo le même prix dans les deux restaus ? ,...

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        • Répondu par charmoz le 27 décembre 2010 à  18:35 :

          Très bonne analogie mais pourtant totalement biaisée.
          S’il paraît sensé de se régaler d’un Mac Do le lundi pour se payer un bon restau de temps en temps, et pourquoi pas, si on poursuit les comparaisons,mater un blockbuster le temps d’un week-end en famille, et un ciné plus auteuriste en solo (ou l’inverse), il est plus difficile d’imaginer le même lecteur se régaler d’un album des Blondes ou des blagues de Toto et puis dans la foulée se taper un bouquin de Cornélius ou de l’Association. Il y a sans doute 2 grandes familles types de lectorat,une qui peut apprécier la bonne Bande Dessinée grand public et celle plus pointue édités par les indépendants(bien que ce terme ne veuille plus rien dire si on se réfère aux classements de libraires) tout en lisant un petit Proust (Marcel) et une autre plus bédé qui se goinfre de bambooseries en se dorant au Soleil en faisant des gros Proust (Emmanuel).Mais tous peuvent se retrouver sur actuabd sans s’entretuer, c’est ça qui est bien.Joyeux Noël !

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          • Répondu le 28 décembre 2010 à  12:42 :

            Peut-on achever un livre d’Hermann Hesse, et l’avoir réellement apprécié, pour ensuite plonger dans un bon vieux Ken Follet ? Oui, je pratique.

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        • Répondu par jimi le 27 décembre 2010 à  18:56 :

          Picasso a dit je crois qu’il regrettait de ne pas avoir essayer la bd ...
          il aurait ouvert des portes qui ne veulent pas s’ouvrir aujourd’hui.
          un crayon , du papier , mince , on peut vraiment faire des choses fabuleuses...pourquoi ressasser ce que l’on voit déjà à la télé , au ciné ???
          la bd a apporté au ciné avec des auteurs comme Moebius ..leur monde a été détroussé et on n’a pas assez reconnu le talent venu de ces auteurs...aujourd’hui un peu plus avec hollywood et les spiderman en file qui sont projetés mais enfin c’est pas le meilleur non plus..
          aujourd’hui c’est le ciné , la télé qui nourrit la bd dirait-on , non ???
          on tombe sur des clichés visuels et narratifs fades.
          je reviens souvent avec l’esprit de metal hurlant mais à cette époque on proposait du nouveau ...
          dans les années 90 de nouveaux auteurs sont arrivés et ont redynamisés la bd , beaucoup d’exemples nullement besoin de citer...
          mais aujourd’hui le commerce a pris le controle...
          dommage, dommage...
          j’aurais aimé voir une bd fabriqué par Picasso...
          peut être un truc abstrait ? peut être sans queue ni tête mais au moins du nouveau ...
          si les gens achètent toutes ces bd publiés nous dira t on c’est que ce n’est pas mauvais ....effectivement si secret story fonctionne si bien à la télé c’est qu’il y a du contenu aussi pourrait on dire ....finalement on peut toujours trouver un argument pour bruler comme encenser un produit ....sauf que la bd à la base c’est un art , une création...il est dommage que celà deviennent un article de rentabilité , ça tue la création dans l’oeuf ...
          il faudrait laisser libre cours à l’artiste et le publier , prendre le risque...
          mais pas de risque dans notre société, juste de l’exploitation...
          dommage encore une fois .
          la grenouille explosera... avec son gros cigare de pharaon.

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        • Répondu par Sergio SALMA le 27 décembre 2010 à  19:01 :

          La comparaison est à prendre dans l’autre sens : je crois que beaucoup d’auteurs veulent être des grands chefs et se retrouvent à bosser au MacDo en attendant mieux.

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          • Répondu par Elms le 27 décembre 2010 à  21:48 :

            C’est même pire, beaucoup d’auteurs bossent au MacDo en espérant que ça leur ouvrira la porte vers un restaurant étoilé, ce qui est illusoire, le pont n’existe pas.
            D’autres auteurs font leur cuisine du chef, traditionnelle et très estimable, mais leur auberge dans un trou perdu n’attire pas assez de client pour qu’ils puissent en vivre.

