Eddy et Agatha sont un jeune couple d’Américains au bord de la banqueroute. En effet, Eddy est poursuivi par des usuriers qui lui réclament 20 000 francs pour le remboursement de ses dettes de jeu. Après lui avoir donné un dernier avertissement musclé, ceux-ci lui ont laissé un ultimatum de dix jours pour s’exécuter. Que faire ? Agatha vend déjà ses charmes pour aider son homme mais vingt mille francs, c’est une somme importante que l’on ne réunit pas en quelques jours, même en enchaînant les passes à un rythme industriel...
C’est ainsi qu’Eddy a l’idée de braquer une banque : l’American Express, le coffre le plus juteux de toute la place de Paris ! Il faut dire que la situation est inespérée, la capitale française est envahie par les eaux suite à la grande crue de la Seine. Totalement paralysée et plongée dans l’obscurité, Paris est sujette à toutes les menaces...
Pour réussir son coup, notre lascar engage deux “apaches”, le sobriquet que portent les malfrats parisiens, afin qu’ils l’aident dans son larcin. Mais les événements ne se déroulent jamais comme prévu et ce dernier coup pourrait être fatal au couple.
Très librement inspiré par le destin d’Eddie Guerin et Chicago May, deux célèbres voleurs irlandais qui réalisèrent le casse de l’American Express en 1903, Xavier Coste nous conte, à travers de multiples rebondissements, le destin d’un couple à un moment charnière de son existence.
Si À la dérive se laisse lire, on retient surtout de cet album la qualité de ses dessins. Très inspiré, l’auteur nous régale de sa maestria graphique marquée par l’Art nouveau.
(par Christian MISSIA DIO)
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