Durant son voyage de retour à Durban, Allan Quatermain fait la rencontre de Sir Henry Curtis, « un solide gaillard roux à la barbe impeccable » qui rappelle à notre explorateur les héros des légendes scandinaves. Ce dernier est venu en Afrique à la recherche de son frère disparu lors d’un voyage vers les fameuses, mais mystérieuses mines du roi Salomon. Allan se souvient d’ailleurs l’avoir aperçu à l’époque, au moment où ce dernier partait vers le paradis des diamants. Il lui avait même donné quelques conseils sur la trajectoire à suivre.
Sir Henry propose alors à notre aventurier de les rejoindre, lui et son compagnon d’aventure, l’intrigant Capitaine Good. Après quelques hésitations, Allan Quatermain ne peut dire non à la fortune qui l’attend potentiellement à l’issue de ce voyage. Un quatrième larron se joint encore à leur équipée : le Noir Umbopa. Pour ce dernier, ses motivations à se joindre aux explorateurs gardent une part de mystère.
Avec ce résumé, la messe est malheureusement en grande partie dite pour ce premier album. L’essentiel du récit se focalise sur le voyage vers les mines. En dépit de la beauté des planches de Dim D., dont le classicisme graphique risque d’ailleurs de surprendre ceux qui l’ont connu dans Le Seigneur d’ombre, la mise en scène écrite par Dobbs souffre d’un manque de dynamisme. Le scénariste étale ce voyage sur des pages où il ne se passe rien. Du coup, malgré la beauté de l’Afrique et de ses territoires encore vierges de toute déprédation humaine, le voyage s’éternise et un certain ennui s’installe.
La fin de L’Équipée sauvage laisse par contre escompter que le rythme de l’histoire finisse par s’emballer dans le second tome, qui conclura cette histoire. Le lecteur en aura enfin pour son argent.
(par Olivier Wurlod)
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