            Sans analogie aucune, de jeunes auteurs doivent réellement bosser au Mcdo pour pouvoir vivre, car il n’y a plus de support pour faire ses armes, et la bd reste un vrai métier qui s’apprend sur le tas en le faisant, en étant imprimé, c’est pour ça que les cartes blanches dans Spirou, les histoires courtes (de Noël, Pâques, les vacances, Halloween), les pages de jeux et autres mini-récits étaient une vraie école pour les débutants. Maintenant il faut (si un éditeur vous fait confiance) aligner 44 pages plus ou moins valables qui sortiront dans l’indifférence générale et disparaitront des linéaires une semaine après leur sortie, une déprime à la clef. L’avantage de l’histoire courte dans Spirou, c’est qu’entre Gaston Lagaffe et les tuniques bleues, elle était lue par 200 000 à 300 000 personnes,et prenait un mois de travail ça change tout. C’était un vrai laboratoire, et beaucoup de héros de chez Dupuis ont commencé en histoires courtes avant de connaitre le succès en albums.

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            • Répondu par Sergio SALMA le 27 décembre 2010 à  23:17 :

              Euh, Elms, je sais pas si tu sais mais Spirou existe et t’attend( si t’es auteur). Puis y a d’autres revues aussi, fouille un peu. Du jeunesse-jeunesse, du didactique, du plus adulte, du politique... "Y avait Spirou, y avait Spirou !" Comme si il y a 30 ou 40 ans ce métier était de la rigolade. Le jeune freluquet apportait ses pages, était publié les doigts dans le nez , était donc lu 3 semaines après par 200 mille lecteurs curieux, avides et sympas qui se ruaient sur le livre que l’éditeur imprimait dans la foulée vu l’accueil dans le journal.

              Le leurre ça a été les années 80 et 90 où la demande s’est élargie , où tout à coup tout était possible. Il y a eu donc un appel formidable pour répondre à cette demande. Mais aussi pas mal de casse. Retrouvez une revue de l’époque et faites le compte. Les survivants, les éclopés et les tombés au champ d’honneur.

              Elle a bon dos la surproduction. ça nous fait sortir les sempiternels couplets du "c’était mieux avant" en oubliant que c’était tout autant le chas de l’aiguille.
              Ce qui s’est passé c’est une incroyable montée du niveau de la moyenne générale On voit apparaître des gamins ou des jeunes dessinatrices qui ont en eux ou en elles une culture et un bagage que les "anciens n’avaient pas(et pour cause). Ce qui rend difficile l’arrivée sur le marché de conteurs pas tout à fait au point. Il y a une urgence comme partout, l’époque n’étant pas portée sur la philanthropie(encore moins qu’avant dirons-nous). Il faut donc biaiser pour faire ses armes, on a moins le droit à l’erreur, ça fait partie du jeu puisque l’offre a augmenté. Contrairement aux idées reçues tout est encore ouvert, les idées sont les bienvenues, l’imagination et l’originalité sont de mises et très demandées. Pas parce que "le marketing" a pris le pouvoir. Oui, il a pris de l’importance puisque les gestions se sont compliquées(actionnaires , groupes,les boîtes n’ont plus leur autonomie d’avant etc...) mais depuis 3 ou 4 ans que le marasme pourrit les esprits, on peut quand même être épaté par l’émergence de nouveaux talents époustouflants, de livres incroyables qui pourtant ont été publiés dans une conjoncture que l’on dit frileuse, coincée. Temps difficiles d’accord. Chiffres alarmants, oui sans doute mais être un débutant dans n’importe quel métier a toujours été difficile. Prendre ses marques a toujours demandé de l’abnégation et du courage et tenir la distance n’a jamais été donné à tout le monde. Ne jamais accuser l’époque. Accuser l’époque c’est baisser la garde, rendre les armes. C’est s’avouer vaincu.

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              • Répondu le 30 décembre 2010 à  02:57 :

                Spirou n’attend personne, les rares jeunes auteurs qui parviennent à s’y faufiler ne doivent compter que sur le relationnel, le travail de défrichage (d’une frilosité extrême) ne consiste ici qu’à piocher quelques auteurs confirmés de la scène gentiment indé des cinq dernières années... La fonction de banc d’essai ou l’on pourrait progresser et faire ses preuves a bel et bien disparue dans Spirou.

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                • Répondu le 31 décembre 2010 à  19:04 :

                  Il y a une raison à ça, le nouveau rédacteur en chef Frédéric Niffle dit qu’il est un éditeur, et qu’il veut que tout ce qui parait dans le magazine se retrouve en albums, du coup, pas de place pour des débutants ou des histoires courtes sans albums en vue.

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      • Répondu le 27 décembre 2010 à  21:56 :

        Heureusement qu’on a aussi le KFC et Pizza hut pour varier les plaisirs. Le Marx que vous citez est un total inconnu, comme un auteur ego comme X tiré à 1000 exemplaires, en ça l’analogie est bonne.

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    • Répondu par Sylv1 le 28 décembre 2010 à  06:29 :

      Tu verras jamais un blockbuster ( gros mot ) primé au FIBD, ou par l’ACBD ou qui aura le prix France info ou RTL.

