Les valides de Geofront ont pratiquement tous perdu connaissance suite au coup d’éclat de Noa. Mais ce dernier ne s’arrête pas là et invite, en prenant les traits du premier ministre, les Kid’Z à rejoindre la surface et ainsi à oublier leurs vies brisées et rognées par le régime militariste.
Mais tout cela semble trop simple et, malheureusement pour les opprimés, de multiples chamboulements vont venir contrarier leur joie. Noa pourra-t-il faire aboutir sa révolution et vers quoi tend-elle ? Là est tout l’enjeu de ce dernier opus.
Cette courte série s’avère conditionnée par son rythme. L’auteur de Brave Story a choisi de la construire de manière condensée, obligeant par là-même sa matière à être pesante et un peu tarabiscotée.
Avec ses multiples rebondissements, le scénario impulse au récit une multitude de directions possibles, parfois simple poursuite du récit, parfois en contrepied.
La quête d’un idéal utopique, enfer ou paradis, laisse un goût d’inachevé avec cette conclusion qui ne semble pas en adéquation avec le reste de l’ouvrage. Cette dystopie aurait gagné à prolonger l’aventure, ces trois volumes ressemblant plus qu’autre chose à une grosse introduction. Il y aurait pourtant eu beaucoup à faire dans la description de cette dimension mystique et prophétique du rôle que s’assigne Noa, comme sur la rationalité de son rêve.
Malgré ses qualités indéniables de ténacité et d’efficacité, cet album finit par nous laisser sur notre faim.
(par Vincent GAUTHIER)
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