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Angoulême 2009 : L’Académie couronne Blutch, le Mozart de la bande dessinée

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 1er février 2009                      Lien  
C’est probablement le dessinateur le plus doué de ce que l’on a surnommé « La Nouvelle bande dessinée ». C’est aussi un des rares qui ne soit pas arrivé au faîte de la gloire. Il est élu cette année par l’Académie des Grands Prix. Une fois de plus, l’édition indépendante se trouve couronnée.
Angoulême 2009 : L'Académie couronne Blutch, le Mozart de la bande dessinée
La Beauté de Blutch
Editions Futuropolis

L’Académie des Grands Prix du Festival d’Angoulême a donné le Grand Prix cette année à Blutch. De son vrai nom, Christian Hincker, Blutch est né à Strasbourg le 27 décembre 1967. C’est une des figures marquantes de ce que l’on désigne sous le vocable de « Nouvelle bande dessinée ». Après des études aux Arts-Déco de Strasbourg, il débute dans Fluide Glacial avec un graphisme situé dans le sillage d’un Daniel Goossens, voire de Morris mais aussi de Gus Bofa ou de Will Eisner.

Il acquiert sa réputation par une suite de chef-d’œuvres comme Mitchum ou Peplum (publié dans (A Suivre) puis en album chez Cornélius) qui suscitent l’admiration des amateurs de beau graphisme. Il participe à l’aventure de L’Association avec Le petit Christian (dont le deuxième tome vient de paraître récemment), un ouvrage aux accents autobiographiques comme son Blotch (prépublié dans Fluide Glacial, album chez ce même éditeur). Il est de toutes les aventures de la bande dessinée contemporaine publiant aussi bien à L’Association que chez Cornélius ou aux Requins Marteaux dans la Revue Ferraille.

Son Vitesse moderne est un des bijoux de la collection Aire Libre (Dupuis) qui n’a pas réussi cependant à le fidéliser. On lui doit un Donjon Monster : Mon fils le tueur réalisé avec Joann Sfar et Lewis Trondheim pour Delcourt.

Récemment, il a publié coup sur coup trois ouvrages de grande qualité aux éditions Futuropolis : C’était le Bonheur, La Volupté et La Beauté.

Blutch parmi les lauréats de l’édition 2009 du Festival d’Angoulême
Photo : D. Pasamonik

« Le Mozart de la bande dessinée »

Péplum de Blutch
Ed. Cornélius

Soyons clairs : le prix est amplement mérité. Blutch est un des créateurs de bande dessinée les plus admirés, aussi bien en France qu’internationalement. Dans nos pages, le réalisateur Patrice Leconte en parlait en ces termes : «  Je crois que ce qui me plaît, c’est essentiellement son dessin, sa liberté, son aisance graphique. Je retrouve en lui ce qui m’enthousiasmait chez Jean-Claude Forest qui était extraordinaire de liberté d’expression. J’ai l’impression que ces gens-là dessinent aisément. Ce dessin qui n’est jamais laborieux, moi qui ai toujours été laborieux, me touche infiniment. Reiser ne devait pas être laborieux non plus, mais ce n’est pas pareil. Chez Blutch, il y a une aisance et une grâce, une sensualité, de la rêverie.
Il peut s’exprimer avec un stylo-bille tout en téléphonant, mettre la couleur avec du pastel… Pour moi, cela tient du prodige. On sait très bien que les arts : la musique, la peinture, le dessin… peuvent se travailler dans des écoles ; mais on sait très bien dans un même temps qu’il y a certaines fées particulières qui se penchent sur certains berceaux et qui donnent le don de la musique à Mozart, et celui du dessin à Blutch. Ils ont une avance considérable sur les autres car ils ont ce don. Quand je vois comment dessine Blutch, je ne sais pas s’il s’en rend compte, je n’en ai jamais parlé avec lui, mais il a pour moi un supplément d’âme.
 »

On ne peut mieux dire.

Vitesse moderne de Blutch
Ed. Dupuis

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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✏️ Blutch Le Tour du monde des festivals
 
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32 Messages :
  • Le choix fait plaisir. Mérité indeed. Bravo.

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  • Avant de couronner un sous-Forest snobinard, le festival aurait été bien inspiré de couronner le grand auteur à qui Blutch doit son pseudo, l’immense Raoul Cauvin ! Mais celui-ci a le malheur d’être populaire, quelle horreur, il vend beaucoup et les gens (les idiots) aiment.
    Angoulême, festival de l’élitisme et du copinage éhonté !

