Pierre Lungheretti a quitté la Cité d’Angoulême pour prendre la direction du Théâtre de Chaillot, scène nationale de la danse.
Le nouveau directeur du CBDI fait le chemin inverse : après avoir été chargé de productions et des relations publiques à la scène nationale de Cergy-Pontoise puis administrateur de la Comédie de Béthune, Centre dramatique national du Nord-Pas-de-Calais, Vincent Eches a rejoint la
Ferme du Buisson en qualité de directeur adjoint avant d’en devenir le directeur général de 2010 à 2022.
La BD, il connaît, en fait : en 2015, Vincent Eches a créé le Pulp Festival où il s’est employé à faire croiser la bande dessinée avec les autres arts, notamment l’art contemporain et ceux de la scène. Il est nommé aujourd’hui pour succéder à Pierre Lungheretti à la direction de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image à Angoulême.
« On aurait pu penser que mon expérience à la Ferme du Buisson sétait éloignée de la bande dessinée, nous dit-il, mais bien que ce soit un parcours dans le spectacle vivant, cela a été aussi un territoire incroyable d’exploration des croisements entre le spectacle vivant, l’art contemporain et la bande dessinée. Travailler autour de la bande dessinée avec les moyens techniques et la spécificité d’une scène nationale, cela fait un terrain de jeu assez fascinant.
Ce qui est rassurant et intéressant, c’est que la Cité de la Bande Dessinée est une maison qui fonctionne, qui a un fonds patrimonial exceptionnel qui s’enrichit, qui travaille sur le territoire, qui a développé des logiques d’éducation artistique vraiment malignes. C’est une maison qui rayonne aussi à l’étranger. Il va falloir être au niveau de tout cela.
L’intuition que j’en ai, c’est que c’est un lieu qui a des missions très claires mais qui peut aussi inventer ses propres missions. Il y a un cadre donné et puis vous le mettez en scène en fonction de l’équipe, des partenaires et des territoires pour en faire quelque chose de très singulier. »
Du côté d’Angoulême comme du côté des gens de la BD (auteurs, éditeurs, chercheurs…), on est plutôt rassuré : l’institution devrait s’inscrire dans la continuité tout en ayant la ressource d’affronter les enjeux de demain qui sont ceux d’une bande dessinée mondialisée où le numérique jouera un rôle déterminant.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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