Léon Manas, descendant d’un héros légendaire, était porteur de l’épée de Brumhart qui lui assurait la victoire lors des batailles, jusqu’à ce qu’il soit trahi par Ernan, l’un de ses proches. Ce dernier parvint à faire fondre le fourreau magique de l’épée mais se rendit compte, à ses dépens, que cela n’en faisait pas pour autant son propriétaire. Furieux d’apprendre que le fils de Léon a survécu, il envoie ses plus redoutables sbires à sa recherche afin de l’éliminer. Pendant ce temps, Zian, jeune homme un peu désinvolte, et Ugdrasil accompagnent Aerin en voyage pour rencontrer un célèbre prophète nommé Burwose.
Voilà donc une énième quête de pouvoir dans un univers d’Heroic Fantasy. Un thème peu original ayant largement fait ses preuves par le passé. Néanmoins, vous en conviendrez, ce qui importe à ce stade, c’est moins le sujet que la façon dont il est traité. Alors qu’en est-il d’Archlord ?
Les deux premiers volumes posent des bases scénaristiques très classiques. D’un côté, nous avons un traitre façon Ganelon, avide de pouvoir, cherchant à se débarrasser du fils de celui qu’il a assassiné. De l’autre, un groupe de trois jeunes voyageurs dont l’un d’eux doit aller à la rencontre de son destin. Il faudra attendre les volumes suivants pour savoir où cela nous mène et si la suite se révèle plus attrayante. L’argument de humour peut y aider, notamment grâce aux répliques de Zian qui est loin d’avoir la langue dans sa poche.
L’exécution graphique est déjà bien plus convaincante que l’argument scénaristique. Le dessin possède une certaine classe et fait montre d’une relative maîtrise. Mention spéciale pour les quelques créatures rencontrées (dragon et autres lycanthropes) qui en imposent et ne donnent clairement pas envie de s’y frotter. Il subsiste tout de même un point négatif gênant la lecture : les scènes de combat malheureusement quelque peu confuses dans leur interprétation visuelle, ce qui ne facilite pas la compréhension.
Archlord n’est probablement pas la série du siècle, mais elle dispose d’arguments suffisants pour que l’on y prête attention, à condition bien entendu d’être un amateur du genre.
(par Baptiste Gilleron)
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