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    • Répondu par mmarvin le 2 février 2009 à  01:56 :

      Le festival d’Angoulème récompense les dessinateurs il me semble.

      Et Raoul est scénariste, non ?

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      • Répondu le 2 février 2009 à  03:27 :

        Et c’est d’ailleurs dommage. Quid de Christin, Letendre, Arleston...

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        • Répondu par mmarvin le 2 février 2009 à  14:15 :

          Bah qu’ils mettent en place le prix du meilleur scénariste, en collant un handicap a Raoul parce que avec 12 457 séries scénarisées par mois il a un avantage un peu trop important...

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          • Répondu le 2 février 2009 à  23:45 :

            Moi je dis Yves Sente ! Oui YVES SENTE Grand Prix d’Angoulême !!!

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      • Répondu par flebus le 4 février 2009 à  12:07 :

        Angoulême a plutôt tendance à récompenser des auteurs "complets".

        Quant aux scénaristes, il me semble que Lob a obtenu le Grand Prix.

        Voir en ligne : http://pot-a-crayons.over-blog.com

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  • Un grand prix incontestable
    1er février 2009 19:02, par Thierry

    Sans doute un des auteurs les plus doués en activité, et une récompense qui devrait recevoir une belle unanimité. Blutch est un dessinateur extraordinaire, qui me semble avoir une vision de la bande dessinée dans la continuité de cet autre maître qu’était JC Forest.

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    • Répondu par cunégonde de plasky le 2 février 2009 à  01:36 :

      ce n’est pas parce que Monsieur Leconte cite Forest de façon erronée que vous devez reprendre son argument, le boulot et la démarche de Blutch n’ont rien à voir avec la démarche de Forest, ne dite pas l’un et l’autre n’importe quoi. Si des gens de cinéma se penchent sur le travail passionant de Blutch on aimerait qu’ils soient plus crédibles que Monsieur Leconte et qu’il est mieux à dire. Ce dernier, auteur d’une très mauvaise bande dessinée d’avant garde ,Gazul et cie ,oui à l’époque il y en avait aussi de très mauvaises.J’ai remarqué que Leconte a souvent le tort de venir donner son avis sur la bd qu’il ne connaît vraiment plus que de loin, il manque de référence alors il puise dans ce qu’il connaît et vlan ! "je vais dire que Blutch et Forest et patati et patata". Si vous avez le numéro de téléphone des frères Cohen, de Jarmush,de Lynch, demandez leur une expertise un peu meilleure.
      On pourrait rappeler l’intérêt constant de Blutch pour la culture Américaine, que le premier album de Blutch, Jhonny Staccato, est une parodie du célèbre feuilleton avec jhon cassavetes...par exemple...

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      • Répondu par Ammar Abboud le 2 février 2009 à  07:34 :

        Patrice Leconte était un auteur de BD (voire Pilote & recent edition d’un bouquin Casterman) avant de devenir un parmi les "gens de cinéma"

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  • C’est surtout un précurseur qui était là avant la "nouvelle bande dessinée" et dont l’approche graphique a laissée une emprunte indéniable sur le trait des précedent présidents.

    Je crois qu’on doit pouvoir citer Sempé dans ses grandes influences également.

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  • superbe Blutch ! amplement mérité et dans le plus bel âge pour cette reconnaissance, je suis vraiment contente qu’on lui rende justice et qu’on parle de lui comme l’unique chef de file de la nouvelle bd, certains l’avaient dissimulé derrière leurs impostures et leurs plagiats suffisants.
    Rendons grâce à Gotlib qui avait eu la grande expertise de le découvrir lors du concours Fluide Glacial vers 1987.
    Et sans l’expertise du même Gotlib, pas d’idées noires, pas d’Alexis, sans doute pas de Goossens non plus.

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  • Bravo ! Depuis plusieurs éditions déjà, l’Académie des Grands Prix est totalement en phase avec une génération d’artistes mûrs, passionnants, talentueux, qui explorent le dessin en long et en large. On voit le chemin parcouru (souvenez-vous que feu Lauzier a été grand prix !!!)
    A ce train-là... grand prix 2010 : JC Menu ! (non, c’est pas pour troller...)

    et bravo à M.Pasamonik pour ce site, le meilleur du secteur.

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  • Une fois de plus, l’édition indépendante se trouve couronnée.

    Vous voulez dire un peu comme le cinéma indé, qui fait 12 entrées, mais qui est reconnu comme de l’AAAART !
    La BD prendrait elle aussi ce même chemin ?