      C’est ainsi, et personne n’y peut rien.

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      • Répondu par Sergio SALMA le 28 décembre 2010 à  13:12 :

        Et Zep grand prix ? Retrouvez les 38 listes et vous verrez que votre commentaire n’est pas juste. Et pour tous les autres prix , pareil. On comprend ce que vous voulez dire mais ça se tient pas votre raisonnement, il y a trop d’exceptions.

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  • La qualité est-elle forcément maudite, coté audience ?
    27 décembre 2010 21:37, par Oncle Francois

    Je regarde la télé ce soir, France 3 pour être précis : les fugitifs, puis l’emmerdeur. A chaque fois, scénario de Francis Weber. J’ai déjà vu ces deux films au moins quatre fois chacun(normal, me direz vous, ils passent souvent à la télé !). Et pourtant, je passe un excellent moment à chaque nouveau visionnage. On y trouve de grands acteurs (Richard et Depardieu, puis Ventura et Brel), filmés par Weber et Molinaro (pas vraiment des habitués de salles d’art et essai, je vous l’accorde). Ces films ont cartonné sur le moment, mais restent des modèles du genre ; du divertissement tout public, mais réalisé avec finesse et sans vulgarité. Humour et émotion s’y cotoient. Ma question faussement ingénue pour finir : pourquoi les auteurs de BD d’aujourd’hui ne sont-ils pas capables de faire de même ? Qu’on ne me parle pas de budget astronomique ou d’emploi du temps chargé d’acteurs-vedettes, pour faire une bonne histoire, il faut du papier, un crayon et une gomme, etc, point-barre. Plus évidemment beaucoup de talent et d’inspiration.

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    • Répondu le 28 décembre 2010 à  09:55 :

      Weber et Molinaro ne filmait pas sans moyens, ne l’oublie pas ! Oui tu peux faire une bonne BD, bien scénarisée, bien dessinée, mais si en avance tu palpes, toi et ton scénariste que 12000 euros pour deux, et bien, tu auras tendance à aller vite
      tant pour les idées que pour les dessins. Tout est question de moyens

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  • 5165 nouvelles BD en 2010 : Et pourtant il en manque quelques unes.
    27 décembre 2010 22:48, par Laurent d’iGoMatiK

    Curieusement, nous, petit éditeur alternatif, avons échappé à la sagacité de ces statistiques.
    Est-ce parce que nos BD ne sont que des "applications" et du coup pas identifiées comme telles ? Le défaut d’ISBN en numérique ?
    Toujours est-il que je vous en cite quelques unes, qui ne sont pas moins que de vraies BD, pour remettre les auteurs et leurs œuvres dans la bonne catégorie.
    Denys Mathey, auteur Suisse, nous a produit "Invasion ?, On a marché sur la Terre", une BD de 46 pages, que l’auteur baptise "bande gribouillée", mais qui vaut bien la dénomination de BD, elle fait en plus l’objet d’une expérimentation très intéressante puisqu’en tant qu’objet "numérique" elle sera mise en couleur au fil du temps, "dans les mains du lecteur", à mesure que le coloriste (JC Sohier) nous fournira les planches, et ce sans augmentation pour les premiers acheteurs de la version N&B.
    Denys a également produit "Planète Fars, Tome 1" que nous avons adapté pour iPhone et en HD pour iPad, 2 présentations différentes pour un même lot de 22 pages en planches gags, Suisse mais produit en France, hilarant.
    Toujours le même Denys (il a scénarisé quelques planches des Stroumpfs notamment), avec Eva Joe, une toute nouvelle artiste du paysage français qui nous redessine et colorise "La Véritable Histoire, leçon 1", également adaptée en HD comme pour les petits terminaux (iphone, ipod).
    Lanna, auteur Belge, nous a fourni 75 pages de "Réminiscence", une 1ère partie est en vente depuis Août 2010. Un univers à découvrir, avec une colorisation très moderne, quasi impossible à imprimer, parfait pour l’écran.
    Dans un style également adapté aux écrans lcd, Marc Valenti en est au book #7 de son "Enter The Arcadian". Sur que cet australien ne percera qu’en traduisant son œuvre pour l’instant en anglais.
    Et pour ne pas encombrer mais être quand même exhaustif, je citerai encore Serge Monfort, pas inconnu du milieu de la BD française, qui nous confie son "Toupoil le Chien-Loutre" pour une édition iPhone (et bientôt iPad), ou encore Anselme Opissi, avec son "Bobo Lacloche", une BD illustrée d’une chanson, en six langues s’il vous plait !
    Et encore, ADABéo, une première mondiale, une BD de savoir vivre musulman, et oui, ça existe aussi en France, et c’est des français qui la font, dont un déjà assez connu, (pour Léa Parker, Victime de la Mode ou Maïsha aux pays des mille collines également parus chez nous cette année), ADABéo est même venu taquiner les plus grands, avec une 1ere position sur l’appstore livres numériques pendant quelques jours, et j’oublie aussi "Sand Ghazella" du même Norédine Allam.
    Et encore un français, très connu, JF Bruckner, avec une première partie d’un manga français ! Memories Sanctus, Cicatrice, un test pour lui en numérique, également en deux langues.
    J’oublie aussi Sanz et Nico, avec "La Horde, Best à Massue" et Charel Cambré, avec "Albert & Co" (et bientôt d’autres albums), et quelques autres encore comme Marc Goncalves ou Kirira ou Nico & Lola de Pob & Bross.

