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Aisha Franz téléphone maison...

Par Manuel Roy le 23 juillet 2011                      Lien  
Aisha Franz est-elle d'origine extraterrestre? {Alien}, sa première BD parue chez l'éditeur allemand Reprodukt en janvier dernier, le laisse supposer. Son étrange dessin au crayon mine qui, sur le plan de la forme transgresse tous les interdits, franchit des sommets dans l'art de perturber le lecteur. Un des {musts} de l'année en matière de BD d'outre-Rhin. Une bonne occasion d'apprendre l'allemand...
Aisha Franz téléphone maison...
Couverture
Aisha Franz, Alien (c)
Reprodukt, 2011

Reprodukt fait partie de ces maisons d’éditions qui savent parfois oser. Julie Doucet et Nicolas Mahler, par exemple, lui doivent en grande partie leur succès.

L’éditeur berlinois nous refait le coup avec la publication de Alien de Aisha Franz. Dans cette première bande dessinée qui, à l’origine, constitue son projet de fin d’études, la jeune auteure, diplômée en communication visuelle de la Haute École d’Art de Cassel (Allemagne), s’autorise à peu près tout ce que les autres dessinateurs, la langue tirée, s’appliquent à ne pas faire.

Comme une gamine, elle dessine maisons et voitures à la règle en appuyant exagérément le trait ; elle ne respecte pas la limite des cases qu’elle n’hésite pas à déborder quand elle manque de place ; elle laisse traîner sur la planche en dessinant la paume de sa main sale, tachant et brouillant le dessin ; par moment, elle gomme son dessin plutôt que de le recommencer, laissant apercevoir en arrière-fond ses premiers essais ; quand elle en a marre de gommer, elle biffe tout simplement... Bref, ses dessins paraissent tout droit sortis d’un classeur d’écolier — talentueux.

Aisha Franz

Elle se moque visiblement de toutes les conventions et de tous les tabous. Elle érige en style tous les défauts qu’on nous apprend péniblement à corriger quand on est petit. Elle se défoule, elle fait ce qu’elle veut, elle y prend plaisir, et en se faisant plaisir elle nous fait plaisir : c’est une véritable jouissance que d’avoir sous les yeux un vrai bouquin, vendu 16 euros, rempli de taches de graphite dans les marges. Bien que tout cela soit bien entendu savamment calculé, ça confère à l’œuvre un grand caractère d’authenticité.

Quant à l’histoire, elle correspond parfaitement à l’esprit du dessin qui l’illustre. D’une sincérité tout aussi désarmante que l’est ce dernier, elle raconte, à l’intention d’éventuels extraterrestres de passage, la sordide banalité d’un monde privé d’amour et de tendresse. Pendant que leur mère lutte contre le fantôme de la femme qu’elle aurait pu devenir si elle ne s’était pas précipitée sur le premier garçon venu, Mädchen (Gamine en allemand), 10 ans, et sa sœur plus âgée de quelques années, apprennent à faire face aux déceptions que ce monde leur réserve. « Nous, les êtres humains... », résume Mädchen après avoir embrassé le martien muet qui s’est égaré dans son patelin, « ...nous faisons ça même quand nous ne sommes pas amoureux. »

"Attends, bouge pas... Oui, alors tu sais... Nous, les êtres humains, nous faisons ça même quand nous ne sommes pas amoureux."
Aisha Franz, "Alien" (c) Reprodukt, 2011

(par Manuel Roy)

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14 Messages :
  • Aisha Franz téléphone maison...
    24 juillet 2011 00:43, par Alex

    Cher Mr Roy,

    Je comprends votre enthousiasme communicatif -j’y reviendrais... Parler d’authenticité pour cet ouvrage est toutefois très risqué. À la vue de la planche exposée ici il est clair que nous avons à faire à une dessinatrice de talent- qui masque à peine ses influences post-cubistes (la case 4 de la planche reproduite ici montre une totale maîtrise des codes graphiques). Cela peut paraître maladroit, infantile, ce ne l’est pas. C’est construit, pensé, tout comme un "Milton Caniff" pouvait penser ses cases. En cela je veux dire que -malgré la différence de style particulièrement visible- le processus intellectuel et artistique est le même : celui d’une pensée analytique.

