Anders et le volcan - Par Gregory Mackay - The Hoochie Coochie

Anders est un enfant comme les autres. C’est un écureuil certes, mais tous ses amis et camarades sont également des animaux. Sérieux à l’école, il préfère quand même les vacances. Il accepte sans mauvaise grâce de faire ses devoirs, mais passe surtout son temps à jouer, dessiner et découvrir le monde qui l’entoure.

La plupart de ses aventures sont somme toute assez banales. Construire une cabane ou camper au bord d’un lac n’a rien d’extraordinaire. Il arrive pourtant, à cause d’une comète, d’une tempête ou d’un volcan, que les événements se bousculent. Et certaines rencontres apportent du piquant : un savant génial et un insecte volant par exemple pimentent le quotidien d’Anders.

Anders et la comète © Gregory Mackay / The Hoochie Coochie 2016

Gregory Mackay raconte les aventures d’Anders, de son amie Bernie et de sa cousine Eden dans Anders et la comète (The Hoochie Coochie, 2016) et Anders et le volcan (The Hoochie Coochie, 2018). Dans ces deux bandes dessinées, sélectionnées dans la catégorie « jeunesse » du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2017 et 2019, le dessinateur australien construit un monde apaisé, où les problèmes ne sont pas absents mais trouvent leur résolution sans heurt.

Tout semble doux dans ce monde. Le trait fin et souple, souligné par une bichromie de couleurs complémentaires (jaune et violet), correspond à merveille à l’ambiance qui berce les pages de Gregory Mackay. Les chapitres courts, le découpage à la fois simple et dynamique, les dialogues justes et sans emphase facilitent la lecture de ses ouvrages plus épais que la majorité des bandes dessinées proposées aux enfants.

Cette douceur ne signifie pas pour autant la mièvrerie et n’exclut pas, bien au contraire, l’intelligence du propos. Les aventures d’Anders le confrontent, et le lecteur avec lui, à de petits défis. Pour y faire face, les notions de partage, de solidarité, de courage sont en jeu. La curiosité et le plaisir de la découverte motivent Anders, qui ose surmonter ses peurs, n’hésite pas à prendre l’initiative et accepte, pour mieux profiter de la vie, les quelques règles que lui imposent ses parents.

Tout cela prend place dans un contexte très moderne. Discrètement, par petites touches, Gregory Mackay laisse place à l’altérité. Sans en faire le centre de ses histoires, il présente la diversité comme une richesse. Ainsi, Bernie est élevé par son père uniquement et Eden a deux mamans. Différentes formes de familles sont donc présentes, sans jamais que ce ne soit lourdement souligné. Car Gregory Mackay évite tout moralisme : il distille une vision du monde optimiste, mais accorde la priorité au plaisir du récit. Une excellente idée quand il s’agit de s’adresser aux plus jeunes !

Anders et le volcan © Gregory Mackay / The Hoochie Coochie 2018

Anders et le volcan © Gregory Mackay / The Hoochie Coochie 2018

Anders et le volcan © Gregory Mackay / The Hoochie Coochie 2018