Le récit de ce second ouvrage se déroule à deux dates bien distinctes, à cinq années d’intervalle, entre l’instant ou l’Archer éradique les racines du crime dans les rues de Starling City, et l’île sur laquelle il vécut de bien tristes moments. Il se remémore en particulier l’amitié profonde qu’il a vécue avec Slade Wilson (alias Deathstroke), un mercenaire criminel travaillant à la solde du gouvernement australien.
Les nombreux fans ne peuvent que se réjouir de ce que propose Urban Comics, grâce aux nombreuses scènes inédites qui viennent compléter l’intrigue de la saison 1 d’Arrow. Une mine d’or complémentaire d’informations, servie par un trait soigné, qui dote ainsi la série d’une dynamique particulière, en lui conférant des ingrédients majeurs qui approfondissent l’univers d’Arrow. Un collectif de dessinateurs contribue à cette tâche, et avouons-le, en dépit de leur style bien prononcé, certains mettent véritablement cet univers en valeur et répondent aux attentes.
Le premier chapitre du recueil qui correspond à l’épisode 13 de la série TV met en avant l’île où fut retenu Arrow, ses tortures douloureuses et ses projets d’évasion. Malheureusement, ce passage dessiné par Allan Jefferson manque quelque peu de finition, les visages d’expression, et les personnages de panache. Le style davantage méticuleux de Victor Drujiniu convainc mieux, en dépit d’une mise en couleurs aux teintes mauves et bleuâtres écœurantes à souhait, en raison de l’efficacité de ses plans rapprochés aux arrière-champs soignés et précis. Mais ce n’est que vers le troisième chapitre que le dessin s’appréhende à sa juste valeur. Xermanico y apporte une profondeur de champ remarquable, une dynamique réussie des scènes d’action, des couleurs en adéquation avec le récit, et surtout une élégance du trait, tout y est pour lancer la machine.
Mais la palme revient néanmoins à Omar Francia, qui se rapproche le plus de ce que l’on pourrait espérer de la série. Son trait particulièrement mordant permet aux protagonistes de s’exprimer clairement. Mises en valeur par les séquences de pénombre, une luminosité rayonnante se dégage pleinement de ses pages. Ce chapitre intitulé "Chasseurs" porte bien son nom. On y retrouve le personnage d’Arrow qui s’occupe maintenant de régler habilement leurs comptes à quelques mafieux... Mais une fois engagé dans son carnage, notre héros se retrouve face à face avec un prédateur d’une toute autre consistance : un félin particulièrement agile et agressif qui nous vaut une course-poursuite en milieu naturel, et un final réaliste et original.
Au scénario, Andrew Kreisberg déploie son imagination avec style, même si par moments, l’ennui pointe son museau. Il permet néanmoins au néophyte de s’acclimater à l’univers bien particulier d’Arrow, tandis que les les lecteurs érudits de leur côté, peuvent approfondir leur connaissance de leur série favorite.
(par Marc Vandermeer)
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Arrow T2. Scénario : Andrew Kreisberg. Dessin : Marc Guggenheim. Éditeur : Urban Comics. Traducteur : Benjamin Rivière. 224 pages. Sortie : le 4 décembre 2015. Prix : 24 euros.
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