    L’authentique d’ailleurs où est-il ? À mon avis, et dans une perspective légèrement romantique -car c’en est une de croire à des génies purs et durs- peu peuvent s’en enorgueuillir : Charlie Schlingo sans aucun doute... Tout un chacun a certainement d’autres exemples à l’esprit.

    Votre enthousiasme pour la forme, je le partage : j’ai acquis l’année dernière le fabuleux "Pim & Francie" par Al Columbia. Un livre fantastique fait (et à la base totalement fait) de planches "ratées", gommées, collées. Le résultat est époustouflant. Mais l’authenticité, ce ne serait que de l’esbrouffe s’il ne fallait montrer que les coulisses, les gommages et les mains moites.

    C’est toujours ce que l’artiste a à raconter par la voie de son dessin et de ses thèmes qui fait la différence. E.P Jacobs, dans toute sa pédanterie et sa retranscription graphique maniaque ne me paraît pas moins authentique que la visiblement très talentueuse Aisha Franz.

    Merci pour nous l’avoir fait découvrir par ailleurs.

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    • Répondu par Phil le 24 juillet 2011 à  02:56 :

      À la vue de la planche exposée ici il est clair que nous avons à faire à une dessinatrice de talent

      Il est plutôt très clair que nous avons là une personne qui n’a aucun talent pour le dessin et qui en fait fi (tout le travail du monde ne lui donnera pas de talent), qu’importe, le principal est dans ce qu’elle raconte.

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    • Répondu par Pocassi le 24 juillet 2011 à  23:19 :

      HAHAHAHAHA

      c’est de l’humour ? non ?
      ou alors y en a qui se secoue grave le feuillage pour conceptualiser un truc dont le résumé est pourtant simple :
      c’est naze et on se moque de qui ??

      enfin bon , tout celà participe de l’arnaque de l’art contemporain et rien d’étonnant que la demoiselle sorte d’une "grande" école d’art visuel d’Allemagne ( rien à voir avec l’Allemagne mais plus avec apparemment son apprentissage assez puissant puisqu’après de brillantes études elle nous crache un truc au dessin tout pourri )

      la question que je pose c’est : qui achètes ça ?

      Ensuite quand je lis qu’on tape sur Van Hamme parce que Largo Winch c’est une pompe à fric et que ça plait pas au puriste , laissez moi rire ...au moins on est toujours dans la bande dessinée.

      Comme disait Lino Ventura , l’art j’en suis pas là .

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      • Répondu par noelle le 30 mai 2012 à  20:05 :

        ahahhahaha ! allez lire des bd et revenez dans dix ans, parce que là vous vous êtes arrêté à l’époque "bd des années 70". C’est un peu comme le salon des refusés ou les films oubliés parce qu’ils essaient de faire des choses plus profondes que du mainstream. Le public devient bête et veut manger toujours la même chose. C’est triste.

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  • Aisha Franz téléphone maison...
    24 juillet 2011 18:40, par Sebastian Oehler

    There will be a french edition of "Alien" by Editions Ca et La as they bought the rights this Angouleme...

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 juillet 2011 à  00:41 :

      Pour nos lecteurs qui ne lisent pas l’anglais, Sebastian Oelher, des éditions Reprodukt à Berlin, éditrice de "Alien" de Aisha Franz, nous signale que les droits français de cet ouvrage ont été achetés par la maison d’édition française Ça & là qui en ont acquis les droits en janvier dernier à Angoulême.

