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Adam Clarks et le retour du Style Atome

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 14 novembre 2014                      Lien  
Avec la parution du grand volume "Adam Clarks" de Régis Hautière et Antonio Lapone (Treize Etrange), nous découvrons un avatar moderne du Style Atome, un style "joueur avec le design", théorisé par Joost Swarte dans les années 1970, et ici merveilleusement remis au goût du jour par un dessinateur italien séduit par la Belgique : Antonio Lapone.
Adam Clarks et le retour du Style Atome
Antonio Lapone devant son idole aux Rencontres Chaland de Nérac en 2009.

Adam Clarks est un cousin de Phil Perfect, le "dessinateur-espion" de Serge Clerc. Comme lui, il promène son Tuxedo, sa cigarette et sa coupe de champagne dans des réceptions wasp ultra-chic du nouveau monde, posant avec des créatures ravissantes sur des balcons-promontoires éclairés dans la nuit par de grands baies vitrées à la Will Eisner, ouvrant sur un ciel peuplé d’immeubles et d’engins volants futuristes dont les perspectives tronquées à la Escher façon Ever Meulen se déploient sur des fêtes somptueuses, tandis que la nuit se prolonge dans la volupté des draps de soie d’hôtels grand-luxe aux bras d’une créature...

Ce genre de dessin a eu son heure de gloire dans les années 1980 et, même s’il a gardé jusqu’à aujourd’hui des fidèles compulsifs, ces demoiselles et ces héros aux épaules et la mâchoire carrées menaçaient, par leur maniérisme, de se retrouver datés, voire même horripilants. Heureusement des gens comme Régis Hautière et Antonio Lapone lui donnent aujourd’hui une nouvelle consistance et même, avec cet album, du sens.

Hautière d’abord, avec son narrateur qui met immédiatement le récit en abyme, joue avec une ironie parfaite des clichés et des codes esthétiques et culturels des années 1960 : l’ambiance à la Chandler, le récit d’espionnage chausse-trappes sorti tout droit des films à la réalisation léchée de la RKO, le jeu des sourires, des répliques ciselées. Par son phrasé, la scansion de ses dialogues, il crée une petite pièce charmante qui marque par son élégance. Le fil de son texte court les images et aide souvent, dans ses pauses énigmatiques, à s’attarder sur les dessins de Lapone, raffinés jusqu’à l’abstraction, parfois même jusqu’à l’illisibilité.

"Adam Clarks" par Régis Hautière et Antonio Lapone

Un Italien attiré par l’École belge

Ce Lapone, c’est un cas ! À la Renaissance, les peintres flamands venaient en Italie pour apprendre la perspective et les mystères de la peinture à l’œuf. Au Vingtième Siècle, ce dessinateur est venu habiter la Belgique pour mieux appréhender les mystères de l’École belge.

Antonio Lapone est né le 24 octobre 1970 à Turin, en Italie. Devant ses dispositions pour le dessin, son père, employé à la FIAT de Turin, favorise un parcours scolaire qui le mène à faire des études de graphisme publicitaire. Son premier choc pour la BD, il le rencontre en découvrant Thor, le super-héros de Stan Lee et Jack Kirby. Ce dessinateur devient sa référence. Il enchaîne avec Kamandi et les nombreuses autres créations du « King of Comics » : les X-Men, Spider-Man, Hulk… Mais quand il dessine pour lui, il ne va pas spontanément vers des personnages US testostéronisés, mais plutôt vers des personnages effilés, lisses et mignons, comme les publicitaires en aiment !

Après cinq années d’étude, il sort avec un diplôme en poche et se fait engager dans une agence qui conçoit des manuels de pilotage pour hélicoptères Agusta destinés aux carabineri, la police italienne !

Il se retrouve ensuite engagé dans une agence de publicité qui travaille pour les voitures Lamborghini. Il en redessine légèrement le logo, mais c’est évidemment à l’agence de s’en attribuer toute la paternité. Ses affaires marchent plutôt bien dans le monde du graphisme publicitaire, mais il n’aime pas ce milieu très compétitif où l’on doit être prêt à tuer père et mère pour réussir. Il décide de passer à mi-temps pour dessiner… de la BD, sa véritable passion. C’est l’époque où il rencontre Gianfranco Goria, avec qui il fonde Anonima Fumetti, à l’origine de la principale agence d’information sur la BD en Italie, Af News. Mais ses projets de BD restent sans lendemain car il n’a pas encore trouvé son style.

