Dans le monde d’Animal Kingdom, les animaux les plus costauds imposent leur loi aux plus faibles. Monoko, un raton laveur, découvre un jour un bébé humain abandonné dans un vieux panier qui dérive le long d’une rivière. Malgré la multitude de dangers qui règnent dans la jungle, elle décide de l’adopter et de l’élever comme un des siens.
Le petit homme, sans griffes ni crocs, possède en revanche un don bien particulier : celui de comprendre et de parler le langage de tous les animaux. C’est alors qu’il va tenter l’impossible : unir tous les habitants de la forêt. Certains liens vont se créer tandis que l’adversité va battre son plein car le titre de "roi de la jungle" n’est pas attitré au premier venu.
L’auteur de Zatchbell [1] revient une nouvelle fois avec un thème original et distrayant. Avec Animal Kingdom, il confesse vouloir faire plaisir à un large public, notamment aux enfants. Un manga au rythme effréné et ludique qui possède les qualités d’un futur classique.
Makoto Raiku crée rapidement un climat favorable et place ses différents protagonistes (à l’exception du petit homme, ce sont tous des animaux sauvages) sur son échiquier. L’action, ainsi que l’humour, rendent la lecture limpide et agréable. Le côté burlesque d’Animal Kingdom est même sa qualité première. Ces deux volumes forts prometteurs se lisent d’une traite et donnent envie de connaître la suite.
Graphiquement, que ce soit pour Zatchbell ou pour Animal Kingdom, Makoto Raiku nous en met plein la vue par un torrent d’émotions en étroite relation avec une trame riche et bien fournie. Certaines planches manquent encore de profondeur mais n’altèrent en rien la dynamique du scénario. Sept tomes sont prévus en 2014, affichant des couvertures stylisées et colorées à souhait.
Ki-Oon nous offre l’occasion de pénétrer dans le monde fascinant d’Animal Kingdom avec la sortie simultanée des deux premiers tomes de la série.
(par Marc Vandermeer)
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