Angoulême 2011 : demandez le programme !

Les expositions

EXPO BARU

Comment passer à côté de l’exposition dédiée au Grand Prix de la ville d’Angoulême ? Surtout quand celui-ci s’appelle Baru. Intitulée DLDDLT (Debout les damnés de la Terre), on imagine qu’elle sera à forte connotation sociale, reflet de l’œuvre du dessinateur. Un indice : une statue de Lénine accueillera les visiteurs sur le parvis du bâtiment Castro. L’exposition sera divisée en trois thèmes : le brassage des cultures de la classe ouvrière, la vie dans les cités et l’usine.
Bâtiment Castro, du 27 au 30 janvier.

PARODIES, LA BANDE DESSINÉE AU SECOND DEGRÉ

Après cent pour cent, la nouvelle exposition d’envergure du musée de la BD porte sur la parodie dans la bande dessinée. 230 pièces sur le second degré sont prévues. Les œuvres de Chester Gould, F’Murr, Daniel Goossens, René Pétillon, Geluck, Robert Sikoryak (paru dans Raw et le New Yorker) et Johnny Ryan (lu dans Mad) sont annoncées, sous le commissariat de Thierry Groensteen (qui publie d’ailleurs un livre sur le sujet mercredi). On en salive d’avance.
Musée de la BD, de janvier jusqu’à fin avril.

LES MONDES DE LANFEUST

Soleil est le parent pauvre des sélections, mais le Festival a daigné cette année offrir un peu de visibilité à la série phare de l’éditeur toulonnais. Une plongée dans le monde de Lanfeust sur les thèmes de la famille, de la quête, de la bibliothèque des sages d’Eckmül, de la salle des pouvoirs et de la sulfureuse Cixi. Reproductions de créatures grandeur nature, description de la planète Troy, hutte trolle immergeront le visiteur dans l’imaginaire de Christophe Arleston et Didier Tarquin.
Cour de l’Hôtel de Ville, du 27 au 30 janvier.

PLANCHES ET HIÉROGLYPHES

Quand on cite à la suite Isabelle Dethan, Mazan et Julien Maffre, on pense bien évidemment à l’Egypte. A travers leur œuvre conséquente sur le sujet, c’est un voyage dans le temps qui est proposé, du XIXème siècle toqué d’égyptologie aux premières dynasties. Reconstitution d’un chantier de fouille (avec une véritable momie) et d’un mastaba (précurseur des pyramides), présentation d’objets archéologiques en lien avec les planches, le tout dans les murs du musée des Beaux-Arts. Très prometteur.
Musée des Beaux-Arts, du 27 janvier au 27 mars.

Si vous disposez de plusieurs jours, la visite de Petite histoire des colonies françaises (Bâtiment Castro), de Génération spontanée : la nouvelle bande dessinée belge francophone (Espace Franquin), de Carte blanche à Chantal Montellier (Maison des Peuples et de la Paix), de Honk Kong Stars (Ateliers Magelis) et de Rock’n’Roll Antédiluvien (Bâtiment Castro) est vivement conseillée.

Les concerts

CONCERT HEAVY TRASH

C’est le choix de Baru, un choix qui ne surprend pas, tellement le dessinateur fait corps avec le Rock’n’Roll. Celui des Heavy Trash est plutôt puissant avec Jon Spencer (du Spencer Blues Explosion) et Matt Verta-Ray en leaders. Ce concert sera bien entendu dessiné, comme c’est désormais l’habitude à Angoulême. Aux crayons, Baru et Jean-Christophe Chauzy.
Théâtre d’Angoulême, 29 janvier 21h00, 20€.

CONCERT FATOUMATA DIAWARA

Fatoumata Diawara est malienne et a une voix superbe. Choriste de Dee Dee Bridgewater, interprète de la sorcière Karaba dans la comédie musicale Kirikou, elle se concentre aujourd’hui sur sa carrière d’auteur-compositeur-interprète dans un registre très folk, folk africain bien sûr. Le concert sera dessiné par Clément Oubrerie, en terrain connu puisque dessinateur d’Aya de Yopougon. Un moment qui s’annonce particulièrement poétique.
Théâtre d’Angoulême, 28 janvier 19h00, 20€.

Et puis tous les jours à 14h00 aura lieu également un concert de dessins, dont le casting sera dévoilé lors de l’inauguration du Festival. A noter aussi le spectacle de la revue d’art Hey !, performance pluridisciplinaire, le 29 janvier à 18h30 (Espace Franquin).

Les rencontres

PHILIPPE GELUCK : JE VAIS LE DIRE A MA MÈRE

On ne le sait peut-être pas assez mais Philippe Geluck a commencé sa carrière d’artiste en tant que comédien. Il revient ici à ses premières amours avec un one man show qui lui ressemble. Il y a du Chat dans Geluck et réciproquement. A découvrir.
Théâtre d’Angoulême, 28 janvier à 20h30, 20€.

RENCONTRE AVEC RIYOKO IKEDA
C’est une star du Shojo qui va faire le voyage pour Angoulême. Riyoko Ikeda est en effet l’auteure de la série La rose de Versailles, plus connue en France sous sa version animée intitulée Lady Oscar. Le succès phénoménal de ces intrigues à la cour de Louis XVI n’est plus à démontrer. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut faire la connaissance d’une légende du manga.
Bâtiment Castro, salle Nemo.

LE GRENIER DES MERVEILLES DE J-P DIONNET
A la manière des émissions qu’il présentait sur les films de série B voire Z,Jean-Pierre Dionnet a décidé de présenter au public, avec la verve qu’on lui connaît, ces BD oubliées qui forment son panthéon personnel. Une heure d’un diaporama passionnant par le cofondateur de Métal Hurlant.
Studio du théâtre d’Angoulême.