"Adam Clarks" par Régis Hautière et Antonio Lapone

En décembre 1996, il découvre, vendue en solde, la version italienne du Cimetière des éléphants de Yves Chaland aux éditions Telemaco, l’éditeur de la BD underground des années 1980. C’est un choc esthétique de première importance qui décide de son style. Il l’utilise d’abord dans des illustrations puis il entame une ébauche de bande dessinée, Daisy Blonde, et s’en va avec elle à Angoulême, La Mecque de la BD francophone. Avec lui, il y a Barbucci et Canepa qui vont aller présenter Skydoll chez Soleil avec le succès qu’on connaît. Il rencontre François Le Bescond chez Dargaud et l’éditeur suisse Pierre Paquet. Le premier ne tarit pas d’éloges sur son dessin dans La Lettre de Dargaud, mais c’est le deuxième qui le publiera le premier.

Lors de son séjour en France, il gagne un concours à la FNAC qui lui offre la possibilité de recevoir gratuitement 10 BD de polar. Quelques temps plus tard, il reçoit de Dargaud une lettre qui lui réclame un projet. Or, il n’a rien d’abouti à proposer ! Le même jour, Pierre Paquet l’appelle. Il l’invite à venir à Genève pour signer un contrat. Lapone va au plus vite, il part pour Genève. Il n’a pas de projet ? Ce n’est pas grave ! Paquet le met en contact avec un scénariste et, roulez jeunesse ! Il appelle aussitôt Dargaud pour s’excuser d’avoir commencé un projet chez Paquet.

Antonio Lapone crée sa première BD : c’est A.D.A [Antique Detective Agency] (2001, scénario de Pierre Vanloffelt). Son dessin a un goût assumé de « déjà vu », cette fameuse « Ligne Claire » inventée par Joost Swarte et dont Floc’h, Ted Benoît et Yves Chaland, amoureux des années cinquante, avaient été les chefs de file en France. Les enquêteurs de Lapone sont des cousins proches de Bob Fish et de Phil Perfect, les détectives de Chaland et de Serge Clerc. L’effet d’école est patent et ce travail montre l’importance du rayonnement de ce mouvement, synthèse entre l’école de Bruxelles et de Marcinelle, qui va de la Hollande (Henk Kuijpers) à l’Espagne (Daniel Torrès), de l’Autriche (Chris Scheuer) à l’Angleterre (Rian Hugues), jusqu’au Canada (Paul Rivoche), même si, fondamentalement, la référence au roman noir passe d’abord pour Lapone par sa parodie italienne créée par Silver : Lupo Alberto.

"Adam Clarks" par Régis Hautière et Antonio Lapone

Résurgences du Style Atome

Avant le deuxième tome de A.D.A. (scénario de Régis Hautière déjà, 2006) , il multiplie les travaux publicitaires, les illustrations, ainsi qu’une collaboration pour Nocturne sur un ouvrage consacré aux Platters. Il sera bientôt suivi d’un Stravinsky.

Au Festival d’Amiens, il rencontre Frédéric Mangé, l’éditeur de Treize Étrange qui lui exprime son désir de travailler avec lui. Mais Antonio a peur de ne pas pouvoir assumer tous ses engagements en même temps, il temporise. « Une erreur  » reconnaît-il aujourd’hui. Le contrat finit par être signé dans le cadre des éditions Milan dont Treize Étrange est une filiale. Le jour suivant, son éditeur est viré pour des raisons qu’il ignore. Le contrat de Lapone n’aura duré qu’une journée ! Heureusement, le label est racheté par Glénat six mois plus tard et le projet peut repartir. Ce sont quatre personnages de passage à Bruxelles, pendant l’Exposition universelle de 1958. Ils seront bouleversés par un élément a priori insignifiant mais dont les conséquences sur leur vie sera déterminante. « C’est un récit intimiste, une histoire d’amour. Avec A.D.A., j’étais dans l’aventure. Ici, c’est l’idée d’un récit calme, un week-end à la campagne. »

Durant une bonne partie de l’année 2009, les travaux de Lapone ont été exposés dans l’Atomium, aux côtés des planches de ses idoles : Serge Clerc, François Avril, Joost Swarte, Ever Meulen, etc. qu’il rencontre à cette occasion. « Je me suis senti comme un curé qui rencontre le Saint-Père au Vatican ! Ma bibliothèque était devenue réelle. Je discutais avec Joost Swarte, Ever Meulen, Serge Clerc… Je n’ai jamais pris de drogue, mais c’est comme si j’avais pris de la cocaïne, j’avais des hallucinations ! C’est une soirée dont je me rappellerai toute ma vie  ! »

Cinq ans plus tard, Lapone nous livre cet épatant Adam Clarks, qui nous offre l’occasion d’être ébloui par un Style Atome qui, visiblement, rayonne encore.

