L’affrontement final est là. Un vainqueur doit être désigné et Artelier ne succombera pas au mal. C’est en résumé le contenu de ce manga arthritique. Entre des scènes de combat moroses et une lenteur exaspérante, l’émotion ressentie est pauvre, le manque de puissance du récit se traduit pour le lecteur par une lente déréliction.
Les affrontements donnent une sensation de jeu au tour par tour mais sans la réflexion qu’il est indispensable d’apporter à ce type de bataille. L’immobilité graphique est en cause, ainsi que les dialogues irritants et inadaptés à la situation.
L’horizon n’existe pas, seules quelques lignes de mouvement succinctes sont exhibées pour animer l’ensemble. Les enchainements sont peu lisibles et semblent tomber d’on ne sait où. L’histoire doit se finir alors elle se termine, l’auteur donnant l’impression de subir l’univers qu’il a essayé de construire.
Pour meubler, il imagine des personnages secondaires pour le seul plaisir de prendre son lecteur par surprise, mais ils sont bien trop mal amenés. L’impression de précipitation est patente. Si on y ajoute les ressemblances fortuites avec quelques mangas à succès sans atteindre leur qualité, nous avons du mal à repérer ce qui a pu justifier l’addition de treize tomes pour alimenter cette série.
Un manga fade et sans charme dû peut-être à l’inexpérience de l’auteur.
(par Vincent GAUTHIER)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.