Aphorism T3 & T4 - Par Karuna Kujô - Pika

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Une fois l'épreuve de la terrifiante éclipse dédiée à l'eau surmontée, nos héros doivent faire face à une nouvelle menace, non plus liée aux événements extraordinaires caractérisant le lycée Naraka mais aux comportements de certains élèves.

Après deux volumes ayant introduit personnages, cadre et principe de l’action - un survival, en milieu scolaire, dans un univers fantastique où les protagonistes se voient attribués divers pouvoirs - l’intrigue d’Aphorism prend un tour nouveau. Les phénomènes mortels des éclipses se voient relégués au second plan au profit d’une intrigue mettant aux prises la troupe de héros et un groupe antagoniste aux méthodes radicales.

L’épisode de l’éclipse de l’eau devient ainsi l’occasion pour les élèves de la classe 4 d’entrer en scène et de déployer leur approche de la survie : un pragmatisme d’une redoutable efficacité dans lequel les talents des uns et des autres sont littéralement mis au service des intérêts de cette bande. Indépendamment du consentement des personnes impliquées et sans se soucier des conséquences qu’elles auront à subir.

C’est donc sur le mode de la tyrannie qu’est introduit Tomonaga, leader de la classe 4 régnant par la terreur sur un groupe d’élèves qui lui sont servilement soumis. La confrontation avec Momiji et ses amis s’avère inéluctable et occupe l’intégralité de nos deux volumes.

Aphorism T3 & T4 - Par Karuna Kujô - Pika Offrant certes des moments de grande tension, des rebondissements audacieux, notamment dans le traitement du héros, ou encore quelques confrontations sympathiques, ces développements déçoivent quand même un peu. On a l’impression que tout ce qui constituait l’originalité du titre est remisé au placard pour laisser place à des situations et schémas bien trop classiques.

La caractérisation de Tomonaga et le fonctionnement de son groupe semblent malheureusement avoir déjà été vus dans quantité d’autres séries tandis que le cadre du lycée Naraka et le danger des éclipses paraissent oubliés, et le potentiel représenté par les pouvoirs des élèves négligé. Seul celui de l’antagoniste se voit exploité, et encore de manière assez peu subtile.

On retombe dans un récit en fin de compte très banal qui ne met bizarrement pas à profit tout ce qu’il avait pris le temps d’introduire. C’est dommage et l’on attendra de voir si cette aventure saura à nouveau explorer les mystères de l’école, à commencer par ces éclipses qui en rythment la vie, et les morts.

(par Aurélien Pigeat)

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