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    • Répondu par mmarvin le 2 février 2009 à  02:00 :

      Indépendant, indépendant... C’est un bien grand mot.

      Blutch a fait ses armes chez Fluide, qui n’est pas il me semble un fanzine ronéotypé à 12 exemplaires tous les neufs mois...

      Ensuite, qu’il se fasse publier par un éditeur qui n’est pas affillié à une grosse maison d’édition n’empeche pas qu’ensuite ses albums se retrouvent dans les bacs des grands distributeurs...

      Peut on alors encore parler d’Indépendants ?

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    • Répondu par Samuel le 2 février 2009 à  09:51 :

      Ah ! Heureusement qu’il y a encore des gens vigilants pour nous rappeler que la valeur d’une oeuvre se mesure à son succès public ! Où avais-je la tête, voyons, c’est pourtant évident !

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      • Répondu par Jesuisbienpensantdegauchelisezmoi le 2 février 2009 à  13:47 :

        Inversement, il ne semble pas étrange que les auteurs puissamment populaires n’aient aucun prix ? On est en train de faire d Angoulême ce qu’on fait à Cannes. Blutch est un très grand dessinateur, et un peu trop peut-être ; insidieusement on refait le coup de Métal en récompensant des ouvrages qui pour beaucoup deviennent des ouvrages d’aaaarts graphiques, mais souvent au prix d’une narration qui disparaît. C’est normal que Blutch ait un prix, mais après Sfar, Cestac (Cestac !!???!!) Trondheim, Dupuy & Berbérian, Munoz je trouve que tout cela a un côté bien graphiquement correct, et qu’intercaller des pointures qui vendent aussi rappellerait au public que ses goûts sont prix en compte ailleurs que dans les tiroirs caisses (et QUAND des scénaristes bor.. L ?). Ça dérange personne que Yslaire ou Tarquin ou Rosinski n’aient pas le prix ...

        PS : j’ai Munoz, DBEr, Blutch dans ma bibliothèque...

        M’enfin !

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        • Répondu par mmarvin le 2 février 2009 à  14:11 :

          Et avant, il y a eu Vuillemin.

          A moins qu’il ait depuis renoncé à son dessin crade fait avec les crayons pastels en plastique de son gamin de 2 ans pour illustrer les nichons pendouillants de mégères obèses tripotées par des beaufs avinés nus aux membres virils affectés d’éléphanthiasis au dernier degré, je ne vois pas en quoi cet artiste est consensuel...

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  • Car Blutch est un grand dessinateur qui n’a pas eu jusqu’ici le succès commercial mérité. Il suffit pourtant de regarder ses dessins pour voir que le bougre sait tenir un pinceau, et qu’il a un sacré de coup de crayon !! Blutch (le petit nom de l’ami du sergent Chesterfield !!) a du lire dans sa jeunesse Spirou et Pif-Gadget (fort témoignage dans le petit Christian 1), on voit que ces bonnes lectures ne l’ont guère laissé indifférent !! Son Peplum est une belle oeuvre, tellement forte que l’homme Castor prefèra en laisser les droits au petit Cornelius (attention, je signale d’ailleurs que vous avez repris en illustration la couverture de l’edition originale qui a été modifiée depuis !!). J’ai trouvé remarquables ses histoires d’humour publiées dans Fluide Glacial (Miss Sunnymoon et surtout son Blotch qui AMHA n’est pas une vraie autobiographie, mais plutôt une biographie fictive, cher Monsieur Didier Pasamonik). Un choix qui prétera moins à controverse que d’autres albums de la sélection.

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    • Répondu le 2 février 2009 à  03:26 :

      Un ouvrage aux accents autobiographiques comme son Blotch

      aux accents ,aux accents autobiographiques, apprenez à lire monsieur le pédant qui sait tout. Évidemment qu’il y a une part d’autobiographie dans Blotch, sinon Blutch n’aurait pas appelé son héros Blotch. Vous nous fatiguez Pincemi.

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      • Répondu par cunégonde de plasky le 2 février 2009 à  14:28 :

        Pincemi, dans votre empressement à toujours vouloir tout dire avec franchise, parfois vous vous prenez les pieds dans le tapis et vous vous écrasez comme un gros lourd.
        Sans vous donnez de leçon, Blotch -que j’ai adoré- c’est surtout une subtile mise en âbime.
        A part Chaland, je ne vois pas qui aurait pu avoir une idée et un point de vue aussi brillant pour expliquer son ressenti.

