Une enquête sur une secte entre la France et la Suède, menée par des flics des deux pays ; une coopération américano-mexicaine pour traquer un tueur en série à Mexico : les deux premiers tomes d’Interpol s’emparent de sujets forts, s’inspirant de faits réels.
D’emblée, différence d’atmosphère frappante entre Stockholm et Mexico : le scénario de Phlippe Thirault se place dans la droite ligne de ses œuvres précédentes : noir, noir, noir. Avec deux bons personnages aux trousses du meurtrier. Une ambiance oppressante, des cadavres comme s’il en pleuvait, et une évocation très réaliste de la situation mexicaine, dont les journalistes du monde entier démontrent la violence quotidienne liée aux trafics de stupéfiants. Dommage que le dessin de Lionel Marty soit un ton en dessous, y compris des couleurs à côté de la plaque (malgré deux assistants).
Pour Le maître de l’ordre, là encore, l’album pêche par un dessin assez maladroit, avec des personnages aux visages changeants, malgré un certain caractère dans le trait. Le scénario de Runberg manque de consistance, et la secte dominée par un gourou escroc et prédateur sexuel respire le déjà vu.
Les autres tomes (pour un cycle de quatre albums semble-t-il) se dérouleront à Rome et à Bangkok. Le volume italien est prévu pour 2013.
(par David TAUGIS)
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