Dessin d’Antono Lapone

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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16 Messages :
  • Adam Clarks et le retour du Style Atome
    14 novembre 2014 16:28, par sam bronx

    Il n’y a pas que le Tuxedo et la coupe de champagne pour évoquer Phil Perfect et Serge Clerc. Les couleurs (gris bleu et rouge), la typo du titre dans un cartouche noir, les découpes en trapèze (dans la dernière image, notamment)... L’hommage est plus qu’appuyé et Lapone pourrait s’en affranchir. Pour moi c’est gênant.
    Quant au dessin "raffiné jusqu’à l’illisibilité", ce n’est pas ma définition du raffinement.

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 14 novembre 2014 à  18:34 :

      Il n’y a pas que le Tuxedo et la coupe de champagne pour évoquer Phil Perfect et Serge Clerc. Les couleurs (gris bleu et rouge), la typo du titre dans un cartouche noir, les découpes en trapèze (dans la dernière image, notamment)... L’hommage est plus qu’appuyé et Lapone pourrait s’en affranchir. Pour moi c’est gênant.

      Allons, allons. Les fenêtres en croisillon de Serge Clerc et ses typos ne vous évoquent rien non plus ? Je suis moins sévère que vous avec des auteurs qui rivalisent en références.

      Quant au dessin "raffiné jusqu’à l’illisibilité", ce n’est pas ma définition du raffinement.

      Je n’ose pas imaginer votre idée du raffinement.

      Oui, il y a une forme de raffinement qui peut atteindre à l’incommunicabilité, où à l’abstraction, si vous voulez. La poésie de Mallarmé n’est pas toujours compréhensible si vous n’en avez pas les clés, par exemple.

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      • Répondu par sam bronx le 14 novembre 2014 à  19:49 :

        Allons, allons. Les fenêtres en croisillon de Serge Clerc et ses typos ne vous évoquent rien non plus ? Je suis moins sévère que vous avec des auteurs qui rivalisent en références

        Si, si, plein de choses. Je dirais que Serge Clerc digère mieux.

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      • Répondu le 15 novembre 2014 à  00:13 :

        Comparer cette bd avec l’hermétisme de la poésie de Mallarmé, faut le faire !
        Mettre cet ouvrage au même niveau qu’une oeuvre d’art est très étrange. Un peu de modération.

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 novembre 2014 à  04:01 :

          Il faut manquer singulièrement de sens critique pour se mettre ainsi de telles barrières mentales. Tout est comparable, tout est discutable, aucun sujet n’est grave. Spécialement ici, car nous on trouve tout cela plutôt amusant.

          Vous montez en épingle un exemple, vous mettez Mallarmé au-dessus de la bande dessinée. Libre à vous. On se demande ce que vous faites à nous lire. Perversité ? Masochisme ?

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          • Répondu le 15 novembre 2014 à  10:32 :

            Masochiste, pervers.
            Vous savez certainement ce que disent les enfants :
            "C’est celui qui le le dit qui l’est".

            J’ai réagis à ce que vous écriviez et vous ruez dans les brancarts
            Vous avez écrit :

            "Oui, il y a une forme de raffinement qui peut atteindre à l’incommunicabilité, où à l’abstraction, si vous voulez. La poésie de Mallarmé n’est pas toujours compréhensible si vous n’en avez pas les clés, par exemple".

            1.D’abord et je ne suis pas la seule personne à réagir, nous n’avons pas la même idée et conception du raffinement.
            2. Mallarmé. Mais" Que vient-il donc faire dans cette galère ?" Hors sujet.

            Vous êtes journaliste spécialisé en bd. Vous écrivez des choses intéressantes mais quelques fois, vous êtes dépassé par votre très vaste culture générale qui déborde et là, c’est too much.Ca devient hors sujet.
            J’ai osé dire que l’oeuvre de Mallarmé n’est pas comparable à de sympathiques bd.
            Bientôt, vous allez envoyer ceux qui vous contredisent au goulag.Dégage !Et ben...Bonjour le journalisme !

            C’est une chose que de remonter ses muscles zygomatiques et c’en est une autre d’avoir de l’humour.(Ca c’est shtroumfement bien dit).

