Le thème de la vengeance est à la fois la force et la faiblesse de ce volume. La lecture en est plaisante, grâce à une action continue et pêchue, mais elle s’avère aussi - surtout - quelque peu sans intérêt. En dehors du dernier chapitre dont la seule fonction est de nous annoncer les prochains, l’ensemble parait bien creux.
Le problème vient notamment de la teneur de l’action, qui sert avant tout à poser l’histoire en vue de la suite. Entre anciens magnats d’Hollywood devenus parias à cause des vassaux de Vénus et une vieille connaissance de Pearl, les antagonistes ont comme un arrière-goût de réchauffé.
En outre, Snyder a du mal à appuyer l’aspect tragique du récit. Par exemple : on sent bien l’enjeu dramatique de la mort - pour ne pas dire du sacrifice - d’Henry, mais il est difficile de ressentir de l’empathie pour Pearl tant la narration est maladroite et expéditive.
Cependant, après avoir patiemment mis en place tous ses pions au fil des tomes en tournant franchement autour du pot, Snyder semble, enfin, bien décidé à passer à la vitesse supérieure. Espérons juste qu’il arrivera à tenir les nombreuses promesses qu’il nous faites. Heureusement que le dessin de Rafael Albuquerque nous aide à patienter
(par Vladislav JEDRECY)
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