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  • Aisha Franz téléphone maison...
    25 juillet 2011 16:16, par Manuel Roy

    Je n’ai pas encore eu l’occasion de la rencontrer pour le lui demander, mais il est en effet fort probable qu’Aisha Franz ne sache pas vraiment dessiner. Mais figurez-vous que, pour faire de la bd, savoir dessiner n’est pas indispensable. Il y a des bandes dessinées qu’on apprécie pour la qualité du dessin, d’autres qu’on apprécie pour le dessin et/ou le récit, et d’autres qu’on peut apprécier simplement pour l’idée ou l’état d’esprit qu’elles cherchent à communiquer, peu importe si le dessinateur maîtrise ou non la technique employée. Alien fait évidemment partie de cette dernière catégorie. Il ne s’agit pas d’affirmer que l’une ou l’autre de ces trois catégories de bandes dessinées est supérieure à l’autre, que l’une ou l’autre correspond à ce que doit être la vraie bd. Il s’agit simplement de se rendre compte qu’on peut aussi faire de la bd comme ça. Pocassi refusera-t-il de considérer Reiser comme un génie de la bd parce qu’il ne savait pas dessiner ? On aurait tort de voir dans la démarche d’Aisha Franz une marque de mépris. Je suis d’accord pour dire qu’il n’y a probablement pas vraiment de concept, pas de démarche particulièrement profonde derrière Alien. Mais il y a une décision : celle de montrer qu’on peut aussi faire une bd qui fonctionne, qui peut communiquer des idées et des émotions de manière efficace, même lorsqu’on n’a pas les compétences techniques de Crumb, de Bilal ou de je ne sais qui. Et c’est là, me semble-t-il, qu’Aisha Franz en un certain sens fait preuve d’authenticité, parce qu’elle ne cherche pas à cacher le fait qu’elle ne sait pas dessiner. Andy Warhol ne savait pas non plus dessiner, mais il le cachait en dessinant au moyen de certains appareils comme le rétroprojecteur. Aujourd’hui, beaucoup de bédéistes donnent le change grâce à Photoshop. Mais Aisha Franz se met à nu devant le lecteur, elle ne retouche même pas ses dessins à l’ordinateur. Avec Alien, what you see is what you get. Elle publie le dessin qu’elle a fait avec ses petits moyens. Point. Faut-il y voir une marque de mépris ou un subterfuge visant à faire imaginer au lecteur naïf qu’il se trouve en présence d’une oeuvre d’art, comme l’affirme Pocassi ? Je ne crois pas. Mais c’est plutôt le contraire qui me paraît vrai : certaines personnes confondent l’art avec la maîtrise technique, ils supposent que l’art est nécessairement quelque chose qui nous dépasse, qui est réservé aux grands maîtres. Voilà qui fait de l’art un domaine réservé à une élite. Voilà qui est méprisant à l’égard de ceux qui n’ont pas cette maîtrise, parce que c’est refuser d’admettre qu’ils pourraient tout de même avoir quelque chose d’important ou d’intéressant à communiquer. Mais encore une fois, il n’est pas nécessaire d’être un maître pour exprimer quelque chose de fort. Lisez l’écrivain américain Bukowski, par exemple, qui prouve à chaque page qu’on peut écrire des poèmes et des romans qui prennent aux tripes avec le langage de tous les jours. Il est terminé, le temps où il fallait être issu d’une famille d’érudits, d’une riche famille bourgeoise ayant les moyens d’offrir à leurs enfants le loisir nécessaire en vue d’une longue formation technique et intellectuelle, pour devenir un artiste talentueux et reconnu. La maîtrise technique est une belle chose, mais vouloir réduire l’art à ça témoigne d’une grande étroitesse d’esprit. Bien des œuvres témoignent d’une grande maîtrise technique mais n’expriment absolument rien. Pocassi prétend que l’art, il n’en est pas encore là. Mais en réalité, il en est resté à l’art, à l’art avec un grand A. Il veut être épaté par le dessinateur et il a l’impression que le dessinateur se moque de lui s’il ne se présente pas avec des dons exceptionnels. C’est le vieux réflexe de l’homme non-affranchi, qui n’a pas encore pris le tournant humaniste : il attend le Messie, il n’écoute que ceux qui ont fait la preuve qu’ils n’étaient pas des hommes (ou pas des hommes comme les autres). Mais n’avez-vous pas encore appris la nouvelle ? Nous sommes tous des hommes, il n’y a pas de sauveur, l’humanité devra se sauver elle-même.

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    • Répondu par Pocassi le 25 juillet 2011 à  17:53 :

      Et bien chacun son point de vue non ?