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  • Mozart ? Carrément ? C’est pas un peu excessif, Didier ? Ce genre de qualificatif journalistique ellipse ne rend pas service à l’Auteur, pas plus que de le comparer à Forest je le crains. Au fond, qu’on n’aime ou pas, pas besoin de références, il est lui-même, ce garçon. Bravo à lui pour ce Prix.

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  • Mais alors, Mozart serait-il le Blutch de la musique ?

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    • Répondu le 3 février 2009 à  21:04 :

      Joli :-D

      Et si on recherchait le Beethoven de la BD

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  • C’est toujours marrant de voir chaque année les reactions apres le nouveau "grand prix" d’Angouleme.

    Pour ma part, j’avoue etre un peu surpris par l’annonce de Blutch comme president mais qu’importe...

    ...bien sur on peut se dire que Bourgeon meriterait de l’avoir pour la qualité de ses series et les milliers de personnes qu’il a pu faire rever !!!
    Manara egalement pourrait faire partie de l’academie pour avoir briser les tabous et creer des albums mythiques aux cotés de Pratt, Fellini, Jodorowski...
    Sans oublier Mattotti et ses pastels, Loustal l’eternel voyageur ou encore Cosey !!!

    Par ailleurs, quand on regarde l’ensemble des Grands Prix depuis 35 ans, il faut quand meme reconnaitre que la liste est belle !!! Et peut etre faut il remetre les choses dans leur contexte ? Bilal n’avait pas terminé sa trilogie Nikopol et n’etait pas encore passé derriere la camera quand il recu le prix ! Juillard n’avait pas commence la serie des Blake et Mortimer, idem pour Boucq avec son Bouncer et Tardi n’avait sorti qu’un seul Nestor Burma. Ces dessinateurs etaient surement reservés a un certain public à l’epoque et son devenus aujourd’hui des auteurs grands publics !!!

    Il en est de meme quand j’entends la comparaison avec Cannes. Coppola a recu la palme alors que la 2e partie du Parrain n’etait pas sortie en salle, les freres cohen ont recu la palme en 91, qui aurait pu imaginer la suite ? idem pour Tarantino, Lynch ou Scorsese...les affranchis, Casino ou Infiltres ne sont arrivés que bien plus tard !!!

    La question est a mon avis de savoir si un Grand prix doit recompenser une oeuvre ou a l’inverse un dessinateur avec un avenir tout tracé ?

    En attendant bravo au nouveau President !!!

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    • Répondu par malia le 3 février 2009 à  13:44 :

      Blutch en soi est un artiste fabuleux et c’est amplement mérité... Le seul hic, c’est vrai, c’est qu’il n’y a qu’une seule forme de bd, la" voie de l’underground" qui est méritante et qui nous montre à tous ce qu’il est bon de lire pour nos petits méninges tout ravagés par nos lectures populos. Et puis c’est vrai que ça sent le copinage à plein nez, Blutch a tourné dans le dernier film de Winschluss qui est lui même le pote de qui on sait et il fallait bien ça aux Requins Marteaux pour relancer la machine éditoriale bien mal en point ces derniers temps... Mais bon, à part ça ,c’est mérité et dès ces premières planches parues dans Fluide, j’ai adoré le génie de Blutch, son aisance, son côté pince sans rire, la force de son peplum, la poésie de Vitesse Moderne, son voyage aux states, etc,etc... Mais il va quand même falloir rééquilibrer un peu les prix. Je ne vois pas pourquoi des artistes comme Hermann, dont la puissance graphique est incontestable, Manara et son oeuvre incomparable,, Marini et son trait grandiose, Loisel et tout ceux qu’il met en évidence, Guérineau et son fabuleux western, Springer et son oeuvre remarquable, Prado et son immense talent,Meyer et son trait fabuleux,Giroud et la force de ses écris, Ambre, Guarnido, Lax, Servais et bien d’autres artistes mainstreams ou pas sont totalement écartés... La bd est d’une richesse incroyable, tous les genres sont intéressants. Après on aime ou on n’aime pas certaines tendances, mais on ne peut pas mépriser toute la partie immergée de l’iceberg de l’éditon pour ne mettre en évidence que la partie qui flotte gràce aux autres. C’est abject et infondé. C’est immoral et totalitaire qu’imposer la pensée unique. Mais comment cette gauche bobo-branchéé peut se regarder dans la glace en ayant ce discours moralisateur sur ce que ne doit pas lire la " masse", le "peuple", les gens sans goût qui ne savent même pas reconnaître le bon du mauvais tant et si bien que gràce aux prix d’Angoulême, ouf, ils sont sauvés ! Ok, je caricature, mais c’est pas si éloigné de la réalité... Et c’est vraiment dommage... Enfin, bravo à Blutch... Et Chesterfield....

