Un soir, en boite, Katô rencontre une jolie fille, pas très bavarde et un peu étrange. Et quand il l’embrasse, des ailes noires lui poussent dans le dos mais il est le seul à les voir. En réalité, la demoiselle est un ange et à partir de là, elle va habiter avec lui. Mais parfois, pour des durées plus ou moins longues, elle disparaît pour aller apporter son soutien à d’autres personnes.
La première histoire ne sert que de prétexte pour introduire le personnage. En fait, l’œuvre de Erica Sakurazawa se compose de petites histoires, de tranches de vie qui concernent aussi bien des hommes que des femmes, des adultes que des enfants. La plupart de ces gens sont tristes, mal dans leur peau, désespérés et ne cherchent qu’un peu de réconfort ou d’encouragement, ce que leur procure l’ange.
L’auteure est connue pour son style crayonné, très épuré qui laisse peu de place aux décors et aux détails. Chez elle, la simplicité est au service d’une mise en scène de la vie quotidienne banale et touchante, d’histoires dans lesquelles tout le monde se retrouve.
Le premier tome offre aux lecteurs des situations parfois dramatiques comme une mère qui ne veut pas s’occuper de son enfant ou encore une jeune fille qui va essayer de se suicider. Et l’ange va prendre une place importante dans la résolution de leurs problèmes. Par contre, le deuxième tome voit les apparitions du messager des cieux se réduire à une simple présence dont les protagonistes n’ont même pas conscience. Les histoires sont aussi plus ancrées dans la vie quotidienne, moins tragiques et le lecteur se sent encore plus proche des personnages. À noter que le tome 1 a été écrit en 1999 et le tome 2 en 2006 et qu’entre-temps, notre mangaka a eu le temps d’affirmer son style et ses préférences en termes scénaritistiques.
(par Stéphanie Francqueville)
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