      Je l’empêche pas de faire son truc à la demoiselle , elle a un éditeur et même un éditeur français , elle s’exprime ..??..

      Mais en condensant rapidement sans revenir sur chaque phrase , les élites , ou les fils de , et tout ça , et bien moi je crois que ça existe encore mais je suis une langue de vipère et je fais de la psycho à deux balles comme je l’ai déjà lu.

      Peu importe le talent , qu’il soit présent ou non , il n’empêche que ceux qui ont les contacts , les relations ,tiennent les ficelles , ont la possibilité de faire ce qu’ils ont envie dans beaucoup de domaine artistique ( je ne parle pas d’Art ) , ciné , photo , bd , etc...et tant mieux pour eux après tout .

      Comme me disait un ami libanais qui a vécu dans des sphères de gens très riches , ces domaines professionnels sont corrompus et bien d’autres encore .
      La société est comme ça et on va pas la changer.
      Et je m’en fous .Mais j’ai le droit tout en étant correct ( puisque c’est le message souvent que Mr Pasamonik fait passer sur ce site ) de dire ce que je pense d’un "produit" présenté .

      Mon opinion est insignifiante après tout . Je pose pas une bombe.Je donne un avis qui se partage certainement comme le votre également.

      Mais bon voilà , on nous dit que beaucoup d’auteurs ont du mal à être correctement payer , à vivre de leur travaux , du surplus de productions , etc ,etc .Si on parcourt le net on voit un nombre impressionnant d’auteurs de bd qui travaillent en animation ou autre et qui font des choses formidables ( au passage comparer Reiser avec la demoiselle , j’en rigole encore ) et qui malgré leur talent ont apparemment des difficultés financières , qui si elles étaient moindres leur permettrait de s’exprimer peut être alors mieux encore , car le fric et ses soucis sont un poids dans la vie et pas juste pour des auteurs de bd.

      Donc je vois des gens talentueux , qui ont fait des écoles aussi , mais qui se sont ciblés animation , bd , jeux vidéos , et qui se donnent la peine pour exprimer leurs idées.

      Quand je vois tous ces trucs qui viennent de chez-pas quelle-planète et qu’on appelle bd , je sais pas je reste scotché à me demander qui achètes ça , encore !

      Mince , lorsque l’on voit l’exigence de certains éditeurs , les discussions entre scénaristes et dessinateurs , et leur éditeur pour exprimer , raconter l’histoire , agencer les planches,etc,etc , y a un boulot derrière non ?

      Là on nous montre une bd concept dessin de gamins , ou peut être elle a un truc à dire , mais elle le dira sans moi , car j’ai sacrément l’impression qu’on me prend pour un âne .

      Voilà j’ai fait simplet , parce que de toute façon je vais pas réfléchir trop au sujet de ce travail .

      Mais comme je le dis , on présente son travail sur ce site très lu , elle a un éditeur , voilà .Je suis insignifiant , et anonyme . Elle est après tout gagnante , on en fait sa pub là.

      Et j’ai pas été infâme ! peut être pas gentil mais pas diffamatoire .

      Et même si je ne suis pas un fan de Largo Winch , et bien je préfère me replonger dans ce genre de bd car je sens que le type qui dessine et celui qui écrit me prend déjà moins pour un cave .Et non je ne suis pas "épaté" par la qualité du dessin , ce n’est pas ce que je recherche , je suis séduit par la somme de travail accomplie.

      Pour conclure sans rancune et sans haine .Chacun ses vérités ou ses illusions .Vive la BD !

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    • Répondu par chris lamquet le 25 juillet 2011 à  21:27 :

      "pour faire de la BD, savoir dessiner n’est pas indispensable"....tout à fait, comme il ne faut pas être astronaute pour aller sur la Lune, boulanger pour faire du pain ou encore plombier pour faire -bien- de la plomberie...trêve de pirouette, les origines élites bourgeoises de pas mal d’excellents dessinateurs et dessinatrices que je connais sont discutables et leur savoir-faire doit plus à leur boulot acharné qu’à leurs origines sociales. C’est qu’au final, la plupart des auteurs cherchent à faire plaisir à l’autre, celui qu’on appelle lecteur, une entitée qui bien sûr n’entre pas en ligne de compte quand on a eu les moyens de se payer un diplôme dans une Ecole des Hautes (!) Etudes de Communication de Machin-Chose...une école que n’avait hélas pas fréquenté l’ami Reiser, dont je viens d’apprendre qu’il ne savait pas dessiner. C’est noté.

