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Anne Hélène Hoog nommée conservatrice du Musée de la bande dessinée d’Angoulême

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 11 juillet 2017                      Lien  
Le Conseil d’administration de la Cité de la bande dessinée a nommé mercredi Anne Hélène Hoog, actuellement directrice des collections du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, au titre de conservatrice du musée de la bande dessinée d’Angoulême, une fonction qu’elle devrait occuper à partir d’octobre prochain. Bien qu’experte dans le domaine muséal, cette personnalité n’est pas tout à fait inconnue du monde de la bande dessinée…

On l’apprend par La Charente Libre, la Cité de la bande dessinée, sous la houlette de Pierre Lungheretti, qui affiche depuis janvier une hausse spectaculaire de la fréquentation (44.0000 visiteurs sur le premier semestre, contre 34.000 l’année dernière). Le secret ? Dépasser les difficultés. La guéguerre avec le FIBD ? Ce n’est pas un sujet, ses préoccupations sont ailleurs. Au contraire, tout est fait pour que les synergies soient communes, comme cela a été prouvé avec l’exposition Lucky Luke l’an dernier, quitte à apporter sa pierre dans la programmation, comme cela a été fait avec l’exposition Will Eisner cette année.

Il comble aujourd’hui un problème qui traînait depuis deux ans : l’absence d’un conservateur dans une institution affiliée aux Musées de France, ce qui fait un peu tache quand même… C’est maintenant chose faite avec l’arrivée en octobre d’Anne Hélène Hoog, une pointure en la matière puisque l’actuelle conservatrice au Musée d’art et d’histoire du judaïsme, Anne Hélène Hoog, et donc grande experte des institutions muséales, a montré son intérêt pour la bande dessinée ces dernières années.

Une conservatrice grand format

En effet, après des premières études à Cognac et à Angoulême, Anne Hélène Hoog se forme à l’histoire à Grenoble et à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), et aux langues et culture juives à l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales). Elle travaille plusieurs années en Allemagne pour des institutions publiques conservant des collections juives. Elle avait rejoint en janvier 1998 le Musée d’art et d’histoire du judaïsme, où elle avait organisé depuis plusieurs expositions marquantes (La Splendeur des Camondo, Moïse, figures d’un prophète, L’Affaire Dreyfus…) notamment sur la bande dessinée avec i (2007) où elle avait accroché aux cimaises de l’institution parisienne aussi bien des originaux de Will Eisner, que de Joe Kubert, Jack Kirby, Harvey Kurtzman, Robert Crumb, Hugo Pratt ou Joann Sfar.

Anne Hélène Hoog nommée conservatrice du Musée de la bande dessinée d'Angoulême
Anne Hélène Hoog dans l’exposition Gotlib en 2014.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Depuis, la bande dessinée n’a plus jamais vraiment quitté l’hôtel de Saint-Aignan, puisqu’Anne Hélène Hoog a récidivé avec la magnifique exposition Gotlib (2014) et, après un intermède autour de Ô vous, frères humains de Luz, elle s’apprête à ouvrir le 27 septembre prochain une belle exposition-hommage à l’occasion des 40 ans de la disparition du créateur d’Astérix et d’Iznogoud  : « René Goscinny, au-delà du rire  » au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, du 27 septembre 2017 au 4 mars 2018.

Gageons que cette polyglotte qui s’entend parfaitement avec Jean-Pierre Mercier, le conseiller scientifique de la Cité de la bande dessinée d’Angoulême, saura faire bouger les lignes d’une institution qui se donne comme ambition de faire rayonner la Cité en dehors des murs d’Angoulême et de ceux, trop étanches, de la bande dessinée.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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