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      • Répondu le 4 février 2009 à  16:03 :

        D’ou l’idée - très interessante - de Pincemi, de créér un autre festival, dit de la "BD normale" dans sa globalité entière,

        vu que le FIBD est devenu au fil des ans le FBDI ( I comme Indé )

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        • Répondu le 4 février 2009 à  21:13 :

          Après "La Nouvelle Bande Dessinée", voici la réaction tant attendue : "La Bande Dessinée Normale".

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          • Répondu par malia le 5 février 2009 à  08:15 :

            La nouvelle bd, la bd normale, la bd des gauchers, la bd qui sent bon, la bd qui rentre dans la bibliothèque, etc, etc... Ca rime à rien, bien sûr. Par contre un poil moins d’oeillères du jury, une sélection plus eclectique et moins d’intégristes de la bd qu’il faut faire en 5 minutes et qui doit parler de son petit nombril velu pour être intéressant et reconnu me semblerait assez sympa pour retrouver un état d’esprit un peu plus sain autour de quelques bulles et quelques cases...

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            • Répondu le 5 février 2009 à  09:01 :

              Malia, inventez-la cette "nouvelle nouvelle bande dessinée" qui ne parlerait plus au Moi Je !

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              • Répondu par malia le 5 février 2009 à  15:38 :

                Vous n’avez rien compris... Je dis juste qu’il y a plusieurs tendances, plusieurs courant avec des auteurs très doués dans tous les domaines de la bd( graphic novel, héroïc fantasy, polar, S.F, bd intimiste, adapation littéraire, humour, etc, etc...) et à mes yeux, les prix d’Angoulême reviennet uniquement aux auteurs de la soi-disant "nouvelle bd". Et quasiment toujours les mêmes auteurs... Quid de Vanoli, Killofer,Guerse, Besseron, Bouzard, Konture, Blanquet et bien d’autres de cette tendance là et je ne parle même pas des auteurs de genre.... Inventer autre chose n’est pas chose facile, c’est aussi pour ça qu’on parle de nouvelles bd depuis... 15 ans... Normal qu’ils aient besoin de se rassurer avec des prix... C’est pas si simple pour un auteur d’arriver avec des idées nouvelles chez un éditeur quand dans la place se trouvent les gardiens du temple de l’undeground qui décident de ce qu’il faut faire et ne pas faire. Vous croyez que les auteurs ne proposent rien de nouveau ? Bien sûr que si ! Mais si le projet ne rentre pas dans des cases, c’est même pas la peine. même les "révélations" sont formatés. Les vrais nouveautés sont ailleurs. Il y a par exemple de jeunes auteurs incroyables chez Ankama. Pourquoi n’en parle-t’on pas ? Ils ne s’adressent pas au public bobo ? C’est pas bien la culture jeune, urbaine, décalée ? De toute façon, vous avez raison, seuls les artistes underground sont intelligents, révolutionnent la bd et méritent des prix...

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                • Répondu le 7 février 2009 à  14:39 :

                  Naturellement et à condition toutefois qu’ils ne se contentent pas d’un seul discours formaliste, les gens d’Ankama auront plus de poids dans 10 ans.
                  Inventer quelque chose de fondamentalement neuf n’est jamais simple. C’est paradoxal, mais il faut souvent vieillir pour apprendre à faire nouveau. Il faut de l’expérience et beaucoup de culture, donc beaucoup de travail.
                  Je crois sincèrment que si vous transportez quelque chose de fort, il est bien plus aisé de publier aujourd’hui plutôt qu’il y a 20 ans. Simplement, la nouvelle génération qui remettra en cause celle de la nouvelle BD, je ne la vois pas vraiment venir. Pourtant, je la cherche... Je ne la trouve pas encore en France mais quand j’analyse ce qui se passe dans la récente littérature nord-américaine, je suis assez optimiste. Une génération d’auteurs moins gras, qui vont à l’essentiel et qui renouent avec la fiction...
                  Et cette nouvelle nouvelle BD, sera primée dans 10 ans et tout le monde grognera en disant qu’il n’y a plus qu’elle qui compte...

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