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      • Répondu par Manuel Roy le 25 juillet 2011 à  23:23 :

        Bien entendu que Reiser était un dessinateur hors pair, et je suis le premier à le porter aux nues. Mais pas au sens classique du terme. Ce n’était pas Léonard de Vinci, voilà tout, ce qui justement n’enlève rien à la puissance de son trait, bien au contraire.

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    • Répondu le 26 juillet 2011 à  05:36 :

      "pour faire de la bd, savoir dessiner n’est pas indispensable"

      De même pour faire docteur, pas besoin d’avoir fait médecine !

      Pas besoin pour un carrossier de savoir remettre au marbre, la configuration originale du chassis de la voiture.

      pas besoin pour un pilote chasse d’avoir 12/10e aux yeux et de pouvoir encaisser des 8 ou 9 G !

      On peut continuer longtemps ainsi, moi qui pensait, naïf que je suis, qu’un métier nécessite apprentissage, pratique ou compétence, la BD, non.

      Ce doit être le seul métier qui permet celà, la non spécialisation ; Tout ceci me rappelle les sphères pyramidales et autres pyramide sphériques, chères aux inconnus dans leur sketch ! Plus besoin de savoir faire nulle part ..
      c’est de l’AAAArt ! Euh Milton caniff, là dedans, je vois pas ????

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      • Répondu le 26 juillet 2011 à  14:33 :

        Ce doit être le seul métier qui permet celà

        Non, la plupart des métiers artistiques sont ainsi, les meilleurs acteurs ne sont pas ceux qui ont suivi des cours d’art dramatique, les grands noms de la BD qui ont inventé ce métier ont appris sur le tas, en le faisant. Les "écoles" ,qui moyennant beaucoup d’argent, entendent aujourd’hui vous refourger un diplôme d’auteur de BD sont des escrocs.

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        • Répondu par blabla le 26 juillet 2011 à  21:32 :

          mouais,
          Dans tout les domaines, il y à ceux qui ont innovés, inventés, créés,
          puis d’autres ont suivi et ont appris des premiers et ont continués à faire évoluer les choses suivi d’une autre génération, et encore une autre, etc,...chacune apportant ses propres solutions, le genre de cycle qui fait que de précurseur, on se retrouve has been :)
          le diplôme d’auteur de bd et sans doute absurde, tout comme un diplôme d’artiste, pour autant l’apprentissage est utile, car il évite de réinventer la roue à chaque fois et permet de gagner du temps ainsi qu’en ouverture d’esprit.
          Pour ce qui est de AIsha Franz, ce qui me gène un peu c’est que l’enthousiasme du chroniqueur semble surtout venir du fait que cela ait l’air "authentique" et donc de qualité. Des pages authentiques comme celle-là on en trouve pas mal en micro-édition qui est un terrain idéal pour l’expérimentation.
          Un éditeur à pris le risque d’en faire un livre à voir s’il trouve son public.

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        • Répondu par gudule le 30 mai 2012 à  19:57 :

          votre commentaire est incroyable et témoigne de votre grande ignorence en matière de bande dessinée. D’une part, toutes les écoles ne demandent pas d’argent. D’autre part, la bande dessinée est un medium très riche, très complexe, qui est trop souvent associé au divertissement, trop souvent rabaissé. Il existe également de nombreuse théories tès fines, des analyses, une histoire de la bande dessinée. Le simple fait de se demander si le dessinateur sait dessiner montre que la bande dessinée souffre de préjugés qui l’empêchent parfois de s’éléver en tant qu’art à part entière. Faire une école d’art peut permettre, par exemple, une reflexion autour de l’acte de dessiner, et éviter ce genre de débats inutiles.

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