    Bref une bonne vingtaine d’ouvrages "oubliés" ou ignorés, et un petit éditeur qui n’existe pas ou si peu...

    Merci à tous nos lecteurs ! (Quand même près de 30 000 téléchargements en tout sur l’année)

    Et bon MMXI à tous !! Comme dirait Denys Mathey.

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    • Répondu le 27 décembre 2010 à  23:46 :

      Pas oublié, mais l’ACBD comptabilise les livres imprimés parus cette année. S’il devait compter toutes les Bandes Gribouillées (dixit vous-même) sur tous les sites et les blogs, ce serait sans fin, et où commencer ? Un strip est une histoire finie, ça compte comme ouvrage ? Non ? A partir de combien de strips ça compte alors ? A partir de quel niveau de professionnalisme on compte ? Et qui juge ce niveau, sachant que des bd imprimées sont elles-même franchement amatrices (et pas que chez d’obscurs éditeurs).

      Le ETC de fin de liste du rapport montre que ce n’est pas exaustif, il manque les auto-éditions il me semble, qui parfois sont bien supérieures en qualité à ce que publient de grands éditeurs (je pense aux ouvrages de David De Thuin).

      Mais votre coup de pub est fait !

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  • 5165 nouvelles BD en 2010 : la production a encore progressé !
    28 décembre 2010 10:38, par Raymond de Pau

    Je suis content de voir les derniers échanges de ce forum où il est reconnu que certains éditeurs ont une démarche de curiosité valable, à défaut d’avoir plus de visibilité (ce qui peut difficilement leur être imputé, tous n’ont pas les moyens d’investir à perte pour essayer d’accélérer artificiellement leur visibilité).
    Il régnait une certaine confusion au début des messages avec un rejet en masse de la notion d’éditeur même, sans réflexion particulière...
    En partant du principe qu’un éditeur parvienne, à partir d’un catalogue de passionné, à obtenir quelques succès (ou que ses ventes moyennes progressent vers les 2000, 4000 ex), la question est la suivante : saura-t-il franchir les différentes étapes structurelles en conservant la même exigence et sans céder à certaines facilités qui lui permettraient de mieux affronter les frais de structure (renoncement à sa source de revenus "alimentaire", salariés éventuels, locaux, etc.) ?
    Bonnes fêtes

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  • La production des "gros éditeurs" et des mangas se tasse. Seule la BD alternative progresse.

    Les contenus des BDs mainstream sont nettement plus en concurrence avec les séries TV, les films et les jeux vidéo que ceux des BDs alternatives.
    De plus, les nouveaux support numériques s’accommodent très bien de la vidéo et les jeux. Et les gros éditeurs n’investissent quasiment pas de création dans ce domaine.

    Pour preuve :
    Les gros éditeurs ont tous vu leur part des ventes d’album régresser depuis 2004 (MP -7,8%, Glénat -6%, Flammarion -1% Soleil -0,4%, Bamboo stagne ... et sauf Delcourt +4,4 (remarquable) et Hachette +2 (grâce à Albert René)

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  • Effrayant de découvrir le discours des éditeurs et marketing, qui ressemble à tout point de vue au film "THX 1138"
    L’amour et l’imprévisibilité des gens-ces drôles d’êtres qui ont un coeur et une âme- est vue comme un facteur X dérangeant à éliminer, le monde est vu totalement comme un abstraction mentale, où tout est classé en cloison, niche, mini-niche et compartiment, prévisibilité et chiffre. comme si l’Ego robotique cherchait à singer la vie.L’histoire passée nous apprend ce qu’il advient à ce genre de comportement : l’effondrement.
    Mais pas de panique : les éditeurs et marketing pourront toujours recycler leurs grandes qualités en formant des cabinet d’astrologie.

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PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
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