            Répondre à ce message

            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 novembre 2014 à  12:04 :

              Vous savez certainement ce que disent les enfants :
              "C’est celui qui le le dit qui l’est".

              Réaction enfantine, en effet.

              1.D’abord et je ne suis pas la seule personne à réagir, nous n’avons pas la même idée et conception du raffinement.

              J’en suis certain. Nous avons tous un ressenti personnel. Et je suis pour l’esprit critique. Dès lors, pourquoi chercher l’autorité de la masse ("je ne suis pas la seule personne à réagir"), s’il y en a une ? Vous dites ce que vous voulez et j’en pense ce que je veux.

              2. Mallarmé. Mais" Que vient-il donc faire dans cette galère ?" Hors sujet.

              C’est un exemple d’hermétisme, je ne vois pas en quoi c’est hors sujet. Vous voulez enfermer les gens dans les cases, c’est pourquoi la BD vous rassure peut-être.

              Vous êtes journaliste spécialisé en bd. Vous écrivez des choses intéressantes mais quelques fois, vous êtes dépassé par votre très vaste culture générale qui déborde et là, c’est too much.Ca devient hors sujet.
              J’ai osé dire que l’oeuvre de Mallarmé n’est pas comparable à de sympathiques bd.

              IL y a derrière votre conception de la BD l’idée qu’elle ne peut pas prétendre à la culture. Je pense au contraire qu’elle peut prétendre à tout, y compris à la connerie. La BD est un moyen d’expression que l’on peut apprécier au gré de ses propres références culturelles. Mes références culturelles (au sens large, y compris vulgaires) vous échappent ? C’est pourquoi vous vous vexez ?

              Bientôt, vous allez envoyer ceux qui vous contredisent au goulag.Dégage !Et ben...Bonjour le journalisme !

              A cela s’ajoute une conception du journalisme également très étriquée. Je prends le temps de vous répondre, de discuter. Bonjour votre ouverture d’esprit.

              C’est une chose que de remonter ses muscles zygomatiques et c’en est une autre d’avoir de l’humour.(Ca c’est shtroumfement bien dit).

              Et voilà, on en termine par l’invective (schtroumpfement autosatisfaite). Après tout, le goulag... Mmm. ;)

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              • Répondu par Sam Bronx le 15 novembre 2014 à  13:03 :

                C’est un exemple d’hermétisme, je ne vois pas en quoi c’est hors sujet.

                C’est hors-sujet parce que personne ne demande à la poésie d’être limpide et décodable. En revanche, une case de bd qui devient illisible(pas hermétique, je parle bien de dessin) à force de stylisation, c’est gênant pour la lecture, tout bêtement.

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                • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 novembre 2014 à  14:30 :

                  Non.

                  1/ La poésie peut être simple et décodable. Je pense au "Prince des poètes" Maurice Carême, par exemple.

                  2/ La BD, c’est un moyen d’expression, pas simplement du dessin. S’il le veut, l’auteur peut vous obliger à ne pas capter le sens d’un case au premier coup d’œil.

                  3/ Renseignez-vous un peu : il y a des auteurs, chez Fremok par exemple, qui se réclament d’une "bande dessinée de poésie" : "...car elle partage avec celle-ci d’identiques soucis de formes, de styles, de quête radicale quant aux moyens d’expressions." (Denis Deprez in Pour une bande dessinée de poésie, Supplément FRMK, ISELP mai 2005.)

                  Je ne compare pas ce travail aux oeuvres, intelligentes et très abouties, publiées par le Fremok. Je constate d’Hautière et Lapone n’ont plus peur d’une certaine forme d’hermétisme.

                  Évidemment gênante pour ceux qui idolâtrent la "lisibilité".

                  C’est tout ce que je dis, ne le prenez pas pour vous, nous sommes dans une discussion.

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                  • Répondu par Sam Bronx le 15 novembre 2014 à  15:10 :

                    1/ La poésie peut être simple et décodable

                    Je n’ai pas dit le contraire.

                    S’il le veut, l’auteur peut vous obliger à ne pas capter le sens d’un case au premier coup d’œil.

                    Vous supposez que c’est là son intention, moi j’ai tendance à croire, dans le cas de Lapone, que ce n’est pas tout à fait volontaire (cf la première case de la dernière planche ci-dessus que j’ai mis un certain temps à déchiffrer, la taille n’aidant pas)et si c’est volontaire, je ne vois pas bien l’intérêt ici. Mais je n’ai pas lu l’ouvrage, ce qui me permet de troller.

