Longtemps la BD américaine, l’Amérique même, avaient été sujet de critiques dans la société française, en particulier de la part d’une presse catholique pour la jeunesse réticente face à la culture anglo-saxonne, et ne parlons pas des Communistes qui ne supportaient aucune incursion de l’impérialisme US dans l’Hexagone.
La censure française s’employa après la guerre, au travers de la Loi de 1949 sur la protection de la jeunesse à empêcher, par protectionnisme mais aussi par idéologie, à entraver le retour des grandes séries américaines d’avant-guerre, quant aux super-héros, ils furent le plus souvent interdits jusqu’à la fin des années 1960.
Depuis, évidemment, Star Wars et les super-héros Marvel et DC ont gagné la bataille culturelle et l’Amérique a même réussi à faire des best-sellers de ses défaillances et de ses doutes. On est interloqués de voir à quel point les comics ont débordé jusque dans la politique quand on voit des personnages aussi caricaturaux concourir à la présidence du plus puissant état du monde.
Dans ce contexte, Okapi a une idée amusante : revisiter l’histoire des USA par la BD (Buddy Longway, Oumpah-Pah, L’Hermione, Lucky Luke, Les Tuniques Bleues, Blueberry, Tintin, La Guerre d’Alan, Largo Winch,…). On rappelle par ailleurs quelques-unes des plus grandes figures de la BD américaine : Mickey, Superman, Captain America…
Bel outil de médiation pour comprendre ce pays complexe. Par la même occasion tous les titres du groupe Bayard : Images Dic, Astrapi Okapi, Je Bouquine, Bosphore et I Love English regardent l’Amérique. Blood and guts !, comme dirait un certain Marshall ricain.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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