Débuté dans le tome cinq l’arc narratif de la chasse à l’araignée continue dans ces deux nouveaux tomes qui voient de nouveaux adversaires entrer en scène toujours dans le même but : assassiner Alice afin d’empocher la prime mise sur sa tête.
C’est ainsi que le lycée de notre héroïne s’est métamorphosé depuis plusieurs tomes en un véritable champ de bataille où assassins, alliés et combattants à l’alignement « neutre » se croisent et font parler leurs armes et poings dans un joyeux chaos aussi fun que macabre.
Plusieurs combats s’enchaînent de nouveau sur un rythme toujours aussi rapide, mettant au premier plan les alliés d’Alice, tandis que cette dernière combat en fin de compte uniquement dans le début du tome sept, en faisant face à la Chenille dans ce qui se révèle essentiellement une salutation musclée.
Dans la suite c’est le Cafard et le Scarabée qui sont à l’honneur enchaînant les adversaires jusqu’à l’arrivée de la Dinoponera (la plus grande fourni du monde) qui « remonte » les alliés d’Alice, les terrassant les uns après les autres, et faisant office apparemment de « boss » d’arc tant sa puissance semble la placer au dessus de tous les autres.
Le néophyte sera sans doute perplexe devant ces noms d’insectes. En effet dans cet univers les assassins ont pour totem des insectes dont ils héritent du nom et des aptitudes singulières. Les combats alternent ainsi action et entomologie, visant à expliquer les compétences des personnages, créant une ambiance toute particulière comme seuls les imaginer les shônen manga [1].
Une nouvelle fois les aventures d’Alice et de ses amies se révèlent aussi violentes que burlesques, accumulant les moments de bravoures et les techniques les plus farfelus dans un déferlement d’action rondement mené.
La série peut également compter sur son graphisme de grande qualité, bien au-dessus de la moyenne de ce genre, qui propose un découpage extrêmement dynamique, des planches d’une belle nettement et des cadrages souvent ambitieux.
Rien ne manque à cette série fun-noir certes très standard -ne proposant rien de réellement surprenant et où le lecteur sait d’avance ce qu’il y trouvera - mais qui s’avère manifestement l’œuvre de « modestes » artisans qui maîtrisent leur sujet et savent parfaitement créer de la tension et de l’attente, sans oublier des personnages attachants et badass, qui donnent toujours envie de lire plus avant ces aventures de l’Araignée d’un nouveau genre !
(par Guillaume Boutet)
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Arachnid T7 & T8. Par Shinya Murata (scénario) & Shinsen Ifuji (dessin). Traduction Florent Gorges. Soleil Manga, collection "Seinen". Sortie le 28 septembre 2016 & le 30 novembre 2016. 192 pages. 7,99 euros.
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[1] Shônen : désigne un type de manga ayant pour cible éditoriale les garçons adolescents.