Déjà, avec Bercovici, on s’attend à un truc bateau. Son trait humoristique soutenu par une grande facilité de dessin l’a installé pour ainsi dire dans les meubles de la BD classique franco-belge « à gros nez ». Les femmes en blanc, Le Boss,… c’est lui. Un débit régulier depuis des années, au point que l’on ne s’attend plus à ce qu’il surprenne, en dépit de la qualité constante de son travail.
Et puis, il y a le sujet : la télé-réalité qui a envahi les écrans avec des programmes de radio-crochet comme La Star Academy ou La Nouvelle Star. Rien que de l’ordinaire bien dans l’air du temps, avec une attachée de presse qui vous envoie l’album sans même qu’on le lui demande.
Et puis on le feuillette, le livre. On lit un gag et puis deux, puis trois. On se dit que ce Noblet, qu’est-ce qu’il a fait d’autre ? Rien ? [1], que ce Noblet s’en sort bien. Et même qu’il est drôle, qu’il a de la verve et de l’invention. Que ce scénariste est une sacrée trouvaille. Que, finalement, la nouvelle star révélée par cette opération, servie par un Bercovici excellent, égal à lui-même, c’est peut-être bien lui.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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[1] On me dit qu’il collaborerait au troisième volume de Game Over, la spin-off de Kid Paddle.
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