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                    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 novembre 2014 à  16:11 :

                      Vous supposez que c’est là son intention

                      Et même si c’est inconscient, quelle importance ? Le locuteur n’est jamais au niveau de son interlocuteur. Cela reste une œuvre personnelle.

                      moi j’ai tendance à croire, dans le cas de Lapone, que ce n’est pas tout à fait volontaire (cf la première case de la dernière planche ci-dessus que j’ai mis un certain temps à déchiffrer, la taille n’aidant pas)et si c’est volontaire, je ne vois pas bien l’intérêt ici.

                      Heu, il y a deux auteurs, un éditeur qui a lu les épreuves. L’album a un très grand format qui permet de percevoir les détails (c’est sûr qu’ici, la tablette numérique n’est pas opérationnelle). En ce qui me concerne, je parle de choses précises.

                      Mais je n’ai pas lu l’ouvrage, ce qui me permet de troller.

                      J’avais compris. Allez feuilleter l’ouvrage en librairie (achetez-le, c’est mieux), cela permettra de discuter plus précisément.

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                  • Répondu par Mbaczynsky le 15 novembre 2014 à  15:35 :

                    La démarche de Fremok c’est, il me semble de raconter des histoires autrement, c’est-à-dire de ne pas en raconter du tout ou si peu.
                    J’aime bien le travail de Dominique Goblet et d’Olivier Deprez. ce sont des démarches dans la narration assez extrêmes et qui fonctionnent bien.
                    Mais je ne les sens pas hermétiques. Peut-être parce qu’il faut être sensible à la poésie pour en saisir l’esthétique , le sens et la fragilité.

                    Le mot hermétisme est un mot ronflant et synonyme d’élitisme (dans les arts). Elitisme, j’aime pas ça et ça ne se marie pas du tout avec la bd. Un autre mot alors...

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                    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 novembre 2014 à  16:04 :

                      Hermétisme : Tendance artistique qui privilégie les recherches formelles au dépens de la communication d’un message ou d’un sens, qui recherche l’obscurité pour l’obscurité.

                      Je n’ai jamais dit que Goblet ou Deprez sont hermétiques. D’autres du Frémok le sont.

                      Le mot hermétisme est un mot ronflant et synonyme d’élitisme (dans les arts). Elitisme, j’aime pas ça et ça ne se marie pas du tout avec la bd. Un autre mot (...)

                      Ca suffit les trolls.

                      Répondre à ce message

                    • Répondu par Sam Bronx le 15 novembre 2014 à  16:15 :

                      Monsieur Pasamonik confond illisibilité et hermétisme. Ou alors le mot était mal choisi.
                      Je ne faisais que réagir à sa phrase, car l’illisibilité, c’est bien ce que je ressent devant certaines case d’Antonio Lapone. Un peu comme quelqu’un qui écrirait avec une écriture de cochon une ligne sur deux. Je n’ai rien contre l’hermétisme ou la bande dessinée poétique. J’ai en son temps beaucoup apprécié Arzach de Moebius, et son Garage hermétique (justement), et longtemps médité cette citation au dos d’un livre que Numa Sadoul lui consacrait :« On peut très bien imaginer une histoire en forme d’éléphant, de champ de blé, ou de flamme d’allumette soufrée »

                      Répondre à ce message

                      • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 15 novembre 2014 à  16:50 :

                        Et vous osez prétendre cela, puisque vous nous l’avouez, sans avoir eu le livre en main, et sans avoir lu correctement l’article, je le crains.

                        Vous signez du beau nom de Sam Bronx, pseudo hors sujet comme vous dites, et qui indique bien quels comptes vous êtes venu régler avec M. Lapone.

                        on va arrêter la conversation là, M. le troll.

                        Répondre à ce message

                        • Répondu par Sam Bronx le 15 novembre 2014 à  17:16 :

                          Monsieur Pasamonik a toujours le dernier mot. je vous le laisse volontiers après cette dernière réponse ;) :
                          Je n’ai pas eu cet ouvrage entre les mains, certes, mais j’ai déjà eu d’autres ouvrages de M. Lapone sous les yeux. Je parle de son dessin de façon générale. Si je comprends bien, il n’est pas possible de mettre en question sa sur-stylisation, et d’estimer quelle est un frein à la bonne compréhension de sa narration, sans passer pour un être obtus et inculte. C’est pourtant mon avis, que je suis prêt à ne pas partager. Mais comme vous le disiez plus haut, il s’agit d’une discussion. Pas d’un règlement de compte.

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